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3,5

sur 755 notes
🌹LES ROSES FAUVES de Carole Martinez lu par Françoise Gillard 🌹

🎇Une écrivaine, avatar de l'autrice, s'installe en résidence en Bretagne pour écrire un roman. Elle rencontre Lola, la postière, belle mais boiteuse, d'origine espagnole qui fait perdurer une tradition ancestrale espagnole. Elle cultive amoureusement son jardin où poussent des roses fauves. Elle garde les coeurs cousus par ses aïeules dans une armoire de noces où elles y ont cachés leurs secrets, leur vie.

Quand une femme espagnole sent la mort venir, elle brode un coussin en forme de coeur et y bourre des petits bouts de papier , ses secrets...

Un jour, un coeur éclate et ses secrets se libèrent de leur carcan. On découvre la vie de l'aïeule de Lola, Inès Dolorès, et dans un autre coeur, des graines de roses finissent par être planter et envahir le jardin de Lola.

Dès lors, passé et présent, fiction et réalité se mêlent, s'emmêlent, se démêlent. Une histoire fauve, pleine de vie et de mort, andalouse. 🎇

Ce roman est un petit bijou. J'ai été attirée par cette histoire espagnole en tant que fille et petite-fille d'Andalouses. J'ai mis du temps à le terminer, moins à cause de quelques longueurs que dans la volonté de faire durer le plaisir.

LES ROSES FAUVES est une histoire rythmée, pleine de femmes, de matriarches, de mères de filles et de petites filles. Des histoires familiales, ancestrales et le poids du passé, des traditions et des préjugés. Lola, l'héroïne, boiteuse de naissance, peine à vivre pleinement sa vie de femme à cause de son handicap et des prédictions négatives qui lui promettent la solitude.

