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sur 558 notes
27 ans de prison alors que son seul crime était son désir de liberté pour son peuple. Et pourtant le témoignage de Mandela est sans haine, sans orgueil. Mon Dieu, quelle force, quelle dignité, quelle pudeur... L'exemplarité incarnée.
Je pensais lire le récit d'un calvaire, et c'est pourtant bien un cheminement que Madiba nous propose. Un long chemin vers la liberté...
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Je connaissais forcément ce personnage historique de nom mais j'avoue qu'hormis le fait qu'il ait défendu toute sa vie l'abolition de l'Apartheid en Afrique du Sud et qu'il ait passé une grande partie de sa vie en prison, je ne savais finalement que peu de choses de ce grand monsieur que fut Monsieur Mandela.
Une vie faite de luttes et de convictions. Une autobiographie très inspirante et instructive sur l'Histoire de l'Afrique du Sud et sur ce phénomène, à mon avis, peu connu dans ses détails qu'est la ségrégation.
De son enfance au jour de sa dernière libération, Mandela nous narre son histoire et comme il est devenu par la force des choses et bien malgré lui, le symbole d'une valeur qu'il a défendu jusqu'à sa mort : la liberté pour tous, la sienne et celle de son peuple : celui de l'Afrique du Sud.
Une belle leçon d'humanité et une profession de foi pour la Liberté. Long et sinueux mais lumineux chemin vers la liberté que cette autobiographie.
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Figure illustre de la lutte contre l'apartheid, Nelson Mandela a été président de la République d'Afrique du Sud après avoir passé vingt-sept ans en prison. Je me souviens encore avoir défilé dans la rue pour sa libération. C'était dans les années 80. S'il y a des gens qui ont changé le monde Nelson Mandela fait partie de ceux-là.
Cette autobiographie intitulée «Un long chemin vers la liberté » est un témoignage poignant de son enfance à sa libération de prison en 1990.
Celui qui était surnommé Madiba est issu d'une famille royale de l'ethnie Xhosa, ce qui lui permettra de faire des études. Il créera avec Olivier Tambo le premier cabinet d'avocats noirs à Johannesburg et luttera toute sa vie contre un régime raciste et ségrégationniste avec ses amis noirs, blancs ou Indiens.
Il raconte avec beaucoup de précisions son activisme au sein de l'ANC (Congrès national africain) mais également tout le déroulement du procès des années 60 qui le conduira pourtant à la clandestinité après son acquittement. Il sera de nouveau arrêté et condamné à perpétuité lors du procès de Rivonia et restera en prison dans des conditions souvent épouvantables contrairement à ce que l'on pourrait croire. D'ailleurs on se demande comment des gens qui sont enfermés si longtemps pour leurs idées réussissent à survivre et à croire en leur combat. Mais Nelson Mandela a su tracer son chemin vers la liberté.
Lecture hommage d'un homme hors du commun, prix Nobel de la paix, qui aurait eu 100 ans cette année.


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Le long combat de Mandela, et de ses amis et alliés, pour l'égalité en Afrique du Sud est passé à la postérité. Malgré cela, que connaît le grand public des détails de cette lutte, et des pensées de cet homme qui a su incarner un combat et qui l'a porté jusqu'au bout , des décennies et des décennies de lutte?
Apparemment, Un long chemin vers la liberté a été adapté au grand écran, parfait, cela aidera à sa diffusion, mais j'ai toujours préféré l'écrit et voilà donc que j'ai attaqué, et beaucoup apprécié,cette autobiographie.
Autant le dire, cela m'a surtout montrée comme j'étais inculte sur ce sujet. Les grandes lignes, d'accord, mais dès qu'on creuse un peu...Le pire a été dans la partie où il quitte clandestinement le pays pour chercher des soutiens à l'étranger, plus particulièrement en Afrique, et où il y a eu un moment ou deux de 'Où diables est-ce déjà, tel pays?'
Honte à moi!
Alors oui, c'est tellement détaillé que le lecteur français est un peu déboussolé parfois devant l'abondance des détails, par exemple quand ils citent d'autres grands hommes de la lutte, c'est très long et parfois on s'essouffle un peu, et...qu'on se retrouve n'en connaitre aucun, mais c'est aussi pour cela que je le recommanderai: parce que c'est l'histoire qui se déroule ici, une histoire importante, qui a encore des ramifications terribles, une histoire dont il est important de se rappeler.
Ce n'est pas une grande oeuvre littéraire mais c'est une grande biographie d'un homme et de l'histoire, pour laquelle il vaut le coup de ne pas reculer devant l'épaisseur!
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Depuis des années, on entend parler de l'Afrique du Sud. Dans ce pays immense s'est joué pendant près d'un demi-siècle un combat extraordinaire pour la dignité humaine.

