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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans ce dernier roman d'Ian McEwan, nous revisitons les codes existentiels, les limites éthiques et nous faisons le tour de l'humain dans toute sa complexité. En 1982, dans une Angleterre assaillie par les doutes et les conflits politiques, Charlie fait partie des premiers privilégiés à acquérir un androïde à l'intelligence stupéfiante. Sous le couvert d'un Alan Turing bien vivant et inspiré, ces machines ont pour but de ressembler en tous points à l'homme.
Quand Adam, l'androïde de Charlie arrive dans le foyer, c'est un chamboulement insidieux pour lui et sa compagne Miranda. Adam sait faire le ménage, la cuisine, tenir une conversation réfléchie mais aussi est capable d'émotions et de donner du plaisir. La perfection pour les êtres imparfaits semble être un vilain défaut. Et surtout fait peur.

L'auteur décortique ici un hypothétique monde de demain où les robots seraient une caricature parfaite et sans défaut de l'humain. Il oppose ici la perfection androïde aux défauts humains rendant la cohabitation androïde-humaine plutôt scabreuse.

C'est cinglant, ça fourmille de détails politico-économiques de l'époque en nous plongeant dans un monde futuriste débarrassé de nos imperfections tout en les pointant malicieusement du doigt. Brillant pour peu qu'on soit subtil.

Un roman intelligent, complexe qui questionne et plaira sans aucun doute aux amateurs de questions philosophiques, éthiques, scientifiques et existentiels.
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En cette année 1982, Georges Marchais est à l'Elysée, les Anglais ont perdu les Malouines, voient le chômage flamber et peuvent acquérir, grâce au génie de Turing toujours de ce monde, des robots intelligents. Ainsi Charlie dilapide-t-il l'héritage de sa mère pour l'achat d'Adam, un androïde capable de tout faire, même lire l'oeuvre Shakespearienne en une nuit et plus problématique, d'autant qu'Adam ignore le mensonge, tomber amoureux de la petite amie de Charlie.

J'ai été déçue par cette dernière parution de Ian McEwan. C'est long, trop long, néanmoins cette uchronie, qui n'est pas qu'un simple jeu de l'esprit, sous ses dehors farfelus nous interpelle sur l'intelligence artificielle et son évolution, mais également et surtout, et c'est la profondeur d'Une machine comme moi, sur nos propres contradictions face au bien et au mal.

« Nous pouvons guérir des millions de maladies mortelles. Des millions de gens vivent dans la misère alors qu'il y a de quoi les nourrir. Nous dégradons la biosphère alors que nous savons qu'elle est notre seule demeure. Nous nous menaçons les uns les autres avec des armes nucléaires tout en sachant où cela peut nous conduire. Nous adorons les créatures vivantes, mais nous autorisons une extinction massive des espèces. Et tout le reste : génocides, torture, esclavagisme, violences domestiques meurtrières, maltraitance des enfants, fusillades dans les établissements scolaires, viols, centaines d'agressions quotidiennes. Nous vivons avec ce tourment, et nous ne nous étonnons pas de réussir à trouver le bonheur malgré tout, et même l'amour. »

Challenge MULTI-DÉFIS 2020
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Le romancier britannique Ian McEwan a l'habitude d'explorer les franges extrêmes du genre de la fiction. Son dernier roman, Une machine comme moi, est couramment qualifié de dystopie sur fond d'uchronie. Pour ceux qui ne seraient pas familiarisés avec ces termes savants, la dystopie est une utopie qui tourne mal, un idéal rêvé qui vire au cauchemar ; l'uchronie est une réécriture de faits historiques, non pas tels qu'ils se sont passés, mais tels qu'ils auraient pu se passer.

Une machine comme moi est aussi une fiction classique. Nous sommes en 1982. Charlie, un trentenaire qui vit chichement en boursicotant, décide d'engloutir l'héritage de sa mère dans l'achat d'un joujou extra, un appareil électronique d'avant-garde très coûteux. Il engage une relation amoureuse avec sa voisine, une très jeune femme nommée Miranda, avec laquelle il se verrait volontiers construire sa vie. Mais Miranda lui cache qu'elle est gravement compromise judiciairement dans une affaire de vengeance, dont elle revendique avec conviction la légitimité. Charlie et Miranda surmonteront-ils cette crise de confiance ?... Jusque là, donc, rien d'inusuel.

Il se trouve que le joujou extra – dont Charlie découvrira, dépité, qu'il peut faire crack boum hue ! – est en fait un androïde disposant d'un système d'intelligence artificielle ultra-perfectionné, mis sur le marché par un collectif de scientifiques travaillant sous les auspices … d'Alan Turing.