La voix de Françoise Gillard, grande conteuse s'il en est, m'a transporté et je vous conseille la lecture de ce roman autant en livre-audio paru chez Audiolib qu'en version papier si vous préférez savourer les mots de Carole Martinez avec votre propre voix intérieure.
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Un roman envoûtant qui oscille entre réalité et fantastique.
J'ai retrouvé avec plaisir le style inimitable et atypique de Carole Martinez.
Un peu désarçonnée au départ, j'ai finalement bien apprécié ce récit.
L'ecriture est envoûtante et sensuelle, l'univers très poétique. J'ai pris mon temps pour le lire, me délecter de chaque phrase.
Une très belle histoire de femmes, de femmes fortes pour qui la vie est un combat. On a un peu l'impression de lire un conte, j'ai beaucoup aimé.
On alterne entre réalité, avec la relation de Lola et Carole, le travail d'écrivain de Carole, et fantastique au fur et à mesure de la découverte des secrets des coeurs cousus. La résilience qui émane de ces récits est touchante
Un roman qui ne ressemble à aucun autre, et qui va va certainement en déconcerter certains, mais j'ai envie de vous le conseiller. Comme tous les autres romans de cette auteure d'ailleurs.
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Lecture envoûtante, entêtante comme le parfum des roses et leur prolifération sauvage.
Entre conte merveilleux et drames familiaux.
Carole Martinez semble elle même embarquée par son récit et devient un personnage de ce roman passionnant sur l'amitié, la transmission, sur ce que nous ont légué les générations anciennes.
Invitation à la vie où s'entremêlent histoires, légendes et rêves.
Un immense plaisir de lecture.
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L'autrice reprend la thématique développée dans le coeur cousu : la filiation mère/fille, et le destin de ces femmes andalouses passionnées en mêlant réalisme et merveilleux.
L'écrivaine s'est réfugiée dans un village breton pour écrire un roman à partir d'une carte postale où apparaît une femme qui boîte. Ce sera Lola la postière qui cache des son armoire les coeurs cousus de ces aïeules. On lit d'abord leurs histoires et on remonte le fil jusqu'à la guerre de 14 où Pierre l'amoureux de la belle Marie meurt au front laissant 2 orphelins bientôt victimes de la cruauté et de la bêtise des villageois. Elle boîtait.
Des papillons de nuit, des roses envahissantes qui embaument, toute une nature qui s'émoustille au printemps, des vieilles qui cancanent à la poste, le tournage d'un film, tout cela enserre le lecteur dans une histoire cousue de fils blancs ! On s'y perd.
J'avais beaucoup aimé le coeur cousu, la magie n'a pas opéré une seconde fois.
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Drôle de quatrième opus de Carole Martinez.
Enfin, drôle. Non, toujours pas.
Sous des airs, des effluves plutôt, d'explosion de couleurs et de senteurs, on a toujours une bonne dose de noirceur et de tragique. de fatal même, peut-être, aussi.
C'est bizarre, à la limite de la névrose, cette modernité, cette actualité chez Carole Martinez. Et ça tombe bien, parce que son héroïne, son double littéraire, son avatar, je ne sais plus trop, en tient une bonne couche, de névrose.
Et en fait, pour notre plus grand plaisir. Oui, en fait. J'ai lu un jour, chez un musicien brésilien, fervent jardinier, que les "roses chantent." Il faut croire qu'elles savent être rossignol ou sirène. Enchanteresses, sans l'ombre d'un doute sur la roseraie.
Ces roses, qui parsèment et ponctuent ces vies de femmes, ce n'est que le sommet d'un iceberg qui doit fondre pour nous révéler son coeur si bien cousu. Prêt à éclore.
Sous la surface, un labyrinthe de rhizomes où il fait (presque) si bon se perdre. Un tunnel en plein jour. Qu'il faut franchir sans se retourner. Mais à coeur (cousu) vaillant rien d'impossible. juste cruellement ardu.
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Agréable roman qui allie le mystère, un peu de magie et les intrusions auteur/roman/personnage.
On ne sait plus si on lit un roman, le roman d'un roman, la vie de l'auteur ou celle du personnage principal.
Cousu de main de maître, cela nous entraîne dans les remous de l'auteur. Et pour couronner le tout, cet acteur sui vit pleinement ses personnages!
Tout est jeu de miroirs, d'illusions.
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Son premier roman, le coeur cousu (2005) a fait connaître Carole Martinez, une auteure née en 1966. Avant de se consacrer à l'écriture, elle exerce différents métiers dont celui de comédienne et de professeur de français. Les récits de sa grand-mère, une pied-noire d'origine espagnole, l'influencent fortement : « Je crois aux histoires de famille, à leur capacité de nous hanter.» écrit Carole Martinez dans Les roses fauves.
Carole Martinez nous livre un très beau roman même si la deuxième partie, plutôt confuse, est moins enchanteresse que la première partie. Des tiroirs multiples lui donnent une grande richesse. L'auteure « présente » dans le récit égrène de nombreuses digressions sur le processus de l'écriture : quand on sent sa fin proche, que choisit-on de raconter ? écrit-on des histoires vraies ? d'où vient l'inspiration ? Dans la deuxième partie, elle s'interroge sur ce que le comédien William D.H met en oeuvre pour incarner son rôle de soldat de la guerre 14-18. L'auteure est toujours sur le fil ,elle vit dans le roman qu'elle écrit et parfois ne sait plus si elle est dans le réel ou dans la fiction. Et dans le récit, le merveilleux s'invite dans le réel.
Le roman explore le thème de la transmission. « Lola se demande si elle est faite de cette histoire familiale qu'ils contiennent et qu'elle ignore. » écrit Carole Martinez. Des objets transmis de génération en génération, sont des déclencheurs d'écriture : une armoire bretonne de mariage, des coeurs cousus remplis de petits papiers écrits par des femmes, des photos, des tombes. Les vieilles femmes qui bavardent en choeur toute la journée dans la poste tout en tricotant sont elles aussi des gardiennes du passé, des passeuses, elles disent leur sédentarité dans un monde mobile, le temps qui passe, la nostalgie écorchée, les mères célibataires jadis mises au ban de la société.
Le titre Les roses fauves porte la tonalité du roman. Lola, la postière, prend grand soin du roncier qui pousse dans son jardin. L'odeur de ces « fauves » monte à la tête de la narratrice, les épines des roses sont maléfiques, le soldat qualifie de « fauves » l'églantier qu'il parvient à faire pousser sur le champ de bataille. Ces roses fauves, des traîtresses, s'empiffrent des désirs des soldats et de leurs cadavres.

