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3,57

sur 1043 notes
On dit souvent qu'il faut relire ses classiques. Pour ma part, je n'avais, à ce jour, lu aucun écrit de Mérimée. J'ai donc décidé de me plonger dans cette courte nouvelle qu'est Carmen. C'est une découverte, j'ai retrouvé dans Mérimée le style De Chateaubriand; c'est à dire une écriture fluide et reposante ainsi que celui d'Alexandre Dumas pour la qualité de conteur d'aventure.
Une belle histoire d'aventure de hauine, amour et passion.
L'impétueuse Carmen m'a donc donné envie de lire Colomba.
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Évidemment rédigé d'une main de maître de la littérature, le cultissime "Carmen" de Prosper Mérimée est un des courts chefs d'oeuvre français les plus incontestables. Il importe cependant de considérer le plaisir ressenti face à la lecture de ces quelques dizaines de pages : pas immense. Là où la densité et la diversité des péripéties présentées auraient dû me captiver, elles y ont pour la plupart échoué. le roman est très immersif dans ma culture d'origine, il lui est plus ou moins fidèle, mais on peine à s'attacher au moindre personnage, aux liens qui les lient...

"Carmen" n'en est pas moins la dépiction d'une passion sans fond, de la vie qu'un homme cherche à remplir par peur du vide, la rendant ainsi bien peu de choses, lui accordant ainsi bien peu de valeur, et en cela il reste un roman accessible aujourd'hui.
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La nouvelle comporte 5 ou 6 chapitres et déroule un récit dans lequel on en retrouve un autre et encore un autre, comme un jeu de poupées russes. Ici le jouet de Carmen c'est Don José qui, après avoir rencontré le narrateur qui nous explique en premier voyager en Espagne pour son manuscrit et ses recherches archéologiques, le rencontre une seconde fois et lui raconte ses déboires amoureux et avec la justice. La fameuse histoire de Carmen tient en un seul chapitre et c'est frustrant même si on en apprend l'essentiel et que ce chapitre est fort dense. « Prends garde » dit deux fois Carmen à Don José. Il ne l'écoutera pas.
Je suis contente d'avoir découvert les mots qui ont donné naissance au fameux opéra de Bizet, écouté en extrait seulement. J'étais un peu naïve sur la personnalité de Carmen, qui est fourbe, calculatrice, malhonnête mais surtout indépendante. Je ne sais pas si c'est un trait positif ou l'inverse sous la plume de Mérimée. Ne connaissant pas la littérature espagnole, je ne peux la comparer avec ce texte pour en comprendre toute l'ironie ou les subtilités.
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Cette semaine, j'ai beaucoup écouté l'Opéra de Bizet.
J'adore Carmen ! Pourtant, je ne suis pas vraiment une fan d'opéra mais celui-ci est universel et on ne peut que se laisser transporter par cette musique entraînante qui reste longtemps en tête !
Enfin, tout ça pour vous dire que forcément mon écoute du moment m'a donné envie de lire (ou relire ?) la nouvelle de Prosper Mérimée.

Autant le dire tout de suite, je n'y ai pas retrouvé la passion et la fougue de l'opéra.
Mais, c'est sans doute la narration qui veut cela car j'y ai bien trouvé une Carmen séductrice et fatale. J'y ai même trouvé José plus redoutable et un narrateur oublié de l'opéra de Bizet.

L'histoire est en effet racontée par un voyageur français archéologue qui va faire la rencontre dans un premier temps de Don José, un brigand dangereux, puis de Carmen qui l'emmènera chez elle.
Le récit sera ensuite poursuivi par Don José qui racontera à l'archéologue toute son histoire et notamment l'épisode que Georges Bizet a mis en musique.
Il s'agit donc d'une narration enchâssée dans une autre . J'ai toujours trouvé ce procédé littéraire ennuyeux. Je préfère lorsque les personnages vivent leurs émotions plutôt qu'ils ne me les racontent.
D'où cette impression de fadeur de la nouvelle par rapport à l'opéra.

En ce qui concerne l'histoire elle même, que vous dire de plus que vous ne connaissiez déjà ?
J'aime le personnage de Carmen car elle est avant tout une femme libre, une amoureuse éternelle. Don José succombe à cette femme et la veut pour lui seul. Elle est manipulatrice certes mais elle l' a pourtant prévenu.
" Prends garde" lui répète-t-elle plusieurs fois.
Il n'entend rien et les mènera tous les deux à une fin tragique.

