AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,89

sur 457 notes
Un livre à double histoire bien dans le style de Deon Meyer. Ecrivain afrikaner dont les livres racontent toujours des histoires policières bien ficelées, complexes, dans un style fluide, avec des personnages attachants, est surtout un grand critique de la situation actuel de l'Afrique du Sud. Tous ses romans dénoncent la continuation du racisme, l'échec de la politique dite de discrimination positive, de la corruption des hautes spheres du gouvernement.
Commenter  J’apprécie          10
J'ao adoré ce livre, non seulement pour l'intrigue double, mais pour ce qu'il révèle ou confirme de la politique post-Mandela et qui complète tout cre que l'on peut lire ou entendre de l'Afrique du Sud.
Un excellent Meyer qui révèle de plus en plus ce pays touh-jouyrs déchiré dans le conflit blancs et boers vs toutes les tribus ou nations existantes avant la conquête et la main mise sur le pays au début du vingtièle siècle.
Commenter  J’apprécie          10
Des destins croisés, une enquête qui patine un peu, un paquet de noeuds à démêler, et un rythme qui s'accélère. Ce dernier livre de Deon Meyer est le premier que je lis de cet auteur. Très bonne surprise, pour cette intrigue ancrée dans une réalité de l'Afrique du Sud aux multiples facettes.
Commenter  J’apprécie          10
Les romans policiers nous offrent, le plus souvent, autre chose qu'une simple énigme à résoudre ; c'est parfois un meurtre familial avec des tenants et aboutissements psychologiques à élucider, mais ce peut être aussi beaucoup de violence et/ou de perversité, ou une immersion dans un milieu totalement inconnu et dépaysant...
Ceux de Déon Meyer, et "La proie" en particulier, nous offrent d'abord une vue sans concession sur l'actuelle Afrique du Sud.
Ici, son héros de 55 ans dont un des noms est Daniel Darret, un homme immense, noir, a trouvé refuge en France, à Bordeaux, après des années passées dans la clandestinité de l'ANC.
La première impression de l'ère post Mandela n'est pas très positive ; beaucoup de magouilles et de corruption à tous les niveaux, et des policiers honnêtes et souhaitant faire correctement leur travail comme Benny Grissel et Vaughn Cupido dirigés par la colonel Mbali Kaleni doivent parfois mener des investigations secrètement.

La construction du récit est formidable : deux histoires, menées en parallèle au départ, finissent par se rejoindre dans les dernières pages ; il y a celle qui se déroule en Afrique du Sud, une enquête menée par deux policiers des Hawks, les Faucons, cette structure d'élite qui traite les affaires de criminalité violente, et celle menée en France, autour de Daniel Darret, qu'un ancien bon camarade de lutte est venu trouver : avec son arrivée, les ennuis commencent...
En Afrique du Sud, un ancien policier devenu consultant en protection personnelle est "tombé" d'un train luxueux reliant le Cap à Prétoria ; malgré le coup de couteau Okapi reçu dans la nuque, le cas est classé suicide. Nos enquêteurs iront jusqu'au bout de leurs recherches, même si leurs carrières pourraient en pâtir. En France, une dernière action est demandée à Daniel Darret, mais une action difficile et dangereuse même si elle semble justifiée face aux multiples trahisons du président dont le nom n'est jamais cité mais qui pourrait bien être Jacob Zuma.

Les personnalités des policiers sont plutôt sympathiques, ils sont très humains et pris dans toutes leurs contradictions mais pleins d'humour ; il y a de bonnes bagarres, des filatures, des russes pas très catholiques, la préparation du meurtre d'un président, une demande en mariage, un autiste Asperger ébéniste très doué... et un rebondissement de dernière minute bien amené.
Le fond de l'histoire est occupé par la dénonciation de la dépravation et de la cupidité de certains dirigeants sud-africains de cette époque presque contemporaine.

Extrait p 215 : " Daniel rentre chez lui. Plein de frustrations remâchées. Et de fureur. Contre Lonnie qui est venu l'accabler. Qui est venu polluer son petit paradis avec ses histoires de décadence du pays natal. Qui est venu le mettre face à un choix crucial.
Il a fait ce qu'il avait à faire pendant tant d'années. Il s'est battu pour le droit et la morale, il a donné la majeure partie de sa vie pour cette cause et pour son pays, et n'a rien reçu en retour. Tout perdu. Une perte massive, déchirante."