Et l'histoire ?
Les roses fauves est surtout une histoire de femmes. Lola, postière d'un petit village breton, est boîteuse. Son vrai prénom, c'est Dolorès, comme sa mère. Elle n'aime que les histoires vraies, les vies, pas les romans. le jour de la Sainte Catherine, elle se demande si elle n'est pas passée à côté du bonheur, le grand vide de sa vie s'impose à elle. Elle invite la narratrice à un kig-ha-farz. L'évocation du premier roman de l'auteure, le coeur cousu, va être le point de départ de la narration par Lola et la narratrice de la vie des aïeules nées en Andalousie. La tradition voulait que lorsque ces femmes se sentaient vieillir, elles brodent un coussin en forme de coeur dans lequel elles enfermaient leurs secrets. Lola a hérité d'une armoire de noces bretonnes qui renferme, disposés comme sur un autel, cinq coeurs. le roman déroule la vie des aïeules de Lola, l'évolution de la jeune femme, son éveil à la sensualité lors de l'irruption dans sa vie de William qui joue Pierre….
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Je finis ce livre à l'instant et, une fois n'est pas coutume, je ne sais pas quoi dire... Ce roman est complètement déroutant. J'en ressors totalement perdue, perplexe...
Le mélange réalité et rêve, et les destins de chacun des personnages qui s'imbriquent les uns aux autres entre passé et présent sont captivants.
Mais je sors de cette lecture à la fois perturbée et enchantée... Je l'ai dévorée (je l'ai lue quasi d'une traite) et je n'arrive pas à m'exprimer dessus, je ne trouve pas les mots... Mon ressenti est aussi décousu que ce livre...
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Lola est une jeune femme réservée, qui semble heureuse à s'occuper de son jardin, tiré au cordeau. Elle travaille à La Poste du village, reste sourde aux cancans des dames qui y tiennent salon. Dans une armoire de famille, elle a 5 coeurs cousus (tiens c'était le nom d'un précédent roman de Carole Martinez !) qui l'interpellent, dont un se découd. Mais cela porte malheur de lire les secrets des aïeules de la famille qui y ont écrits des mots, leur vie, leurs secrets, et parfois même des graines.
Ce coeur décousu et l'arrivée d'une écrivaine (Carole elle même) vont évidemment bouleverser cet ordre établi.
Passés les poncifs de la création littéraire, ou d'un jardin qui devient hors de contrôle après une nuit d'orage, on tombe assez rapidement sous le charme de cette histoire où le fantastique, le merveilleux et l'illusion sont sublimés pour encore une fois nous ravir. Les portraits de ces femmes d'hier (l'aïeule Inès Dolorès en particulier) et d'aujourd'hui sont à la fois bouleversants et plein de sensualité. Les femmes y sont fortes, indépendantes même quand la vie est une succession d'épreuves et que le sort semble s'acharner sur elles.
Ce n'est pas son meilleur opus, mais l'écriture n'en reste pas moins agréable. Et surtout grace à la librairie L'Attrape Coeur (Paris XVIII) j'ai découvert une écrivaine généreuse et drôle.
Pour celles et ceux qui voudrait découvrir cette Carole Martinez, je conseille plutôt « Le coeur cousu » ou « du domaine des murmures ».
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Elle voulait nous perdre et elle m'a perdue en route. Grosse déception pour ce roman, moi qui suis une inconditionnelle de Carole Martinez, je n'ai pas réussi à le terminer. Et pourtant j'ai insisté. Je ne me suis pas attachée aux personnages, je n'ai u de cesse de perdre le fil. Dommage... j'attends donc avec impatience le suivant.
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