La Société très secrète des sorcières extraordinaires

" POSTE À POURVOIR : SORCIÈRE"
C'est à cette petite annonce que répondra Mika, 32 ans, sorcière de son état... le job en question ? Devenir la professeure en sorcellerie particulière de trois petites filles qui habitent La Maison de Nulle Part... C'est une immense propriété isolée du reste du monde. Y habitent quatre adultes qui prennent soin des fillettes, Lucie (la gouvernante qui a atteint l'âge canonique de la cinquantaine..), un couple gay âgé, et Jaimie ( bibliothécaire, 36 ans et accessoirement très BG)... Comme les sorcières n'ont pas le droit de vivre ensemble afin de ne pas se faire remarquer par trop de "magique attitude", la cohabitation devra rester secréte.. Petit à petit Mika qui n'a jamais connu la vie de famille , se sent un peu trop bien dans cette maison...


S'il n'y avait qu'un mot pour résumer cette histoire , je dirais " délicate"...
Mais il y en a pleins d'autres ! Délicate parce qu'elle est toute en bienveillance, toute douce, romantique, poétique parfois, mais jamais elle ne tombe dans le mièvre car Mika a parfois des réparties assez cash, et le contraste est amusant.
Le fait qu'elle soit une sorcière, adoptée en Inde, qu'elle n'ait pas la couleur de peau des "Anglais de souche" comme une des petites sorciéres, le fait qu'il y ait deux messieurs âgés qui s'aiment depuis cinquante ans, mais pour qui, un tel amour n'a pas été facile au début de leur relation, le fait qu'elles soient toutes les quatres orphelines, contribue à faire passer un message de tolérance, de gentillesse, de générosité qui transparait dans toutes les pages de ce livre (sans être niais , le message !).
Il émane de ces pages, beaucoup de poésie, l'autrice ayant réussi à inventer une histoire de sorcières, un monde qui ne ressemble pas à celui d'autres romans. On est dans le style littéraire du cosy- fantasy.
Et c'est très amusant...
On s'y sent bien dans ce monde , on aimerait ne pas quitter ces personnages.

"Tu vois ? Se faire passer pour une sorcière, c'est d'un banal, de nos jours. Ça ne représente un danger ni pour moi, ni pour toi, ni pour aucune d'entre nous. Personne parmi ceux qui regardent mes vidéos ne s'imagine un seul instant que je suis une véritable sorcière."

Le troisième jeudi de chaque trimestre, un conciliabule, des Règles, des vidéos sur les réseaux sociaux, des sorts et des potins, une écharpe arc-en-ciel, un protégé, des yeux de biche, une bibliothèque, des terribles secrets et mensonges, des chardons d'un bleu éclatant, des enfants adorables, un étonnant poste à pourvoir, un portail de fer, un vieil homme, un regard gris aiguisé, des tournesols éclatants, des talents particuliers, une pièce du puzzle dérangeante, une situation inédite, des zones d'ombres, une métaphore amusante, un frisson d'excitation, plusieurs identités, un champ de protection, des flocons de neige, des sentiments complexes, une petite expédition, une gouvernante, un charme intemporel, de la panique, de la poussière d'or malicieuse, le cerveau en bouillie, le solstice d'hiver, un moment de flottement, un véritable porte-bonheur, un vieux sortilège, une triste lamentation, les reflets dorés sur un visage...


Un extraordinaire merci pas secret du tout et donc totalement affirmé aux Éditions Lumen et à Lire Magazine pour ce roman original et passionnant qui m'a complètement ensorcelée !
L'autrice a touché mon imaginaire de manière très étincelante, imagée, enthousiaste et drôle.

Je dis ça mais je ne dis rien… Sangu Mandanna doit être un peu sorcière quand même...

La mélodie envoûtante de la magie !

Après deux lectures, je pense pouvoir dire que la cosy fantasy rentre désormais dans mon champ de prédilection.

La Société très secrète des sorcières extraordinaires fut un véritable coup de coeur qui m'a apporté beaucoup de réconfort et de douceur au moment où j'en avais besoin.

Le titre en lui-même laisse deviner la plume pleine d'humour que l'on retrouve dans le récit. C'est toujours ce genre de plume que je préfère.
La couverture, douce au toucher et magnifique laisse entrapercevoir le cocon de douceur que l'on peut déceler à travers les pages.

On suit Mika Moon, sorcière de son état au tempérament solaire. Comme toutes les sorcières de notre époque, elle est contrainte de vivre seule afin de cacher l'existence de la magie. Esseulée et marquée par cet isolement forcé depuis son enfance, elle n'hésite pas à contrevenir à toutes les règles en devenant la préceptrice de trois jeunes sorcières dont il est important qu'elles maîtrisent leurs dons rapidement.
La forme de magie que nous présente Sangu Mandanna est d'ailleurs intéressante. Elle offre une vision qui cadre parfaitement avec la tonalité de son roman.