Lien : https://www.les2bouquineuses..
Commenter  J’apprécie          50
Ce roman de Deon Meyer ne m'a pas déçu, mais il ne m'a pas non plus emmené bien haut. L'habitude peut être… les codes un peu trop respectés. Pourtant, une partie de l'histoire se déroule à Bordeaux, c'est toute l'originalité de ce récit, des lieux connus, des références qui me parlent. L'autre partie, où l'on retrouve Benny Grisel et son acolyte Vaughn Cupido, les as des Hawks, se déroule en Afrique du Sud avec le dépaysement habituel.
A Bordeaux, Daniel Darret, ancien exécutant de l'ANC, mène une vie rangée, et profite de la douceur de la vie girondine, quand il est réactivé par un ancien camarade. Mais les services secrets Russes sont de la partie, et il va devoir déployer toute sa science du camouflage, déjouer les filatures pour parvenir à ses fins.
En Afrique du Sud, Benny et Vaughn remuent ciel et terre pour tenter d'expliquer des meurtres bien étranges, et doivent faire face à des tentative d'étouffement de l'enquête de la part des autorités corrompues. On a donc un Thriller d'espionnage assez classique, bien écrit, agréable à parcourir.
Commenter  J’apprécie          30
Avec « La proie », Deon Meyer livre un thriller efficace et captivant. Deux intrigues se déploient , en parallèle, l'une en France et l'autre en Afrique du Sud . A Bordeaux, sous l'identité de Daniel Darret , un ancien combattant de l'ANC , se construit une nouvelle vie . Un ancien compagnon de lutte vient le relancer pour un dernier combat. Tandis qu'au Cap, deux policiers de la brigade des Hawks( la police criminelle sud-africaine) sont confrontés à une affaire louche : la mort d'un ancien collègue retrouvé sur une voie ferrée. L'Afrique du Sud est dirigée par un président corrompu qui piétine les récentes tentatives de démocratie . Deon Meyer dénonce le pillage économique de la famille Gupta alliée au vénal président Jacob Zulma, ils ont été arrêtés en 2018. le rythme du roman est orchestré avec efficacité. L'auteur , réalisateur et scénariste, dévoile des scènes visuelles dignes d'un film d'action et d'espionnage. Un thriller à conseiller.
Commenter  J’apprécie          50
Pour faire court, alternance de deux histoires qui cheminent un long moment en parallèle, pour finir par se rejoindre. La première histoire avec un personnage fort se passe en Europe plus particulièrement en France dont à Bordeaux, ma magnifique ville (un peu de chauvinisme) dont je sais l'auteur amoureux et qui lui fait une belle place dans son roman. La seconde histoire fait intervenir plus particulièrement 2 policiers, en Afrique du Sud. Tout ceci autour d'un complot visant à éliminer le Président Sud Africain.

J'ai trouvé le rythme lent, 560 pages qu'il faut bien meubler, donc souvent trop bavard à mon goût, on aurait facilement pu enlever une centaine de pages sans nuire à la compréhension et ça aurait sûrement donné un tempo plus vif.

Pour résumer, et à mon humble avis, trop long, trop bavard, trop lent mais bien écrit et pas inintéressant.
Commenter  J’apprécie          171
Un des meilleurs polars pour moi de ce debut d'année qui nous plonge dans le milieu du crime sud-africain avec cet auteur doué.Le recit est dur,violent mais a aucuns moments on ne s'ennuie et on est tenue en haleine de bout en bout avec le heros et ses aventures.Une reussite en tout cas.
Commenter  J’apprécie          90
Deon Meyer se surpasse. Il nous livre un double récit à suspense pour le prix d'un seul. 1/ Une enquête menée par son duo de policiers sud-africains : le métis Vaughn Cupido et le blanc Benny Griessel, du Groupe criminalité violente, s'intéressent à un meurtre commis dans un train de luxe entre le Cap et Pretoria, puis à l'apparent suicide d'un ancien ponte de l'ANC mis au rencart. 2/ Une tranche de la vie peu paisible d'un immigré noir apprenti ébéniste à Bordeaux.
Bien évidemment, les deux récits vont se rapprocher et s'entrecroiser jusqu'à l'aiguillage final, ce qui est normal pour une aventure qui débute sous des auspices ferroviaires.
Meyer nous a habitué à ses personnages de flics hantés par leur passé pas toujours reluisant, à leurs soucis quotidiens d'alcoolisme et de régime alimentaire et à leurs enquêtes minutieuses. Il excelle à décrire les rapports humains dans cette nation dite « arc-en-ciel » où se côtoient les Zoulous, les Xhosas, les Afrikaans, les métis, les Indiens, les Asiatiques et bien d'autres. Il décrit sans s'appesantir le contexte économique et social de l'Afrique du sud. Sur l'autre versant du roman, on est scotché par sa description de l'itinéraire dangereux d'un tueur à gages en Europe, proche du mythique « Chacal » de Frederick Forsyth.
Meyer ne se gêne pas pour mettre en cause le régime corrompu de Jacob Zuma, sans précaution oratoire superflue, hormis celle de ne point citer son nom ni celui de ses associés mafieux indiens les frères Gupta. Il faut dire que celui-ci n'y a pas été de main morte depuis près de vingt ans, entre les pots de vin, les viols et les accointances réitérées avec la pègre. Ce n'est pas le moindre intérêt de cet excellent roman.
Commenter  J’apprécie          40
Griessel et Cupido sont les enquêteurs du prestigieux Groupe criminalité violente du Cap. Ils ont parfois une vie personnelle brinquebalante. Ils ont plutôt un humour grinçant. Ils ont surtout une obsession de la lutte contre le crime et la corruption irrigant les entrailles du pouvoir.

J'ai beaucoup aimé l'urgence de la narration lors des filatures, des bagarres, des fuites et des recherches d'indices. Si l'action monte en puissance tel un moteur diesel – notamment la traque de Darret lui-même traqué –, l'intrigue du train est lente et demeure au point mort un long moment. Les récits finissent par converger sans pour autant créer l'effet d'une bombe narrative. En outre, le dénouement en pointillé n'a pas l'audace de l'objet du livre – la dénonciation sans détour de Zuma et de sa clique.
La lecture reste toutefois très sympathique.
Commenter  J’apprécie          41




Lecteurs (933) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "13 heures" de Deon Meyer.

Quel objet tient Alexandra dans sa main quand elle se réveille dans la bibliothèque de Brownlow Street ?

un livre
un couteau
un pistolet

10 questions
15 lecteurs ont répondu
Thème : 13 Heures de Deon MeyerCréer un quiz sur ce livre

{* *}