Prosper Mérimée a voulu à travers cette histoire donner un point de vue ethnologique sur les nomades dispersés en Europe et notamment les "Bohémiens".
C'est d'ailleurs ainsi qu'il termine sa nouvelle. Il clôt son récit par un exposé sur l'apparence, la langue et les moeurs des Bohémiens.
De nos jours, ce point de vue laisse dubitatif et il est clair qu'il n'apporte rien à l'histoire tragique de Carmen.
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Carmen / Prosper Mérimée
le narrateur au cours de fouilles archéologiques se retrouve dans la région de Cordoue en Espagne. Avec son guide Antonio et deux chevaux de charge, ils rencontrent lors d'une halte un aventurier que notre héros ne connaît pas mais qu'Antonio a reconnu être un certain Don José, recherchée par la police, une récompense étant offerte à celui qui mettra la main dessus. Antonio ne se fait pas prier pour aller dénoncer le bandit mais à l'arrivée des lanciers, Don José s'est volatilisé.
La coutume à Cordoue veut qu'au moment où sonne l'angélus, les jeunes femmes se déshabillent et se précipitent dans le Guadalquivir pour un bain vespéral. le narrateur est alors charmé par une jeune bohémienne et retrouve Don José qui fait connaissance de cette gitane d'une beauté étrange et sauvage, voluptueuse et farouche. Carmen !
À quelques temps de là, le narrateur apprend que Don José a été arrêté et va être exécuté. Il obtient de pouvoir le rencontrer dans sa prison. Don José raconte son histoire, sa folle aventure.
Autrefois, Don José, d'origine basque, était militaire lorsqu'il fut amené à conduire Carmen en prison suite à une rixe entre femmes à la manufacture des tabacs de Séville. Séductrice, elle parvient à faire en sorte que José ne fait rien pour l'empêcher de s'échapper sur le chemine de la prison. Carmen dont la beauté va littéralement envoûter Don José qui destiné à la carrière militaire va succomber aux charmes de la belle gitane et devenir un bandit de grands chemins et un criminel.

Carmen, paru en 1847, est une nouvelle dont a été tiré le célèbre opéra de Georges Bizet sur un livret de Henri Meilhac et Ludovic Halevy en 1875.
Les thèmes illustrés par les amours tumultueuses du brigand Don José et de Carmen la belle et sensuelle bohémienne, sont essentiellement la liberté, l'amour obsessionnel et la jalousie meurtrière : « Je suis las de tuer tous tes amants ; c'est toi que je tuerai. » crie Don José fou de jalousie. Et Carmen de répondre : « Tu as le droit de tuer ta romi (amante), mais Carmen sera toujours libre. » Carmen est aussi une sorte de reportage brillant et romancé sur les moeurs des gitans d'Espagne.
Carmen : un drame passionnel écrit dans un style agréable et alerte.
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Petit roman qui se lit très vite avec le défaut de vite se faire oublier à mon avis.

Voici l'histoire de la célèbre Carmen, femme libre et libérée mais qui joue des hommes et de leurs sentiments sans remord.

L'auteur-narrateur nous relate l'histoire d'un amour tumultueux, toxique entre ces deux êtres qui aiment mal, avec des egos démesurés qui les pousseront au drame.

Histoire destructrice est intéressante, le reste beaucoup moins. l'histoire du narrateur archéologue et le petit cours sur les bohémiens ne m'ont pas convaincus.
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Carmen est gitane. Elle est jeune, et a beaucoup de charme. Elle est manipulatrice et voleuse. On l'admire cependant pour son indépendance d'esprit. Gare à ceux qui tombent dans ses filets ! Et c'est précisément ce qui arrive à Don José...