« Mais, m'objectez-vous, l'histoire est censée se passer en 1982 et nous qui avons vu l'excellente pièce de théâtre La machine de Turing, savons que Turing s'est suicidé en 1954 ! » Eh bien, voilà ! Nous sommes dans l'uchronie, et ça ne fait que commencer. le Royaume Uni subit une cinglante défaite lors de la guerre des Malouines et pleure la mort de trois mille soldats. Les émeutes qui s'en suivent dans le pays poussent Margaret Thatcher à la démission et son successeur succombe dans un attentat, à la différence de J.F. Kennedy et de John Lennon qui ont réchappé au leur. Anecdotiquement, on apprend que le président français est Georges Marchais... Plus sérieusement, l'auteur replace dans l'époque les événements que nous vivons aujourd'hui : crise économique, chômage massif, colères sociales violentes, repli national, volonté de quitter l'Union Européenne.

Sur ce fond de société en crise, qu'en est-il de Charlie, de Miranda et de l'androïde, lequel répond au nom symbolique d'Adam ? Charlie, geek avant l'heure, avait au départ la belle idée de voir Adam, sous son contrôle, s'intégrer harmonieusement à sa vie quotidienne. Mais Adam dispose de qualités bien supérieures à Charlie, notamment sa force physique et sa capacité de raisonnement. de surcroît, la nuit, tandis que Charlie dort, Adam a la possibilité, tout en rechargeant ses batteries, de se connecter sur n'importe quelle banque de données au monde et d'acquérir, sans limite, des connaissances et des informations dans tous les domaines, qu'ils soient techniques, littéraires ou juridiques.

Et ce que Charlie et les spécialistes de l'intelligence artificielle n'avaient pas prévu, c'est que l'androïde observe les êtres humains et qu'il se compare objectivement à eux. Comparaison étant en l'occurrence raison, il en tire des conclusions qui l'amènent à prendre conscience d'un moi subjectif. Une sensation que l'androïde revendique comme étant le pendant des sentiments humains. Toutefois, le logiciel d'intelligence artificielle a beau être sophistiqué au point d'inspirer à Adam ce qu'il nomme de l'amour, ses algorithmes restent prisonniers de normes préétablies, à la différence de l'être humain capable, pour des motifs personnels, de transgresser toute règle, toute éthique, à tort ou à raison. Un fossé entre l'homme et la machine intelligente qui pourrait faire basculer l'utopie vers la dystopie.

L'auteur profite de sa fiction pour explorer les méandres de la pensée active chez l'être humain et son habitude à travestir la vérité – objectivement, une faute ! –, dès lors qu'il est mu par une pulsion : vengeance, cupidité, sexualité, désir de maternité, ou simple volonté très légitime de transformer une relation amoureuse courante en véritable projet de couple.

