Ayant lu la biographie de l'auteur et étant intéressé par la géopolitique ainsi que par l'actualité, ce livre me semblait prometteur.
Si le début est effectivement intéressant, malheureusement n'importe quel lecteur se rendra rapidement compte que les sujets et les phrases sont redondantes et simplement tournées différemment. Si cela est acceptable au début du livre, plus on avance dans la lecture plus cela devient gênant.
Voici quelques exemples relevés :
" [...] enlèvement de croix, mise en place d'un drapeau chinois et du portrait du président Xi dans les bâtiments" (p.122)
"Les pasteurs doivent soumettre leur sermon aux autorités avant de prêcher, l'hymne communiste doit être chanté, la photo du président
Xi Jinping doit être accrochée aux murs et des caméras de surveillance doivent être installées dans l'Eglise." (p. 148)
"Elle exalte un patriotisme nationalisme irrespectueux de la foi et de ses expressions : les communautés sont ainsi tenues de hisser le drapeau chinois sur chaque édifice religieux, de chanter des hymnes patriotiques avant les cérémonies et d'accrocher un portrait de
Xi Jinping [...]" (p. 175)
"La sinisation est un moyen d'éradiquer la présence publique de l'Eglise, au besoin en démolissant [...] et en détruisant les croix et logos religieux." (p.175)
C'est assez lourd de lire et relire les mêmes choses, si encore cela s'effectuait en y ajoutant des choses intéressantes, mais pas du tout. Il semblerait que le livre devait contenir un certains nombre de pages. Dommage cela perd énormément en pertinence.
Autre exemple de reformulation dans la même phrase :
"Le but de la sinisation est [...] c'est-à-dire guidé par les valeurs fondamentales du socialisme et fondé sur le soutien à la direction du Parti communiste.
Pour faire avancer ce processus, les principes suivants doivent être observés : “accepter et soutenir la direction du Parti, être guidé par les valeurs fondamentales du socialisme et approuver." (p. 156)
Ou encore :
"Un nouvel ensemble de mesures administratives pour les groupes religieux chinois, qui complète [...] est entré en vigueur le 1er février 2020." (p. 145)
"Le 1er février 2020, un nouveau règlement administratif est entré en vigueur en Chine (p.146)"
Ou encore :
"Dans un discours fondateur prononcé en mai 2016, il a appelé à la ‘sinisation' [...] Il a ensuite réaffirmé cette exigence de sinisation en 2017, lors du 19è Congrès du Parti." (p.141)
"[...] l'objectif prioritaire de l'Etat est, comme on l'a vu, le contrôle [...] mais aussi de siniser sur le plan national."
"Cela passe notamment par la mise en oeuvre de la sinisation selon un plan quinquennal que chaque religion doit soumettre aux autorités." (p.146)
"La vraie nature de la sinisation telle que l'entend le président
Xi Jinping : utilisée avant tout comme une arme politique, elle vise à utiliser la religion comme outil d'endoctrinement pour faire triompher l'idéologie du Parti." (p. 157)
"Le 20 mai 2015,
Xi Jinping lance le thème d'une nécessaire “sinisation” des religions qui sera repris par le 19è Congrès du Parti en octobre 2017. Cette sinisation, on l'a dit, [...]" (p.158)
Mais on gagne en longueur :
"Ces offensives visant à freiner l'influence croissante du christianisme dans le pays, s'inscrivent, comme on l'a vu précédemment." (p. 123)
"[...] non seulement les deux cultures se sont enrichies par ces apports mutuels [...]" (p. 167)
"l'exemple le plus fécond et le plus abouti d'un processus d'interculturation générant des transferts réciproques dans le cadre d'une authentique interculturalité." (p. 168)
Décevant, c'est le moins qu'on puisse dire.