Pavlo Matyosha, est un poète et écrivain ukrainien. Lorsque la guerre éclate, en tant que papa de 4 enfants, il pouvait partir avec sa famille, mais il a fait le choix de rester en Ukraine pour défendre son pays.
Sa femme, Viktoriya, est interprète et créatrice d'une maison d'édition. Elle a préféré s'exiler en France, à Paris, avec ses enfants pour les protéger.
Doan Bui, journaliste d'origine vietnamienne, leur a proposé d'initier une correspondance afin de nous offrir un témoignage poignant sur une actualité qui a fait la une de nos journaux.
A l'heure des réseaux sociaux et autres communications éphémères, cette correspondance est un témoignage essentiel de cette guerre qui est en train de marquer notre époque.
Ne connaissant ni Pavlo ni Viktoriya avant la parution de cet ouvrage, je n'avais aucune idée de la façon dont cela se terminerait. J'ai lutté pour ne pas faire des recherches afin de savoir ce qu'ils étaient devenus, même si cela m'aurait permis de poursuivre ma lecture plus « sereinement ».
A travers leurs échanges, j'ai pu ressentir l'angoisse de Viktoriya, mais aussi un véritable soulagement, très temporaire, lorsqu'elle recevait une nouvelle lettre de Pavlo.
Peu habituée à ce type de lecture, j'ai découvert avec horreur le quotidien de Pavlo, resté au front. La guerre actuelle n'est au fond pas différente de celle racontée dans les films et dans nos livres d'histoire. Ce qu'il y raconte ne peut être imaginé dans nos sociétés à l'heure actuelle.
Après un peu plus d'un an de conflit, au début de ce récit épistolaire, Viktoriya lui lance un ultimatum par amour afin de le faire revenir auprès d'eux.
Ce livre ne peut donc se finir que de deux façons…