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Eugène Tarpon est un enquêteur privé un peu alcoolique sur les bords et qui se permet de refuser de la clientèle. Il s'occupe de divorce, de surveillance et filatures mais pas de mort violente. Il ne se substitue pas au travail de la police. Cependant, il va être entraîner dans une sale affaire à cause d'une jolie fille qui lui a tapé dans l'oeil. Bref, du classique.

La narration est omniprésente à la manière d'un polar noir du genre San Antonio. Pour autant, il y a toute une ambiance assez caractéristique de ce milieu des détectives. J'ai bien aimé certaines répliques qui font mouche : « il fleurait la connerie à 20 mètres » ou encore « son urbanité faisait peine à voir ». Bref, on est véritablement entraîner dans cette enquête un peu glauque mené par un homme brisé par l'alcool et le remords.

J'avoue que l'intrigue a été longue à se mettre en place après la présentation du personnage principal. La lecture n'a pas été des plus fluide et dynamique. Cela fleure bon les anciens polars avec d'ailleurs une colorisation assez terne. Il faut vraiment aimer le genre pour s'accrocher.
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Une B.D. qui refait plonger dans l'univers de Manchette et dans le Paris des années soixante-dix avec l'enrobage du parlé argot des polars de l'époque. Eugène Tarpon, pour avoir un tué un manifestant lors de ses fonctions de flic, s'est installé comme détective privé où la clientèle se fait rare. Donc galère de fric et autre soucis qui le fait côtoyer une amie : la bouteille. Jusqu'au jour où une belle femme frappe à sa porte et déclare qu'elle a retrouvé sa colocataire assassinée. Une enquête à rebondissements démarre... Des dessins aux couleurs pastels détaillés et réalistes où l'on peut voir, au passage, les papiers peints bien ringards de l'époque. Merci à Cabanes de ne pas faire oublier l'auteur de référence du polar français et à Masse Critique de m'avoir sélectionnée.
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Un polar signé Manchette revisité par Cabanes. de très belles illustrations de Paris à la fin des années 70. L'argot est au bout des lèvres des gros durs, leurs propos frisent la misogynie, l'antisémitisme, le racisme..


Eugène Tarpon, ancien gendarme, recyclé en privé à la suite d'une bavure meurtrière, attend le client...qui ne vient pas!
Désespéré il téléphone à sa maman pour lui annoncer..
qu'il revient vivre chez elle!
Et... il boit jusqu'à plus soif , demain il prendra le train pour St Pourcain sur Sioule! Mais..débarque une jeune femme demandant son aide ,qui va l'empêcher de prendre son train.

L'histoire, son contexte, ses personnages sont d'une facture hyper classique. Sont respectés scrupuleusement, même si c'est avec le recul de l'humour, les codes rituels du polar.Les clins d'oeil sont nombreux.

Le suiveur suivi, la trahison, la violence, le doute, la séduction , l'arnaque, les coups de couteau, les flingues..rien ne manque!
On est en 75, une Aronde circule encore dans Paris, les courses se font chez Inno, on reçoit des pneumatiques, pas des sms...

Cette lecture a été troublée par l'écriture manuscrite des bulles.
J'ai souvent eu du mal à lire et déchiffrer les caractères(gênant!)

