Dallas Barr 05 : Anna des 1000 jours

Sur base d'un scénario d'Haldeman (développé dans ses livres), Marvano réalise une oeuvre de SF assez peu connue.

Nous sommes à la fin du XXIè siècle. Julius Stileman a vaincu le problème de l'immportalité. Mais il réserve ses traitements aux plus riches. Parmi ceux-ci, son ami Dallas Barr, un des plus vieux immortels. Un million de livres à payer tous les 10 ans.

Sorti en 2000, ce tome 5 se déroule plusieurs mois après l'indépendance de la lune et les problèmes d'approvisionnement d'une drogue essentielle dans le processus d'immortalité. Sauf que cette drogue limite l'immportalité à 10 ans, obligeant les volontaires à recommencer le processus alors qu'il n'est pas nécessaire (mais ils n'en savent rien).

Ce tome est une suite admirable des 4 premiers, tout en ayant sa propre intrigue. le fait de se baser sur des romans est évidemment extrêmement confortable. C'est hyper riche, dense et avec un rythme soutenu. Marvano n'a qu'à poser son incroyable talent sur un récit en béton armé.

Dallas Barr coule des jours paisibles en Floride. Dans la République de Conche, indépendante depuis le tome 1. Il se prépare à entamer une nouvelle procédure de rajeunissement. Il voit alors débarquer une femme qui se prétend sa fille. Le conflit des Balkans vient s'inviter dans le quotidien de Dallas Barr. Cela ramène aussi le souvenir de Maria, seul vrai amour de Dallas Barr.

Ici, ce qui me bluffe, c'est la vision d'Haldeman. Il y est question de mur entre blocs de pays, d'extémismes, de radicalisation, de racisme, de protectionnisme, d'écologie, d'exclusion, de développement durable, de pollution... toute une série de choses que l'on constate maintenant avec une forte acuité. Bien sûr, tout était en gestation à la fin du XXè siècle et la vision d'Haldeman ne correspond pas à ce que nous vivons. Faut pas exagérer. Mais il y a les lignes essentielles, les tendances. Cela tient la route. Et c'est moderne.

Ce tome 5 est un vrai ravissement.