Les relations humaines sont le coeur de ce récit. Pour Mika, difficile de s'attacher à cette famille qui s'est choisie, aucuns n'ayant de liens de sang mais tous profondément unis par l'affection qu'ils se portent. On a donc de nombreux protagonistes, à la personnalité très bien esquissée et vis-à-vis desquels on s'attache très facilement. Forcément, après Mika, ce sont les petites sorcières et Jamie à qui vont ma préférence. S'ajoute une petite romance à la "grumpy sunshine" du plus bel effet. Enfin, on sent que l'autrice apprécie Jane Austen, des références étant visibles tout au long du récit.

Je note donc aucun faux pas dans ce récit. Tout est prévisible mais le mystère n'est pas ce qu'on recherche. de la bienveillance, de la tolérance et beaucoup de douceur sont en revanche au menu. A croire que Sangu Mandanna a parsemé les pages de chacun de ses livres d'une potion "Douceur de vivre" signée Mika Moon.

Mika est une jeune sorcière plutôt talentueuse, mais dans la société telle qu'elle est, elle doit cacher son don ! Pour ce faire, elle fait des vidéos ou elle prétend être une sorcière… Eh oui, quand le sage montre la lune, l'idiot regarde le doigt…!
Et voilà qu'un jour, elle reçoit un mail étrange, quelqu'un a visiblement découvert sa sorcellerie et réclame son aide pour enseigner la magie à 3 jeunes sorcières ! Mais comment 3 sorcières peuvent-elles être réunies, alors que la société secrète des sorcières l'interdit formellement… Dans quoi est-ce que Mika s'est-elle encore embarquée ?
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Voilà une lecture parfaite pour le mois d'octobre, une plongée dans un monde merveilleux où la magie est une poudre d'or qui volette autour des sorcières :).

L'univers est original, ça change des mondes de sorcières un peu habituels, il n'y a aucun aspect malveillant ou de « méchants » dans l'histoire, simplement un trio de filles attachantes ; Mika la sorcière en manque d'affection ; Jamie, le beau gosse prêt à lui en donner ; et Ken, Yan et Lucie, les tuteurs des petites. Puis la magie est personnifiée et donc compte, de mon point de vue, comme un personnage à part entière !

La romance est peu originale cependant, elle suit un schéma très, et même trop classique, enfin, tout de même, c'est très mimi, entendons-nous ;). (Bien que je ne sache pas quoi penser du fait que Jamie éprouve tant "pitié" envers Mika et son enfance compliquée)

Mais outre cette romance un peu banale, on a un peu d'action, des passages drôles, des moments où les persos montrent leurs failles et un super plot twist, soooo, ce roman coche toutes les cases ! Puis il est tout doux, tout mignon, par exemple la relation de Mika avec les filles est pleine de bienveillance ! Bref, on prend plaisir à lire quoi :)

Enfin, le titre fait plutôt enfantin, mais je ne pense pas que ce soit tout à fait le public visé... en fait, je ne sais pas vraiment à qui s'adresse ce livre !
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Bref, très chouette lecture !
Merci à Babelio et les éditions Lumen pour l'envoi de ce livre !

Très belle découverte d'un roman tout doux à lire et sans prise de tête. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en me plongeant dans ce livre et je dois bien avouer que je ne ressors absolument pas déçue de ma lecture.

Tout d'abord, la plume de l'autrice est fluide et très douce à lire. Elle nous offre une lecture cosy complètement hors du temps. Si je ne l'avais pas lu en Lecture Commune, je pense que ce roman aurait été dévoré en un rien de temps. C'est le genre de livre qui fait du bien au coeur et à la tête. Ca change totalement des romans que je peux lire habituellement, et je pense avoir, de prime abord, sous-estimé à quel point cette lecture allait me faire du bien.

Nous partons à la rencontre de Mika, une sorcière d'une trentaine d'année, habituée à vivre seule. Elle est membre d'une société de sorcières habituée à se réunir une fois tous les trois mois. En effet, selon Primrose, les sorcières ne doivent pas se cotoyer entre elles plus de quelques heures de temps en temps afin que la concentration de magie ne soit pas trop importantes et que les humains dits normaux n'aient pas conscience que la magie existe. Seulement voilà, Mika a toujours souffert de cette solitude imposée. Elevée par des nourrices et précepteurs, elle n'a jamais connu l'affection que la proximité d'un proche peut apporter. Lorsqu'elle se retrouve dans la Maison de Nulle-Part, Mika se retrouve au beau milieu d'une maisonnée qui casse absolument tous les codes et l'éducation qu'elle a reçu jusqu'à ce jour. Face à elle, trois petites apprenties sorcières qui vivent ensemble depuis toujours au beau milieu d'une famille aussi particulière qu'attachante.