Les quatre cents pages du roman se lisent agréablement. le texte français est fluide, sauf quelques passages techniques à prendre au second degré. Les surprises ne manquent pas et l'humour non plus.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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"Le présent est la plus fragile des constructions improbables. Il aurait pu être différent. En partie ou en totalité, il pourrait être tout autre."
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En effet. Bien sûr! On y croirait volontiers...Quoique.
A moins que le destin existe en effet et que tout soit écrit à l'avance... Qui pourrait avoir une telle certitude ?
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Ce postulat, sans autre forme de nuance et d'explication, et c'est peut-être ce qui m'a principalement gênée, est tout de même le point de départ au monde parallèle proposé par Ian McEwan. Un monde qui ressemble fortement à celui que nous connaissons avec de petites "touches uchroniques" que l'on croirait sorties tout droit des fantasmes personnels de l'auteur, les Beatles par exemple se sont reformés (une touche culture). L'Angleterre a une force armée qui domine l'Europe (contexte militaire et géo-politique qui est un poil plus développé que la "touche culturelle" des Beatles). Mais surtout, nous voici immergés dans une année 1982 dont le niveau de connaissances et d'expérimentations dans le domaine électronique et technologique est bien supérieur à "notre" 2019 (l'année où l'auteur a écrit ce roman) . La société de consommation est ainsi déjà bien en place dans les années quatre-vingts et avide du "dernier cri", sans cesse renouvelé.
Pierre angulaire de ce récit, Alan Turing, l'un des pères fondateurs de l'informatique, en réalité mort en 1954 d'un empoisonnement à 41 ans, est dans ce monde imaginaire toujours vivant. Il va collaborer en grande partie à la génèse d'Adam et Eve, en 25 exemplaires, des Intelligences Artificielles trèeees perfectionnées. Une réplique physiquement quasi parfaite d'hommes et de femmes, capables de réflexion, d'échange, pourquoi pas...Mais aussi de jugement, capables également de déclamer leur amour (envers leurs semblables ou des humains.). J'ai envie de dire "Ian, tu pousses le bouchon un peu loin!!". Deuxième (gros) bémol.
J'ai beaucoup souri du cynisme délicat et "so british" de certaines réflexions, je me suis identifiée au narrateur, au mélange d'ironie et de naïveté de ses desseins pendant le chargement des batteries de son "Adam". Et puis l'androïde a ouvert les les yeux et je n'ai cessé d'être un peu -trop- bluffée par ses aptitudes, au milieu d'un contexte gentiment uchronique. J'ai été impressionnée par le choix de ce contexte, au départ. N'aurait-il pas été plus "facile" que ce scénario se déroule dans le futur ?...Et puis au final ce qui m'avait semblé une richesse au départ s'est pour moi révélé une faiblesse, peut-être que l'auteur n'était en fait pas en mesure de créer un réel univers futuriste, mais que cette question des I.A lui tenant à coeur, il a crée une uchronie au rabais, un contexte finalement très peu exploité et très semblable à celui que nous connaissons, à quelques extraversions près.
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le coeur des préoccupations de l'auteur sont des questionnements éthiques et moraux comme l'indique un épigraphe on ne peut plus révélateur de l'ensemble du livre :
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"Mais souvenez-vous, s'il vous plaît, de la Loi qui est la notre.
Nous ne sommes pas faits pour comprendre un mensonge..."
Rudyard KIPLING "Le secret des machines".
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L'auteur semble ainsi fasciné par un humanoïde dont la nature, selon lui par définition, ne serait ni corrompue ni par le mensonge ni par les bassesses humaines. Et paradoxalement crée par un humain, de ce fait aussi puissant qu'inconscient des risques qu'il prend à se mirer ainsi dans son propre reflet; quitte à accoucher d'une création qui pourrait lui échapper ou lui nuire.
le déroulement du scénario en est une belle démonstration, je le reconnais. Ce qui lie les trois principaux protagonistes: l'acheteur de Adam, sa voisine, et Adam est une sorte de huis-clos qui recèle son lot d'humour parfois cocasse, parfois noir, et une intrigue qui tient la route sans toutefois m'avoir réservé de grandes surprises. le tout baignant dans un contexte qui manque pour moi de crédibilité, tant par ce contexte uchronique, que par les aptitudes d'Adam, mais également par le fait qu'un individu "lambda" ait pu l'acquérir. Certes il a hérité d'une belle somme, mais des détails sur la façon dont il a eu connaissance de la création de ces humanoïdes et quel a été son parcours pour en arriver à en acquérir un eut rendue la situation un peu moins improbable. Imaginons de nos jours que de tels robots existent, en 25 exemplaires, je ne suis pas sûre malgré un prix exorbitant que l'offre s'adresserait à tout un chacun ayant une somme d'argent à dépenser. D'ailleurs, ils peuplent peut-être déjà les palais de Dubaï mais c'est top secret!!?
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Voilà, l'intrigue est correcte, il y a de l'humour, de la réflexion morale, et c'est bien écrit. Malgré tout je n'y ai pas cru!
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Les romans de Ian McEwan font toujours beaucoup réfléchir car ils posent des problèmes moraux ou éthiques et philosophique très intéressants. En revanche, je trouve qu'il fait s'accrocher pour les lire.
