Prudence Petitpas mène l'enquête

J'ai été attirée par la bouille de cette petite mamie qui m'a fait penser à la grand-mère de Titi et Gros-Minet. Accompagnée de son chat Stanislas, elle enquête ici sur la tentative ratée d'enlèvement du libraire Ernest Flocon. Qui peut bien en vouloir à cet homme ? le clochard La Goupille, qui voit tout, sait tout, et se trouve toujours sur les lieux où elle va ? Aidée de l'inspecteur Duroc et de Cyprien, un habitant du village, elle va essayer de mener l'enquête…

Je connaissais ce personnage de nom mais je n'avais encore jamais lu d'albums. J'avoue que je n'ai pas vraiment accroché. En effet, les couleurs sont criardes, certains phylactères (bulles) sont si longs que je les ai lus en diagonales. Quant au scénario, je l'ai trouvé un peu léger.

Je crois que je vais m'arrêter là avec ce personnage !
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Maréchal, comme Raymond Macherot, Peyo, ou Tillieux, possédait une science du décor en bande dessinée, impressionnante.
Son héroïne, Prudence Petitpas, est une belle trouvaille qui enchanta les pages de l'hebdomadaire Tintin des années 60.
Comme chez Raymond Macherot, l'ambiance du récit est champêtre, tranquille et bon enfant, gentiment désuète.
Comme chez Macherot, le dessin sait se faire rond et efficace.
Dommage que Maréchal soit resté relativement méconnu, avec une série qui aurait largement méritée une notoriété plus grande.

C'est dans des histoires courtes de deux ou trois pages que Prudence Petitpas a fait ses débuts dans le journal Tintin. «Prudence Petitpas mène l'enquête» constitue sa première longue aventure.

J'ai découvert cette histoire alors que je n'avais pas dix ans et je l'ai adorée, bien plus que les aventures ultérieures de Prudence : le décor est agréable et le mystère est bien entretenu jusqu'au dénouement.

Mais ce dénouement, Maurice Maréchal l'a tout simplement piqué au roman «Le parfum de la dame en noir» de Gaston Leroux. Je l'ai compris en lisant le roman de Leroux une vingtaine d'années plus tard. Lisez les deux oeuvres vous aussi et vous verrez !

Publié dans le journal Tintin des 7 à 77 ans, on est plus proche des extrêmes…
Des 7 ans pour la naïveté de l'histoire assez simpliste où les scènes drôles ne le sont pas tellement elles sont gentillettes et plates…
Des 77 ans, pour le côté enquête à la Christie, truc gentillet et tordu à la fois, avec présence de tout le monde pour la révélation finale dans une page qui tient plus du roman que de la BD vu le peu de place donné au dessin…
Bref, c'est pas méga intéressant à suivre, même si on a 7 ou 77 ans…

Cette vieille dame est à la fois touchante et drôle. Une sorte de Miss Marple à la française. Toujours armée de son parapluie et d'une courtoisie à faire pâlir un lord anglais, elle mène ses enquêtes tambour battant aidée par son chat et le garde champêtre. le graphisme n'a pas pris une ride.