J'ai été touchée par l'ensemble des personnages qui compose ce roman. En premier lieu par Mika qui a peur de se créer une place au sein de cette famille et de s'attacher à ses membres. Les règles qui ont toujours régi sa vie jusqu'à ce jour sont très tenaces et ont un impact très fort sur son mode de fonctionnement. Les sorcières ne pouvant pas vivre ensemble, elle se prépare à devoir partir à tout moment et avoir le coeur brisé. Et quelque part, au fil de ma lecture, j'ai eu plus d'une fois peur pour elle, peur qu'elle ait à nouveau le coeur brisé à cause de désillusion douloureuse.

Ensuite, il y a Ian, Ken et Lucie, qui vivent à la Maison de Nulle Part. Ils accueillent à bras ouverts Mika au sein de leur foyer et j'ai adoré découvrir leurs personnalités propres. Ian est un entremetteur de première catégorie, excentrique et rusé qui n'a pas manqué de me faire rire à plusieurs reprises. Très souvent de bonne humeur, il m'a régalé de ses frasques rocambolesques. Il est marié à Ken qui tempère énormément son caractère. Ils sont le jour et la nuit, mais entre eux existe une symbiose et une harmonie parfaite. On peut facilement les qualifier d'âmes soeurs. Lucie nous est présenté comme une "domestique" multi-tâches (cuisinière, nourrice, femme de ménage...), mais elle est bien plus que ça. Figure maternelle, seule femme au milieu des hommes qui habitent dans la Maison de Nulle Part, Lucie s'est imposée grâce à son autorité naturelle et bienveillante.

Puis, nous avons Jamie. Renforgné, mystérieux, le beau Jamie ne voit pas d'un bon oeil l'arrivée de Mika dans leur cercle familial très fermé. Pourtant conscient qu'ils ont besoin d'aide pour que les filles apprennent à gérer leur magie, il n'aime pas que les étrangers mettent leurs nez dans leurs affaires. Il va surveiller Mika dans le moindre de ses faits et gestes. Il a à coeur la protection des petites, et mettra quelques bâtons dans les roues de cette nouvelle préceptrice. Et bien évidemment, la romance se fait sentir à 8000 km ! Aucun doute qu'on a affaire à un ennemies to lovers. Un bon roman ne serait pas un bon roman sans ça - dixit mon âme fleur bleue ! Seulement voilà, entre Jamie et Mika, ce ne sera pas facile. Une aura de mystère plane autour du bel homme. Il cache des secrets qui nous sont dévoilés au fil de notre lecture. Mais Mika évite comme elle peut de tomber amoureuse toujours dans l'optique de ne pas s'attacher. Leur romance est de celle que je qualifie de mignonne et touchante. On sent que ce n'est pas le but premier de ce roman, mais l'autrice nous en offre suffisamment pour qu'on soit satisfait.

Et puis, bien évidemment : les filles ! Rosetta, Terracotta et Altamira ont été adoptés aux quatre coins du monde suite à la disparition de leurs parents. Aimées et choyées, ces trois enfants ne manquent absolument de rien, si ce n'est d'une préceptrice pour leur apprendre la magie. Des trois fillettes, Terracotta est celle qui m'a le plus faite rire au cours de ma lecture. Elle a un esprit machiavélique doublé d'une innocence et une imagination enfantine qui m'a séduite. Toutes les trois sont une bouffée de fraîcheur et offre énormément de légéreté à la lecture. C'est difficile de ne pas s'attacher à ces trois enfants qui ne demandent qu'à apprendre et surtout qui accueillent Mika à presque bras ouverts.

L'intrigue de ce roman est on ne peut plus simple ! de la première à la dernière page, cette histoire est un long fleuve tranquille. Quelques rebondissements viennent donner du rythme, mais on n'est pas sur un scénario qui va nous laisser sur le carreau et à bout de souffle. Il serait de mauvais goût de dire qu'il ne se passe rien. C'est juste que ce roman sort des sentiers battus pour offrir une histoire légère, touchante et attachante. Et puis, on y aborde des thèmes assez fort comme la peur de l'abandon, les violences familiales, les difficultés à trouver sa place au sein d'une société... Mais tout est si finement amené, si délicatement abordé, qu'on est transporté tranquillement. On ne peut pas ignorer non plus le voile de mystère qui plane autour de la Maison de Nulle Part et découvrir la vérité fait également partie du jeu.

La société très secrètes des sorcières extraordinaires s'inscrit dans les lectures doudou et cosy qu'on apprécie de lire à un moment donné dans sa vie. C'est un roman feel good qui fait du bien. Ca a été également l'occasion de découvrir la plume de l'autrice et pourquoi un jour retenter l'expérience si d'aventure ses romans sont traduits en France.