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Avec Velvet Love, Maryrhage aborde le sujet de l'infériorité, j'entends par là une personne qui se sent inférieure aux autres, un complexe que j'ai moi-même connu lorsque j'étais plus jeune. Comme Kalinka j'ai eu un soucis avec mon poids, comme elle je ne voulais pas que l'on me voit ni que l'on me touche. J'ai donc pu facilement m'identifier à elle sur ce point, même si pour ma part ce n'est pas pour les mêmes raisons que j'avais ce problème. Malgré le fait que nous avons cela en commun, j'ai parfois eu du mal avec elle, à la comprendre, à accepter certains de ses comportements et réactions. Je trouve que cela allait parfois un peu trop dans l'extrême et j'ai trouvé que cela ne servait pas l'histoire. Attention que là ce n'est que mon ressenti, j'ai vu des avis coups de coeur pour Velvet Love, donc cela n'a pas gêné d'autres lecteurs, et heureusement. Cependant, je trouve qu'aborder ce sujet est plus que bien, à l'époque où tout le monde doit entrer dans un moule et des femmes taille mannequin, une époque d'apparences tout simplement. Lorsque Harrison va faire son entrée dans la vie de Kalinka, cela va remettre pas mal de choses en question pour elle, notamment découvrir pourquoi un homme peut s'intéresser à elle alors qu'elle ne fait rien pour. Elle va aller jusqu'à l'utiliser pour les besoins d'une de ses enquêtes dans le cadre de son boulot de détective privé. Mais elle aura beau le pousser à bout, là où la plupart aurait lâcher l'affaire, Harrison va être tenace, il va persévérer. Bon point pour lui à ce niveau, il aurait très bien pu laisser tomber. le jour où Kalinka fera la connaissance des amies d'Harrison, elle comprendra encore moins que celui-ci puisse s'intéresser à elle, elle qui est tellement différente de ces filles canons qu'il côtoie. Avant de pouvoir accepter les autres, il faut déjà s'accepter soi-même, c'est le message que fait passer Maryrhage avec ce récit, et elle a entièrement raison, pour en être passée par-là, je sais de quoi je parle. Trouver le pourquoi de nos blessures est la porte qu'il faut franchir pour avancer. Que ce soit pour Kalinka ou encore pour Harrison qui, lui aussi a une blessure profonde que nous découvrons par la suite. J'aurais aimé avoir de temps en temps le point de vue d'Harrison, mais ici Maryrhage a fait le choix de ne faire parler que Kalinka, ce qui n'est pas réellement gênant, mais je trouve que cela aide d'avoir les deux points de vue. Il n'empêche que cette fois encore, j'ai aimé la plume de l'auteure, qu'elle m'a fait passer un bon moment avec des côtés positifs et d'autres un peu moins. Maryrhage, seule ou en duo avec Amhéliie, nous offre toujours des intrigues pleines d'émotions avec des sujets pas toujours faciles. + Lire la suite |