Dans ce livre, nous abordons les crises qui touchent la vie professionnelle. Nous ne nous réjouissons pas du changement de nature de notre environnement de travail, mais nous préconisons pas non plus de le fuir. Les entreprises, et surtout les grandes entreprises – qu’elles soient publiques ou privées, ont un bel avenir devant elles. Même, elle continue d’évoluer, dans leur forme et dans leur développement, en fonction des avancées de la technologie et des conditions économiques, elles vont demeurer le principal environnement de travail pour la plupart des gens qui travaillent. Nous pensons que la crise actuelle est l’occasion d’aborder les principaux points faibles de la vie professionnelle, c’est-à-dire les différentes pressions qui mènent à l’épuisement chronique, au cynisme et à l’inefficacité. Nous pensons que ce peut être une opportunité pour donner naissance à un engagement productif vis-à-vis du travail. Et, en premier lieu, cela nous permet de commencer à recréer des liens entre individus et entreprises.
(p. 50)
Demandez aux gens de décrire ce qu'ils ressentent lorsqu'ils sont en situation de burn-out, et vous entendrez probablement ce qui suit: […]
Chaque personne exprime son burn-out de façon unique, mais les thèmes de base sont les mêmes.
Une érosion de l'engagement. […] Une érosion des émotions. […] Un problème d'adéquation entre la personne et le poste.
(pp. 51-52)
Julie enseignait l’histoire et la littérature à des élèves de quatrième dans un établissement public. Elle avait la réputation d’être un professeur exceptionnel.
[…]
Il est intéressant de constater, à propos du cas de Julie et bien d’autres, que le glissement vers le burn-out a eu lieu à partir d’une position de force et de réussite et non de faiblesse.
[…]
En effet, perdre les meilleurs et les plus brillants éléments est le coût le plus dévastateur du burn-out.
(pp. 53-55)
Même si l’hôpital a économisé de l’argent à court terme en baissant le niveau des salaires, en fin de compte, il a perdu, à cause du burn-out, les meilleures membres de son personnel, et l’effet négatif de cette perte est bien plus important que le coût de leur remplacement.
(p. 114)