Invictus de Clint Eastwood, m'avait permis de voir un court épisode de la vie de cet homme, Nelson Mandela, devenu le symbole vivant de la lutte anti-apartheid. le film montrait l'homme devenu Président de l'Afrique du Sud mais nous ramenait aussi en arrière dans les années les plus sombres, à Robben Island.

La lecture de nombreux articles apportait toujours un éclairage parcellaire sur sa vie mais il était indispensable d'en savoir plus, de connaître les détails de cette lutte titanesque menée contre une minorité qui avait décidé de reléguer la majorité des Africains du sud au rang de sous-hommes, multipliant les interdits et les vexations.

Né le 18 juillet 1918, dans un petit village du Transkei, Nelson Mandela nous détaille l'organisation complexe du peuple Xhosa dont la tribu Thembu comprenait le clan Madiba, ce nom qu'on lui donnera souvent, par respect. Il nous fait cheminer ensuite depuis cet enfant africain qui a la chance de faire des études jusqu'à celui qui sera le premier Président d'une Afrique du Sud enfin libérée de l'oppression d'une minorité, le 10 mai 1994.

D'étape en étape, c'est l'histoire d'un pays qui s'inscrit. Élu au comité exécutif de l'ANC, le Congrès national africain, en 1947, le jeune avocat Nelson Mandela va être obligé d'en démissionner en 1953 pour passer à l'action clandestine. Toujours très sportif, attiré par la science de la boxe, il adore la musique et les chants africains. le 5 décembre 1956, il est arrêté pour haute trahison avec 155 autres personnes puis libéré sous caution. Peu après, il quitte Evelyn, sa première femme devenue Témoin de Jéhovah et mère de ses trois premiers enfants. Elle voulait qu'il cesse son engagement politique.

Il se remarie en 1958 avec Winnie qui fut la première assistante sociale noire mais ils n'auront pas le temps de profiter de leur lune de miel car le procès de Pretoria commence. Celui-ci se terminera par un acquittement mais, au début des années 60, après un long voyage dans de nombreux pays étrangers, il est arrêté et condamné à 5 années de prison alors qu'il était surnommé « le Mouron noir » dans la presse, à Johannesburg. En 1963, il fait connaissance avec Robben Island, cette île-prison située au large du Cap.

Au cours d'un nouveau procès, le « procès de Rivonia », il risque la peine de mort avec les autres membres du MK, un mouvement clandestin préconisant des actions violentes (sabotages, attentats, lutte armée) pour venir à bout d'un gouvernement de plus en plus répressif. Il est condamné à perpétuité.

Il serait trop long d'essayer de résumer un ouvrage de 758 pages qui comporte en plus un index très utile pour rechercher certains renseignements mais je ne saurais trop vous conseiller de vous lancer dans cette immense fresque très instructive, souvent dramatique et émouvante qui laisse le lecteur rempli d'admiration pour le courage et la force de Nelson Mandela.

Hélas, ce grand homme est mort à Johannesburg, en 2013, à l'âge de 95 ans. Sa mémoire restera à jamais dans nos coeurs.


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Familier de l'écoute de livres audio, je n'ai d'abord pu m'empêcher d'être déçu en découvrant que celui ci, reçu aimablement de l'éditeur Audiolib dans le cadre de l'opération masse critique, n'était qu'un texte abrégé, un peu frustré de ne pas savoir ce que j'allais manquer. En parcourant les 758 pages du livre de poche que mon fils est en train de lire, j'ai cependant constaté que le texte intégral comportait de longues explications politiques se prêtant à une telle version écourtée, impression qui s'est confirmée à l'écoute. le livre est une autobiographie, mais une autobiographie politique, avec très peu de place aux sentiments personnels autres que ceux ayant trait à la lutte de l'auteur, et une place réduite au minimum faite à sa vie privée. Je ne suis pas familier de l'histoire sud-africaine, ni des méandres des politiques qui s'y sont succédées, et finalement cette version abrégée m'a largement suffi pour me faire une idée. Bien qu'écrit par le principal protagoniste, le texte donne l'impression d'un cours d'histoire, avec un grand souci de précision et de rigueur. L'auteur semble s'être résigné au sacrifice de toute vie personnelle. La voix du lecteur renforce encore cette impression, tant l'ensemble est dit sur un ton constant, avec une diction parfaite. Pour le reste, l'histoire est celle, émouvante, de l'homme unanimement reconnu, de son engagement, de sa vision, de sa lutte, et de ses 27 ans de prison, qu'il est inutile de résumer. Cette version audio abrégée est finalement une bonne alternative au livre.
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l'histoire et la biographie de l'un des plus grands monsieur , l'un des plus grand révolutionnaire d'Afrique et de monde entier raconté par lui-même.
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Un bon livre pour découvrir ce personnage éminent de l'histoire, cet homme devenu un symbole de la liberté et de la justice. le découvrir à travers ses propres mots, ce qui donne à cette aubiographie plus d'intimité, plus de chaleur, plus de réalité.