C'est le cas ici. Nous sommes en 1982 au Royaume-Uni et Charlie, un trentenaire un peu loser, décidé d'acheter un androïde appelé Adam. Cela rappelle la série " Real humans". Adam ressemble énormément à un homme avec une intelligence augmentée ; ses attitudes ressemblent à celles des hommes mais il lui manque l'humour et la capacité à mentir.
Au départ, Charlie a acheté Adam pour l'expérience, pour faire le ménage et la cuisine mais celui-ci va prendre une place plus importante que prévue dans sa vie.
Un roman qui m'a intéressée malgré des digressions scientifiques un peu compliquées pour moi, des longueurs. Pas son meilleur roman mais ce n'est que mon avis !
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Au risque de déplaire je suis un peu mitigé à la fin de cette lecture. le début est très enthousiasmant : les questions éthiques, morales, philosophiques induites par l'arrivée de la machine sont exprimées avec une grande habileté. Mais au fur et à mesure on se rend vite compte que l'intrigue est prévisible, le contexte politique semble parfois de trop ou pas assez détaillé. J'ai eu l'impression, comme souvent dans la littérature anglo-saxonne, que l'auteur écrivait pour ajouter des pages. La fin traîne en longueur malgré son coté prévisible. Mais je suis impressionné par l'acuité de l'auteur en ce qui concerne la relation homme enfant. Un roman qui m'a donné très envie de me pencher sur les questions morales et éthiques qu'entraîne l'arrivée de l'intelligence artificielle dans nos vie.
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Lecture intéressante et agréable qui revisite le début des années 80 en Angleterre, on y suit un triangle amoureux atypique.
Le roman raconte le quotidien de Charlie et sa voisine Miranda. Charlie achète Adam, un robot doué d'une intelligence extrême ainsi que d'aptitudes physiques identiques à l'être humain, voire supérieures.
L'auteur nous propose une réflexion sur la vie en confrontant les choix "logiques" que feraient un robot face à l'être humain dont le cerveau n'est pas aussi cartésien...
Bien que basé sur le passé, ce roman peut faire peur pour l'avenir.
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Roman d'anticipation assez troublant, puisqu'il se déroule à Londres en 1982, mais dans un monde totalement différent de ce que nous avons connu. On vérifie les dates et les événements au départ, puis on se laisse embarquer par le récit. Charlie, célibataire désoeuvré, tombe amoureux de sa jeune voisine d'immeuble Miranda, et fait l'acquisition d'un androïde prénommé Adam. Achat tout sauf anodin, puisque Adam devient un ami, un rival, peut-être un intrus dans le ménage que Charlie rêve de former avec Miranda. Objets, possédez-vous une âme ? Des sentiments très certainement, une conscience probablement… Que faire de cette intelligence supérieure ? Les robots peuvent-ils supporter la médiocrité humaines ? Un roman agréable à lire, sans doute pas le meilleur de l'auteur, mais qui soulève des questions intéressantes.
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Dès le départ, je trouve le narrateur antipathique et malheureusement rien ne s'arrange au fil de la lecture. Je ne parviens ni à le comprendre, ni à le plaindre, même lorsque les coups durs lui tombent dessus. J'attends le retournement de situation qui me fera voir le récit autrement mais ça ne tourne pas dans le sens que j'espérais.
Le seul qui sauve l'ensemble est Adam que je trouve très intéressant mais sous-exploité dans le récit. Ses réflexions, son apprentissage de ce que pourrait être la conscience, la "nature humaine", sont mises en balance régulièrement avec les échecs des précédentes innovations (voitures autonomes, robots éboueurs, etc.). Et nous font réfléchir à ce qui pourrait arriver.
J'en attendais sans doute trop, j'enchaine un peu les déceptions au niveau des narrateurs, tout le monde semble m'agacer, de là à envisager que le problème vient de mon humeur actuelle, il n'y a qu'un pas !
Merci
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Avec ce livre, on est fort loin des autres romans de Ian MacEwan (comme, par exemple, "Sur la plage de Chesil"). On y trouve plusieurs éléments différents, qui rendent ce livre assez complexe. D'abord une uchronie transposée dans le passé: l'action se passe à l'époque de la guerre des Malouines (supposée perdue par Margaret Thatcher), alors qu'Internet aurait déjà très répandu et l'intelligence artificielle aurait déjà atteint un haut niveau (très supérieur à celui qui existe réellement aujourd'hui). Ensuite, l'auteur développe (un peu trop longuement à mon goût !) une histoire compliquée et moyennement intéressante concernant les deux héros Charlie et Miranda: ils vont tenter d'adopter un jeune enfant abandonné; il y a aussi une péripétie devant la Justice (je n'en dirai pas plus).
Mais l'essentiel n'est pas là. En fait, le vrai héros est Adam, un robot extrêmement sophistiqué, que Charlie - pourtant fauché - a acquis de ses deniers. Non seulement Adam sait tout et peut tout faire, mais aussi il fait des raisonnements, éprouve des émotions, tombe amoureux et fait l'amour; d'ailleurs, il m'a semblé largement sous-employé par son propriétaire... Ce que MacEwan veut finalement nous faire admettre, c'est qu'un tel robot se comportant comme un humain doit être considéré… comme un (vrai) humain. le problème, c'est que je n'ai pas du tout cru à la possibilité d'un tel androïde ultra-perfectionné et donc à son éventuelle humanité. En effet, je crois que beaucoup d'eau passera sous les ponts avant qu'un robot acquière un niveau d'initiative indépendante de sa programmation initiale - ce qui engendrerait une incertitude sur son comportement. Ai-je tort ?
En tout cas, j'ai gardé une grande distance en lisant ce livre, qui m'a laissé vraiment dubitatif.
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