Gagnant du concours plumes francophones 2019, prix amplement mérité pour ce très beau roman. Cette histoire d'amitié touchante entre deux garçons, un juif et un marocain au Maroc, nous permet de découvrir avec empathie et intérêt la culture de ce pays et des deux religions. Sans tomber dans le pathos, on vit avec eux une période sombre de conflit, on tremble et on a peur pour les soeurs du petit garçon et la famille toute entière. Très émouvant et intéressant.
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Jacob est un jeune garçon juif qui fit la rencontre de Brahim un jeune garçon musulman habitants tous deux au Maroc. Malgré leur différentes religions, ils n'y verront aucun inconvénient à devenir meilleurs amis. Presque tous les soirs après l'école, ils se retrouvent pour jouer principalement aux osselets et pour discuter. Des situations difficiles auront lieux dans la famille de Jacob : la maladie d'Odette, la disparition de Simone et l'arrestation de Messodi. Brahim fera tout ce qui lui est possible pour venir en aide à son ami. Pourtant la guerre entre Israël et les pays arabes a éclatée. Les juifs du Maroc s'en vont petit à petit pour rejoindre différents pays où ils craignent moins pour leurs vies. Mais c'est impossible pour Jacob de se voir ailleurs qu'à Safi et loin de Brahim. Les deux jeunes garçons devront-ils se dire au revoir ? Une très belle histoire, touchante qui montre à quel point les religions n'ont aucune importance pour des enfants qui s'apprécient malgré tout ce qu'ils peuvent entendre par leurs parents ou à la radio. Un message de paix et de tolérance.
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Certaines familles ont des problèmes de santé, des problèmes d’argent, des problèmes de dispute entre des frères. Nous on a des problèmes de retard. Nous ne sommes jamais à l’heure. Comme si toutes les horloges et les montres du Maroc étaient en colère contre nous.
Vous connaissez la chouchouka ? C'est une salade avec des poivrons verts, des poivrons rouges, des tomates et plein de bonnes choses. Et ben Safi, c'est un peu comme la chouchouka. C'est un mélange de plein de gens : des juifs, des musulmans, des catholiques. Quand on retire un ingrédient, ça enlève le goût. Le problème c'est que les juifs partent car ils pensent que personne ne les aime ici.
Brahim, tu as réparé le sourire de ma mère !
Karen Merran présente chez Babelio son nouveau roman Cornichon therapy publié aux Éditions Eyrolles.