Une histoire touffue qui se traîne un peu, mêlant trop d'ingrédients ; la politique, la psychanalyse, l'industrie du porno, l'espionnage..
Un univers trop viril, trop couille carrée pour moi
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Les petits billet de Collectif Polar
Hello mes polardeux,
Le temps me manque pour vous présenter tous les bouquins que je dévore…
Aussi si je privilégie mes lectures, je vais tenter de vous faire un petit retour sur celles que je n'aurai pas eu le temps de chroniquer.
C'est le cas du polar du jour
Je ne suis pas une fana de BD, j'y connais même pas grand chose en fait, je fonctionne plus au feeling, et là j'avoue c'est à nouveau le titre de Manchette (après Nada que j'avais lu il y a 3 ans) qui m'a d'abord attirée, et l'illustration de la couv est très belle aussi. Alors je me suis laissé tenter. Grand bien m'en a pris.
Max Cabanes et Doug Headline avait déjà ensemble commis un premier forfait avec l'adaptation de « Fatale » que je n'ai pas encore lu et Nada que j'ai adoré du même Manchette.
Une nouvelle fois, nos deux comparses nous livrent un album élégant. La noirceur du roman y est parfaitement retranscrite.
Nous sommes à Paris en 1975. Au beau milieu de la nuit, Eugène Tarpon, ex-gendarme reconverti en détective privé après une bavure, voit surgir à sa porte une jeune femme en état de choc, Memphis Charles. Elle a retrouvé sa colocataire égorgée et craint que la police l'accuse du meurtre.
On y retrouve bien le privé torturé de Manchette. Lui qui a quitté la gendarmerie pour devenir détective On va suivre ses pérégrinations et ses mésaventures toutes plus rocambolesques les unes que les autres.
On y retrouve aussi l'ambiance étrange de ce polar social et urbain. On aime l'atmosphère de ce Paris morne des années 70.
J'ai aimé aussi les dialogues parfaitement léchés.
Bref c'est pour moi un vrai plaisir de retrouver le néo polar de Manchette sous les traits et le scénario de nos deux auteurs, Max Cabanes & Doug Headline si complémentaires.
Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Excusez moi de casser l'ambiance mais cette bd a été pour moi un supplice à lire....je n 'adhère pas au dessin (mais ça c'est subjectif) mais surtout j ai détesté le processus narratif : les caractères dans les phylactères quasi illisibles, et ceux dans les rectangles trop strict....le scénario bien trop alambiqué.... seule l'ambiance année 70 sauve un peu la mise...bref bien content de l'avoir terminée.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Après Fatale, La princesse du sang et Nada, le duo Cabanes – Doug Headline s'attaque à un roman de Manchette paru en 1973, son premier autour d'un détective.

C'est d'Eugène Tarpon qu'il s'agit. Ancien gendarme, coupable d'une bavure, reconverti en privé, Tarpon est un type simple, un peu bourru mais pas dénué d'humour. C'est lui qui raconte cette histoire, il est la voix off très présente de ce nid d'emmerdes qui lui tombe dessus en même temps qu'une jolie brune, Memphis Charles, qui lui annonce avoir trouvé sa coloc égorgée.

A l'image de cette couv magnifique (comme d'hab), Cabanes nous peint un Paris des années 70 très coloré et très sombre à la fois (si c'est possible). On est bien dans un polar, sorte d'hommage aux détectives hard-boiled américains, une enquête violente et pleine de rebondissements entre coups de feu et coups de poignards, Tarpon doit faire gaffe à sa peau.

Au final, c'est du très bon comme d'habitude avec ces adaptations toutes très réussies. On se régale avec le ton très particulier de Manchette et le dessin réaliste et cruel de Cabanes. En espérant avoir droit à « Que d'os » le deuxième opus avec Tarpon comme prochaine adaptation !
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Voilà un classique du polar français adapté en BD !

Alors non je n'ai pas lu le livre donc je ne peux pas donner mon avis sur la qualité d'adaptation entre le livre et la BD.

Cette BD est un vrai polar à l'ancienne. L'ambiance est là dès les premières pages à travers les dessins. Les couleurs choisies et le style graphique rendent l'ambiance encore plus sombre.

Ce qui frappe dès le début c'est que l'histoire a vieilli. On le sent dans le scénario est l'ambiance. Ce n'est pas vraiment un reproche mais plus une constatation.

Le personnage principal est assez antipathique et on se demande bien comment il pourra aider dans cette drôle d'enquête. Mais son passé explique beaucoup chose et nous montre aussi la France des années 60/70.

L'enquête avance lentement sans trop comprendre où l'on va. Les personnages sont tous assez curieux mais cohérents avec les classiques de l'époque. La jeune femme qui vient le solliciter au début du livre est peut-être la plus curieuse de cette BD.

C'est une lecture qui m'a laissée un peu dubitative. Je n'ai pas aimé ou détesté. le rythme m'a quand même séduite mais l'histoire dans son ensemble est datée et ce n'est pas facile d'accrocher entièrement.

Je pense que ceux qui sont des adeptes des polars écrits à cette époque seront plus sensibles.