Même si la place des hommes et des femmes dans la société a changée depuis l'écriture de ce récit, celui-ci reste d'actualité, mais je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler.
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Cour récit de Mérimée dans lequel il nous décrit une romance impossible entre un noble espagnol déchu et une gitane cruelle. le récit d'amour est convenu, mais l'analyse des moeurs et du vocabulaire du peuple tzigane par Mérimée, qui selon mon souvenir était conservateur de musées, est d'un intérêt remarquable et figure essentiellement à la fin du roman. Par ailleurs, le style de l'auteur est très efficace, tout en restant agréable au lecteur.
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Je ne vous apprendrai rien si je vous dis que l'amour est enfant de Bohème et qu'un toréador doit prendre garde avant d'entrer dans l'arène. « Carmen » de Bizet, pour les Français c'est l'un des trois opéras majeurs (avec « Faust » de Gounod, et « Lakmé » de Delibes) à figurer dans le panthéon mondial de l'art lyrique. Mais si l'opéra a été créé en 1875, la nouvelle de Mérimée, elle, date de 1847.
Mérimée est un peu méconnu dans le paysage littéraire du XIXème siècle. Pourtant la qualité de son style, la variété de son inspiration, son goût pour l'exotisme et le fantastique auraient pu lui valoir une place meilleure que celle que l'histoire littéraire lui a allouée. Mais il est vrai qu'il y avait bousculade de génies et de talents à cette époque…
Prosper Mérimée (1803-1870) nous est connu par sa double casquette : écrivain et archéologue. A ce dernier titre lui revient le mérite d'avoir confié à Viollet-le-Duc la restauration de nombreux monuments comme Notre-Dame de Paris ou la Cité de Carcassonne. Comme écrivain, on lui doit un roman historique (« Chronique du règne de Charles IX – 1829 ») mais surtout un nombre important de nouvelles (dont plusieurs sont devenues très célèbres), basées sur l'exotisme, l'histoire, le fantastique, etc., d'un romantisme affirmé et d'une écriture élégante et racée, quoique peut-être manquant un peu d'émotion.
La nouvelle « Carmen », écrite vers 1845, fut publiée en 1847, et contribua à diffuser l'image d'une Espagne un peu folklorique.
« Carmen » est l'histoire d'un féminicide. le narrateur, qui est archéologue comme l'auteur, fait des recherches en Espagne et se trouve pris dans des embrouilles de contrebandiers, entre Don José (un ancien policier passé du côté obscur) et une jeune et jolie bohémienne prénommée Carmen. Carmen, en latin, veut dire poème. Et cette Carmen-là, je vous jure qu'elle est épique. Aguicheuse comme pas deux, elle fait tomber tous les hommes dans ses pièges. le pauvre Don José, du fond de sa prison, raconte son histoire au narrateur : à la suite de bagarres déclenchées involontairement par la gitane, il en vient à tuer un contrebandier, et poussé à bout par Carmen, qui fait les yeux doux à un beau picador (et non pas un toréador comme dans la chanson) il finit par poignarder la bohémienne aux yeux noirs. C'est pour cette raison qu'il est en prison et attend d'être jugé, et certainement condamné.
La construction de la nouvelle est plutôt bizarre : sur les quatre chapitres, les deux premiers ne servent qu'à présenter les personnages, seul le troisième raconte l'action. le quatrième, qui consiste à un reportage sur les us et coutumes des bohémiens, n'a strictement aucun intérêt narratif.
C'est donc une histoire forte, une histoire de passion, dans la tradition du théâtre romantique. Une histoire de séduction qui se retourne contre la séductrice (jusqu'où peut-on aller trop loin ?), et de l'autre côté une histoire d'obsession sexuelle et sentimentale (les deux vont de pair), doublée bien évidemment d'une jalousie qui, chez une nature violente comme don José, ne peut déboucher que sur le meurtre.
Ami lecteur, amie lectrice, tu peux en toute quiétude prendre ce livre et le savourer.
Mais, prend ga-a-arde
Un oeil noir te regarde !
Mais pas de souci, l'amour t'attend !

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Une vie enflammée d'une femme qui a la liberté en valeur chevillée au corps. Les protagonistes masculins de ce petit roman sous forme de nouvelle apparaissent comme des marionettes que la carmenita utilise au grés de ses envies. le style de l'oeuvre est intéressant et certains passages passionnés. On regrettera seulement, mais le contexte de l'époque construit l'auteur ainsi, le racisme scientifique sur l'humanité dont les populations roms ne dessinent pas la plus glorieuse partie à leurs yeux.
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