J'ai été incapable de me rendre à la moitié du roman tellement je roulais des yeux à chaque page. Tout d'abord, je ne me sentais pas du tout concernée par cette histoire entre une téléphoniste récemment divorcée avec une adolescente de 13 ans et un danseur-nu attiré par sa cliente. Déjà, ça ne vole pas haut. En plus, rajoutons que l'héroïne fantasme depuis quelque temps sur un collègue du travail infidèle qui l'agresse carrément (ce qu'elle trouve sublime) sans jamais s'assurer qu'elle a l'air le moindrement consentante avant de l'assaillir au sens propre et au figuré. C'est d'une absurdité inimaginable en 2023. J'ai aussi trouvé complètement inutile et étrange pour ce type d'ouvrage l'alternance de lettres qu'écrit le personnage principal à sa fille avec les passages où on est en plein fantasmes sexuels. Totalement décalé! Je ne suis clairement pas le public-cible, car j'ai trouvé cela d'une stupidité et d'une insipidité sans nom. Je préfère nettement les romances où les personnages sont intelligents.
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Mon cœur s’emballe.
— Quoi ? !
— Élie garde toujours ses poings fermés.
Ouf… Rien de grave.
— Les bébés font ça.
— Est-ce qu’on peut lui décroiser les doigts ? Juste pour vérifier qu’elle est correcte ?
Je souris. Karl est trop mignon !
En appui sur un oreiller, Élie boit avec attention, calme. Elle sent bon le bébé. Une odeur à jamais gravée dans ma mémoire. Sa main gauche, toute minuscule, repose sur le haut de mon sein. Fascinée par ma fille, j’écarte un à un ses doigts fragiles. J’ouvre grand la bouche lorsque j’aperçois une bague en or blanc dans sa paume.
— Voudrais-tu te marier avec moi ? me demande-t-il alors, la voix chevrotante.
Le souffle coupé, je prends la bague. Avec un diamant en son centre, elle est simple et brillante.
— Karl…, dis-je, abasourdie, le cœur battant à vive allure.
— Je suis amoureux de toi, Valérie. S’il te plaît, deviens ma femme.
Au bout d'un moment, je n'en peux plus. Je me lève et, découvrant que Karl a bu tout son chocolat, me penche pour m'emparer de sa tasse. Il me saisit alors par la taille sans avertir, m'installe sur ses genoux et m'embrasse passionnément. Son baiser ranime mon désir. J'ai tellement envie de faire l'amour avec lui que j'en pleurerais! Nous nous embrassons longtemps. Intensément.
Ma leçon, je l'ai enfin comprise. JE suis maître de mon propre bonheur.
J'aspirais à ce bonheur en divorçant, mais je culpabilisais.
J'aspirais à ce bonheur en sortant avec Antoine, mais je me mentais.
J'aspirais à ce bonheur en aimant Karl, mais je fuyais.
Aujourd'hui, je goûte au bonheur, car je le crée.
Je l’ai dans la peau… c’est inexplicable.
Avec Karl, je me sens bien, belle, désirée, complète.
Le placard - Bande-annonce