J'ai bien accroché au début sans mal, le milieu aussi était intéressant mais à partir du milieu jusqu'à la fin, la période de sa vie en prison devient très longue. J'ai laissé traîné en longueur ma lecture, ne souhaitant pas non plus l'abandonner car elle est vraiment digne d'intérêt.

Ce fut une lecture qui sort de l'ordinaire pour moi, culturelle et historique, et je suis fière d'avoir lu le livre de Nelson Mandela qui est un des plus grands maîtres de l'histoire, qui mérite d'être connu encore et encore pour ne pas oublier, pour ne pas commettre les mêmes erreurs ou avoir un regard plus lucide quant aux événements politiques actuels.
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[Disponible également en français, en Livre de Poche – lu suite à la nouvelle de l'état de santé sans doute irréversiblement compromis de l'auteur]

Qu'il me soit permis, en hommage à la grandeur du personnage, de citer d'abord in extenso l'excellente chronique que Bernard Guetta lui a consacrée lundi dernier sur France Inter :

« Qu'est-ce qui a fait un tel géant de Nelson Mandela, de cet homme respecté, admiré, vénéré dans le monde entier dès les années 80 et dont le gouvernement sud-africain annonçait hier soir qu'il était désormais, à 95 ans, « dans un état critique », autrement dit proche de sa fin ?
Ce sont, naturellement, les 27 années de prison, dans des conditions longtemps très dures, qu'il avait endurées pour s'être rebellé conte la ségrégation raciale régnant dans son pays. C'est bien sûr l'absolue légitimité de son combat, d'abord non-violent puis armé, contre ce régime d'apartheid qui faisait des Noirs des parias dans leur propre pays dominé par une minorité blanche qui ne leur reconnaissait aucun droit. C'est évidemment la force, la dignité, le courage avec lesquels il avait refusé, cinq ans durant, des offres de libération de plus en plus pressantes en échange d'un appel à la renonciation à la lutte armée puis d'un adoucissement des lois organisant la ségrégation.
C'est surtout la détermination qu'il a mise, dès lors que de vraies négociations s'étaient ouvertes, en 1990, avec le pouvoir blanc, à éviter que les Zoulous comme la minorité la plus radicale de la minorité blanche ne fassent éclater l'Afrique du Sud et ne la plongent dans des guerres sans fin en fondant leurs propres Etats. Bien avant de devenir, en 1994, le premier président de l'Afrique du Sud démocratique, Nelson Mandela avait pris sur ses épaules le destin de son pays avec l'obsession de ne pas laisser échouer l'espoir d'une transition réussie entre le non-droit et l'Etat de droit et il avait, pour cela, réfréné l'impatience de ses partisans, donné le temps à Frederik de Klerk, son interlocuteur, l'homme qui l'avait fait libérer, de convaincre la population blanche qu'il fallait sortir de l'apartheid et même été jusqu'à longuement négocier avec les mouvements les plus racistes et les plus violents qu'il avait su amener à accepter l'inéluctable – un homme, une voix.
Ces quatre raisons auraient plus que largement suffi à faire de lui le mythe qu'il est devenu mais là n'est pourtant pas l'essentiel. La vraie grandeur de Mandela est d'avoir su dépasser le ressentiment et de l'avoir fait dépasser à la majorité noire, d'avoir su comprendre que la plus grande des victoires, ce n'était pas la défaite de l'adversaire mais la victoire que l'on remporte sur soi-même en regardant devant et non pas derrière soi.
Après tant d'injustice et de violences, les Sud-Africains auraient eu toutes les raisons de ne pas vouloir vivre avec les Blancs et de les pousser à partir. C'eût été humain, trop humain, mais que se serait-il alors passé ? Des gens qui n'avaient plus d'autre pays tant ils étaient installés là depuis longtemps seraient devenus apatrides alors que tous, loin de là, n'avaient pas de fortune à l'étranger.
Une injustice aurait succédé à une autre et l'Afrique du Sud se serait ainsi privée d'enseignants, d'entrepreneurs, de fermiers, d'ouvriers, de médecins, dont elle avait besoin pour développer son économie et qui étaient tout aussi Sud-Africains que les Noirs. Non seulement Nelson Mandela a su pardonner mais il su construire un pays qui s'affirme aujourd'hui et devient – cela n'est pas fait mais se fait – un pays dont l'irremplaçable atout est l'unité dans la diversité. »

