Renée de France et Anne de Guise, deux femmes "qui ont tenté l'impossible pour, sans jamais pouvoir les arrêter, diminuer les drames induits par la guerre.
Deux femmes, mère et fille.
Deux femmes, fille et petite-fille de Louis XII et d'Anne de Bretagne, toutes les deux apparentées à Lucrèce Borgia par le mariage de Renée avec Ercole II, duc de Ferrare, un des fils de la Borgia.
Leur fille, Anne d'Este, est l'épouse de François de Lorraine, duc de Guise, dit "Le Balafré".
Ces deux femmes, appartenant toutes deux à une illustre famille, sont pourtant rarement mises en avant. On leur préfère la redoutable Catherine de Médicis ou la rivale de cette dernière, Diane de Poitiers, ou encore la sulfureuse Margot quand ce n'est pas
Marie Stuart l'écossaise.
Pourtant, leur vie mérite amplement d'être contée.
A l'heure où les guerres de religion font rage, toutes deux se trouvent prises dans la tourmente.
Renée de France, par choix politique et idéologique, s'allie aux protestants et n'a de cesse de les protéger et d'intercéder en leur faveur auprès des différents rois catholiques qui se succèderont.
Anne d'Este, elle, par son mariage, se retrouve du côté de la Ligue catholique menée par la famille de Guise. Il lui faudra également bien du courage pour mener de front deux batailles impossibles : rester solidaire et complice de sa "protestante" de mère et venger son époux, assassiné par un protestant.
Voici une biographie - assez courte mais très agréable à lire - brossant le portrait de deux femmes dignes d'intérêt. On replonge avec effroi en plein coeur des guerres de religion mais ces deux femmes, généreuses et humanistes, rendent finalement
L Histoire un peu moins cruelle...