Simon reçoit pour son anniversaire de beaux souliers noirs dont il rêvait depuis un moment. le vieux Jakob, le fabricant de chaussures et son père discutent avidement à chaque fois qu'ils vont lui rendre visite. Les gens commencent à chuchoter, et un soir sa maman le presse: il faut vite s'en aller. En partant avec hâte il oublie un de ses souliers ... Et c'est la deuxième guerre mondiale qui commence.
Un livre qui parle de la guerre sans forcément montrer des choses horribles ou de signes distinctifs. Tout est suggéré doucement, avec des illustrations de couleur rouge et noire principalement. Un bon moyen de parler de la guerre de façon touchante et avec retenue sans tomber dans la tristesse la plus complète.
Commenter  J’apprécie         60
Un petit soulier noir au Mémorial de Caen a inspiré Françoise Legendre et Jean-François Martin pour cet album racontant la Shoah.
Les dessins sont faits dans des tons un peu rétro, c'est plutôt jolis au niveau du style. L'histoire est évidemment touchante. Elle raconte avec subtilité la peur qui se répand dans le quartier du petit Simon, quartier essentiellement habité par des personnes de confession juive. Après la peur viennent les départs volontaires, et puis les départs forcés. C'est un texte fort et essentiel.
Commenter  J’apprécie         70
Un court texte de littérature jeunesse pour dire avec beaucoup de pudeur le sort réservé aux Juifs en Allemagne.A noter le très bon graphisme où les couleurs traduisent bien la tension, l'horreur pour s'éclaircir à la fin.
Le jeune lecteur fait la connaissance de Simon fasciné par des souliers noirs qu'un voisin cordonnier fabrique. Ses parents les lui offriront en 1938. Puis la peur semble s'installer dans le quartier. Un matin, Simon et ses parents sont embarqués dans un camion…
Commenter  J’apprécie         60
Dans une vitrine au mémorial de Caen, il n'y avait qu'un soulier noir. C'est le point de départ d'un très bel album pour enfants illustré par Jean-François Martin. Une histoire émouvante qui se déroule en 1938 dans une ville allemande. Simon est juif et vit avec ses parents et un matin on frappe violemment à la porte ....
Commenter  J’apprécie         10
Jamais les mots nazisme, déportation, juif ou guerre ne sont employés, ni très clairement montrés en images : nous sommes dans la suggestion presque la plus pure, et la plus cruelle. L'illustration opte pour des couleurs de terre [...], et des points de vue variés, eux aussi souvent concentrés sur un objet, signe de déshumanisation ou bien de panique [...].
Lire la critique sur le site : Ricochet
- Fati, il les avait fabriqués pour moi, les souliers, le vieux Jakob ?
- Non, ils étaient commandés pour un garçon de ton âge, Simon, mais sa famille a dû partir en oubliant de venir les chercher... Ils sont à toi maintenant, et c'est bien qu'ils te tiennent chaud, plutôt que de rester au fond de l'atelier de Jakob, non ?