Cette autobiographie, amorcée dans les conditions extrêmement ardues des pires années de la détention à Robben Island et sauvegardée de façon prodigieuse, a la pudeur et la grandeur de se terminer à l'issue du premier scrutin à suffrage universel d'Afrique du Sud, en mai 1994, passant donc sous silence l'apogée de la carrière politique de Mandela. Cependant, le ton est donné dès les premières phrases, où son humilité se double d'une incessante remise en question de chaque décision personnelle et politique, de l'aveu de ses erreurs, de ses doutes et inquiétudes morales, notamment vis-à-vis de sa famille mais aussi au sein de son camp politique surtout lors des deux moments cruciaux : la décision de l'abandon de la non-violence et inversement celle de l'entame des négociations secrètes avec le gouvernement blanc du Parti Nationaliste.
La progression chronologique et la répartition du texte tiennent le lecteur en haleine, même dans les chapitres initiaux sur l'enfance et la formation – jusqu'à l'ouverture de la première étude juridique par deux Noirs à Johannesburg – et tout au long des centaines de pages centrales décrivant les vingt-sept années d'incarcération politique. L'on ne peut que s'étonner que cette durée inhumaine (plus de dix mille jours de prison ferme) n'ait pas brisé l'homme ni ne l'ait éloigné de son combat, dans sa position de meneur auprès de l'African National Congress, de sorte qu'il était encore le seul interlocuteur attitré pour toutes les négociations, clandestines d'abord, avec le gouvernement et les organisations concurrentes et antagonistes (dont le Parti communiste etc.). Lors de sa libération, à 71 ans, il peut tout naturellement parler de sa renaissance, et se remettre au travail avec une vitalité frénétique déconcertante (même pour Madame Thatcher qui pourtant se vantait de n'avoir besoin que de quatre heures de sommeil par nuit).
Toutefois, au-delà des considérations éthiques et politiques qui parsèment l'oeuvre et inspirent à tout lecteur les idéaux humanistes les plus élevés, et mises à part les circonstances de ma propre histoire qui m'ont porté plusieurs fois à chanter en choeur, avec la trépidation fervente et la main droite sur mon coeur d'adolescent, le « Nkosi Sikelel iAfrika », en 1990, quand il était encore défendu, j'ai trouvé particulièrement intéressantes les parties concernant le déroulement des procès (avec l'argumentaire juridique déployé) et surtout les quelque 150 pages finales consacrées aux négociations. Tout étudiant en science politique et tout lecteur intéressé par la diplomatie devraient en faire un vrai vade-mecum.
En guise de citation finale, je choisis le message moral conclusif de l'ouvrage :

« I knew as well as I knew anything that the oppressor must be liberated just as surely as the oppressed. A man who takes away another man's freedom is a prisoner of hatred, he is locked behind the bars of prejudice and narrow-mindedness. I am not truly free if I am taking away someone else's freedom, just as surely as I am not free when my freedom is taken from me. The oppressed and the oppressor alike are robbed of their humanity. » (p. 751)
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Un classique qu'on ne présente plus mais dont la lecture reste fondamentale. de la prise de conscience du jeune Nelson au choix de la non-violence en passant par la révolte; ce livre relate toutes les étapes marquantes de ce géant de l'espoir. Son premier mérite est d'avoir eu assez tôt un regard critique sur les siens, manière de spécifier qu'être oppressé n'exempte personne de ses propres responsabilités. le second est d'avoir considéré que l'Apartheid était un drame pour TOUS les Sud-Africains. Une sagesse qui posera les bases de son rêve d'une nation arc-en-ciel.
Une oeuvre magistrale !
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