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EAN : 9782735129065
Maison des Sciences de l'Homme (17/11/2022)
3.67/5   3 notes
Résumé :
« Je vous invite à mon exécution » : c’est accompagné de ces mots que Boris Pasternak remit au journaliste communiste italien Sergio d’Angelo le tapuscrit de son roman Le docteur Jivago, en 1956. Poète brillant, tombé en disgrâce auprès des autorités soviétiques dans les années 1930, Pasternak ne publie plus que des traductions ; mais, dans sa maison de Peredelkino, en banlieue de Moscou, il rédige son œuvre la plus personnelle : Le docteur Jivago.

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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Avant tout je tiens à remercier les éditions de la Maison des sciences de l homme ainsi que l action masse critique pour l envoi de cet ouvrage.
Dr Jivago et moi,c est une très longue histoire d amour et est même devenue un rituel chaque année avec mes filles.
C est donc avec beaucoup d intérêts que j ai lu cette incroyable odyssée qu à été la publication dr ce livre.
J ai apprécié le travail de recherches documentaires bien que ce soir lourd à la lecture car manque de fluidité.
Beaucoup d intervenants, pas toujours facile à suivre mais de rebondissements en rebondissements, nous avons la chance de lire ce beau roman de Pasternak.
Cet ouvrage est également intéressant quant au pouvoir soviétique en place à l époque et ses interdits,ce contrôle omniprésent de la vie culturelle et littéraire. C est un monde peu connu qui est ici mis en évidence et qu il est surprenant de découvrir.
Très bonne lecture.
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Si d'aucuns doutent encore de la capacité de la littérature à bousculer les consciences, à semer le doute, il suffit de voir l'énergie déployée par un système totalitaire pour tenter de la museler par tous les moyens…
Paolo Mancuso, dans cette histoire de la publication du Dr Jivago, nous en offre une démonstration éloquente et très documentée !
Le sous-titre du présent volume, en l'occurrence “Le roman du roman” n'est pas surfait tant les rebondissements, les tentatives d'intimidation, les implications jusque dans les hautes sphères du pouvoir en pleine guerre froide, sont présents dans les nombreux échanges épistolaires qui illustrent les propos de l'auteur.
Même si pendant cette période qui, après la mort de Staline, fut appelée le dégel, certains auteurs dissidents furent publiés, la clairvoyance de Boris Pasternak se retrouve p 92 : “ Pasternak avait raison lorsqu'il disait que si un livre aussi innocent de Doudintsev ( l'homme ne vit pas seulement de pain ) , écrit par un communiste fidèle, était considéré comme une bouteille de kérosène par les dirigeants, alors le Dr Jivago serait un baril de dynamite”. Quand bien même il était conscient de signer son arrêt de mort à la publication de son oeuvre majeure, intimement liée à sa propre vie, les efforts déployés ont porté leurs fruits…
Il a aussi fallu du courage et de l'opiniâtreté aux éditeurs des quatre coins de l'Europe pour faire paraître ce chef-d'oeuvre ! A commencer par l'Italien Giangiacomo Feltrinelli en 1956 puis suivront la traduction française en juin 1958 parue chez Gallimard, puis en russe et en anglais à l'automne de la même année.
Je ne peux m'empêcher de parler aussi du rôle actif qu'ont joué un certain nombre de femmes dans l'entreprise de faire sortir les tapuscrits d'URSS, telles Hélène Peltier et Jacqueline de Proyart, pour ne citer qu'elles. Toutes deux ont d'ailleurs contribué à la traduction française. Nul besoin de s'étendre sur les difficultés de passer au travers des mailles du filet tissé par les services de renseignements de l'époque…
Ce pavé représente un énorme travail de compilation des correspondances, qui viennent à l'appui des recherches du professeur de philosophie. Nul doute que la formation initiale de mathématicien de Paolo Mancosu lui a été profitable pour aboutir à ses conclusions !
Petit bémol quant au choix de l'éditeur d'utiliser une police de caractères plus petite pour tous les échanges épistolaires. Certes, on peut le comprendre compte tenu de la taille du volume : A vous lecteurs de bénéficier d'une luminosité suffisante et de chausser de bonnes lunettes !
Et si ça n'est déjà fait, il vous reste le plaisir de lire ou de relire le Docteur Jivago. A ce titre, je vous recommande la nouvelle traduction d' Hélène Henry, toujours chez Gallimard.







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Le voyage secret du Docteur Jivago est avant tout un travail rigoureux et acharné de la part de Paolo Mancosu. Il nous promène dans le monde entier par le biais des différents tapuscrits de Jivago. Ce livre relate donc les difficultés de faire éditer un tel roman, écrit par Boris Pasternak et qui remet en cause la société russe en critiquant la Révolution d'octobre 1917 en Union Soviétique. Mancosu nous montre bien la censure dont a été victime Jivago par son pays d'origine et des risques encourus pour son auteur.
Ce qui est intéressant aussi, ce sont les nombreuses correspondances entre les différents protagonistes, détaillées grâce aux annexes à la fin du livre, qui explicitent bien les difficultés rencontrées mais qui n'ont tout de même pas permis d'empêcher les éditions italiennes, anglaises, françaises et même américaines. Une version clandestine en russe sortira par le biais même de la CIA, en pleine guerre froide! Cet épisode montre le mélange littérature/politique, présent du début à la fin de toute l'histoire de Pasternak.
Pour finir, je dirai que c'est un ouvrage assez complexe et précis mais pas très facile à lire: il y a beaucoup de personnages, de dates, de lieux, d'organisations (culturelles et politiques dans les différents pays cités plus haut). Cependant, il est intéressant et je le conseille vivement à tous ceux qui sont passionnés par la culture, la littérature et l'histoire de l'Union Soviétique.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Extrait d’un courrier de Pasternak en 1956 à Paoutovski, un des rédacteurs de la revue Literatournaïa Moskva : A cause de l’inacceptabilité du roman, je crains que vous ne soyez dissuadé de le publier. Pourtant, ce n’est en fait que l’inacceptable qui requiert d’être imprimé. Tout ce qui est acceptable a déjà éte écrit et publié depuis longtemps.
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