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EAN : 9782362290435
100 pages
Editions Bruno Doucey (14/03/2013)
4.2/5   5 notes
Résumé :
Voici publiée, pour la première fois en France, l’une des voix majeures de la poésie catalane : Maria-Mercè Marçal, née à Barcelone en 1952, disparue prématurément en 1998. Cette édition bilingue donne à lire un large choix de ses textes, mettant en évidence la diversité de son écriture et l’intensité de son rapport à la vie. Le recueil s’ouvre sur un texte qui voue la poésie au féminisme militant et se clôt sur les poèmes poignants de Raison du corps, publié à titr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'ai découvert Maria-Mercè Marçal à travers le roman L'Enfant des marges de F.Pavloff et je viens de lire Trois fois rebelle avec grand plaisir. Je porte dans mon coeur certains poètes classiques comme P.Eluard, Baudelaire..car je ne suis pas une "connaisseuse" en poésie.C'est beaucoup plus mes sens qui apprécient ou pas un poème que mon intellect ! J'ai été très sensible à cet ouvrage .L'auteure militante catalane et féministe parle de l'amour, la douleur, la maternité, la résistance avec des mots qui m'ont touchés, un certain mystère qui envôute. le recueil est bilingue: catalan et français ce qui en soi est une reconnaissance et un respect pour les valeurs de Maria-Mercç Marçal. Je n'ai pas pu profiter de la version catalane mais avis aux amateurs! Des poèmes se décrivent difficilement, aussi je vais me contenter d'en retranscrire un dans la rubrique " citation", qui m'a plu pour son côté "rebelle" et parce qu'il me correspont bien!
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Cheminer dans la vie et l'écriture d'une grande poétesse du 20ème siècle.


Cette édition bilingue propose un choix de poèmes dans l'oeuvre de Maria-Mercè Marçal, militante féministe engagée contre le franquisme et pour la défense de la langue catalane.

Elle s'ouvre sur un poème qui voue l'écriture au féminisme militant et sert de "Devise" à l'auteure :

"Je rends grâce au hasard de ces trois dons :
être née femme, de basse classe, de nation opprimée.

Et de ce trouble azur d'être trois fois rebelle."

...et se clôt sur les poèmes poignants de "Raison du corps" publié à titre posthume.

L'auteure, prématurément disparue, avait une grande maîtrise des formes poétiques : sextine, sonnet, vers libre ou berceuse et abordait des sujets politiques et intimes : le féminisme, l'amour, la solitude, l'homosexualité, la maladie,....

Une lecture bouleversante, qui pour moi ne peut qu'être celle de la très belle traduction d'Annie Bats puisque j'ignore tout du catalan.

Pour écouter "Trois fois rebelle" mis en musique et lu par le Fitorio Theatre...
Lien : http://fitoriotheatre.bandca..
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"Devise
Je rends grâce au hasard de ces trois dons :
être née femme, de basse classe, de nation opprimée.
Et de ce trouble azur d'être trois fois rebelle."

C'est beau, non ? Ces mots sont de Maria-Mercè Marçal, l'une des voix majeures de la poésie catalane. Publiée pour la première fois en France, dans une édition bilingue modeste, l'écriture est fine et intense. Les mots résonnent. L'amour, la solitude, la douleur, la maternité, l'homosexualité, la maladie. Des poèmes dont le thème central est bel et bien la relation à l'existence. Gracieux et élégant.
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
A moi les rames, ma souche est nomade ! J.V. FOIX
Je t'aime parce que. Car mon corps le réclame.
Car tu vins de la vague sans ordre ni concert.
Car les brouts du bocage fleurissent ta cabane
sans verrous ni loquets, dans un délire vert.

Parce que je le veux, bue par la déraison.
Que c'est l'amour, glané, qui entre mes draps graine.
Qu'est bien rivé en moi le soupir du scorpion
provoquant la saline et hérissant la grève.

Car je suis trop fragile pour bâtir le barrage
à la marée vivante qui dans le noir me noie.
Et car je suis trop forte pour qu'un destin me ploie,
scellé sans moi par les aiguilles du ravage.

Parce que l'eau profonde ne veut ni paix ni rade
et proclame bien haut que ma souche est nomade.

Vinguem els rems, que só d'estirp romeva ! J.V. FOIX

T'estimo perquè sí. Perquè el cos m'ho demana.
Perquè has vingut de l'ona sense ordre ni concert.
Perquè el brull del boscatge t'enrama la cabana
sense panys ni bernats, en un desvari verd.

Perquè vull. Perquè em xucla la rel de la follia.
Perquè és l'amor, dallat, que ha granat al meu llit.
Perquè duc, ben rebat, el bleix de l'escorpit
que provoca el salobre i encrespa la badia.

Perquè sóc massa frágil per bastar l'aturall
a la marea viva que em nega a l'endeví.
Perquè sóc massa forta perquè em blegui un destí
que han signat, sensé mi, les busques de l'estrall.

Perquè l'aigua més fonda no vol ni pau ni treva
i pregona ben fort que sóc d'estirp romeva.
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Père-épervier qui me scrutes des cieux,
et qui m'appelles au règne de ton nom,
je suis pétrifièe par ta volonté
qui se fait sur terre comme au ciel,
Mon sang de chaque jour
s'écoule aujourd'hui loin de toi
mais je ne sais me défaire des vieilles fautes
et me vois dans les plus aveugles débiteurs.
Je me laisse succomber à ta tentation
de te poursuivre dans l'ombre de mon mal.
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À Layret

Vingt balles, ce furent vingt balles
aïe, à l'éclat de la nuit !
Au jour du trente novembre,
nuit aux heures décapitées !
Vingt balles, ce furent vingt balles !
Au jour du trente novembre,
nuit sans aube du matin !
Aïe, comme mourait la nuit !
À terre, la crosse du peuple !
Le souffle de l'air fauché !
Vingt balles, ce furent vingt balles !
Honni soit qui l'oublierait,
vingt scorpions dans sa poitrine !
Aïe, comme saignait la nuit !
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Devise

Je rends grâce au hasard de ces trois dons :
être née femme, de basse classe, de nation opprimée.
Et de ce trouble azur d'être trois fois rebelle.
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Je retourne en toi, pour toi, vers l'aveugle
endroit d'où j'avais fui sans oublier ;
désir sans remède, blessure racine
cramponnée, clouée au-dedans du corps.
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