Lien : https://leslecturesdamandine..
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Merci à Babelio pour cette plongée dans les milieux interlopes du Paris des années 1970 où le plastique était chic et le papier peint orange esthétique.
Eugène Tarpon est un personnage de détective privé qui apparaît pour la première fois, sous la plume de Jean-Patrick Manchette, dans « Morgue pleine ».
C'est ce roman noir que Max Cabanes a adapté avec bonheur, inspiré par l'écriture réaliste et visuelle du pape du néo-polar.
L'anti-héros nommé ci-dessus s'exprime à la première personne pour nous narrer par le menu l'enquête rocambolesque dans laquelle il s'est englué.
Viré de la gendarmerie pour avoir tué accidentellement un manifestant, il est au bout du rouleau financier et moral. Il est l'archétype du « privé » popularisé par Dashiell Hammett ou encore Raymond Chandler.
En cassant son dernier billet de cent francs tout en s'offrant, clope au bec, un petit noir au comptoir d'un troquet de la rue Saint-Martin, au coeur du quartier où les prostituées tapinaient en toute impunité, Eugène songe à rentrer chez sa maman à Saint-Pourçain-sur-Sioule...
C'est sans compter sur l'apparition inopinée d'une certaine Memphis Charles lui annonçant, des tremblements de peur dans la voix, l'assassinat par égorgement de Griselda Zapata. Elle lui confie être la suspecte idéale.
À cause de cette rencontre plutôt vive, Eugène va mettre le doigt dans un engrenage infernal... L'occasion pour lui de se frotter à quelques malfrats. Mais le bonhomme, un brin soupe au lait, a de la ressource...
A partir d'une intrigue un peu erratique, Max Cabanes, avec ses dessins exacerbant les aspérités physiques des protagonistes, a restitué parfaitement l'ambiance libertaire des années 1970 et l'univers poisseux des truands, des maîtres-chanteurs, des filles faciles et des privés borderline où les coups bas, le fric, le sang et l'alcool coulent à flots. Et les dialogues, savoureux, sont dignes de ceux de Michel Audiard. Réjouissant !
Dommage que la police de caractères soit aussi peu lisible.


Lien : http://papivore.net/litterat..
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L'univers de Jean-Patrick Manchette se prête remarquablement aux adaptations. Des cinéastes renommés tels Chabrol, Boisset, Deray, Jacques Bral et Alain Delon ont mis en images plusieurs de ses polars. En matière de bande dessinée, Tardi a travaillé avec Manchette en 1978 sur l'excellent Griffu ; par la suite, dans les années 2000, il l'a talentueusement adapté à trois reprises. Max Cabanes pour le dessin et Doug Headline (Tristan Jean Manchette, fils de) pour l'adaptation ont pris le relais depuis plus de dix ans, en débutant par La Princesse du sang, roman inachevé auquel ils donnent une conclusion. Suivent Fatale, Nada et récemment Morgue pleine.
Il s'agit à mon sens de l'un des tous meilleurs romans de Manchette. Cabanes et Headline ont réussi à garder le caractère bordélique du roman, avec des personnages et des rebondissements qui partent dans tous les sens. Les protagonistes ne sont pas toujours sympathiques, à commencer par le narrateur, détective privé de clients, qui n'a plus un radis, trimballe un sacré passif et se biture au Ricard. Cabanes nous jette dans la décennie 70 : ça fume, ça boit, ça tourne des films X à prétention artistique ; il y a des gauchistes limite Action directe, des putes dans tous les coins et des flics curieusement sympa ; on se bastonne et on se flingue à tout va. le cadrage est sage mais le dessin est nerveux et les ambiances nocturnes sont réussies. Cabanes réussit à nous placer Paul McCartney, ainsi que des sosies d'Alice Sapritch et Michel Crémadès. C'est de la bonne BD, conjuguant classicisme et modernité.
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Après "La princesse de sang", "Fatale" et "Nada", Max Cabanes et Doug Headline remettent le couvert en adaptant "Morgue Pleine" de Manchette, un quatrième one shot au format agréable qui enrichit les rangs de cette très belle anthologie. On retrouve Eugène Tarpon un ex-gendarme qui porte sur ses épaules le récit d'une affaire pour le moins saignante et tourmentée.
Le décor des années 70, Paris, la flicaille, un journaleux sur le retour, il y a du monde et pas toujours resplendissant mais plutôt désobligeant et bien crapuleux qui gravite autour de cette affaire, comme le frère de la victime dans son costume trop bien taillé pour sa tête de bouseux.
Max Cabanes nous livre une copie impressionnante et surprend encore par l'efficacité de ses planches, de l'authenticité de ses protagonistes.
Du Manchette bien brodé, noir à souhait avec sa prospérité de cas sociaux bien en liesse, et le dessin n'est pas en reste, le tout nous fait un excellent album, ou chaque page est un régal, un vrais bonheur qui se lit d'une traite, et donc vivement conseillé !
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