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Dans l'introduction il est dit de cet auteur roumain du début du XXè siècle qu'il aimait les auteurs russes
je ne suis pas étonnée
dans La Femme chocolat j'ai retrouvé les ambiances de Dostoïevski
les sueurs froides et la solitude de Raskolnikov
les salons de l'Idiot
la femme intimidante inaccessible et fantasmée, troublante
la solitude d'un jeune homme tourmenté aux prises avec son esprit. Mais aussi la spécificité de l'auteur, avec cette matière, ce goût, cette gourmandise des sens que peut devenir une femme aux airs de pièces en chocolat...
Une histoire de peau, chocolatée, amour passion, jalousie en lisière du fantastique.
Merci au travail de traduction qui nous permet de découvrir des auteurs.
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On ne parle jamais des traducteurs. Cachés, parfois étouffés dans l'ombre de l'auteur, ils sont un peu les figures fantomatiques de l'industrie du livre... Et lorsque l'un d'eux s'attaque à la littérature roumaine, on s'étonne, on se pâme, on s'interroge...

Bien sûr, il y a eu Ionesco, dont le charisme écrasant semble avoir éclipsé tous les autres. La prose de Mihaescu est d'une étrange beauté. Poétique, drôle et émouvante à la fois, sa plume onirique et métaphorique nous plonge au coeur des tergiversations du pauvre Negrisor, amoureux transi d'une femme à la peau couleur chocolat. de là à entendre la voix éraillée de la belle Olivia Ruiz, il n'y d'ailleurs qu'un pas !

Je remercie infiniment Gabrielle Danoux pour sa gentillesse et sa disponibilité, elle a réussi à me faire sortir de ma zone de confort en me proposant ce roman original, que je situerais à mi-chemin entre Zweig et Dostoïevski... décidément, ces deux-là, du moins dans mon esprit, n'ont pas fini de s'opposer et de se rejoindre inlassablement !
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Un petit roman à l'abord étonnant, qui s'inscrit dans l'univers de l'absurde et de la fantaisie imaginaire. Economie de personnages, action épurée en écho à l'intériorité du narrateur, grossissement des effets sonores ou visuels; ce sont des moyens de jouer l'éternel combat Eros/ Thanatos. Merci à la traductrice de faire découvrir la littérature roumaine.
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belle histoire roumaine mais qui ne m'a pas emportée
dommage,
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La femme Chocolat (Gib I. Mihaescu, Traduction Gabrielle Danoux, 95 pages)
Mes habitudes de lectures, mes apriori peut-être, m'ont rarement mené vers les rivages d'une littérature onirique, à la limite du fantastique, et c'est sans doute une lacune, c'est du moins ce que me donne à penser cette belle découverte.
Roumanie, dans l'entre-deux guerres, Negrisor, jeune homme dont on saura finalement assez peu de choses hors ses états d'âmes, est très attiré par la belle Eleonora, à la « peau chocolat », une originalité vu le contexte historique et géographique. Mais il a un concurrent de poids, Modreanu, certes moins bien tourné de sa personne, mais sans doute plus pragmatique. Qui va l'emporter ? La belle Sira, elle aussi à la peau chocolat, au décolleté de rêve, si spontanée dans ses élans, sera-t-elle assez forte pour attirer Negrisor à elle ?
C'est d'abord un roman sur le désir, exacerbé par la frustration, où flotte une douce sensualité, suggérée plus qu'explicite. Mais Negriso est le roi des rendez-vous manqués, il passe son temps dans un espace imaginaire où il entraîne le lecteur, entre rêve et réalité, entre fantastique et fantasme, souffrance et frustration. Son imagination débordante, foisonnante et quasi délirante lui brouille les pistes, le paralyse dans la concrétisation des possibles. Parfois on le voit face à son double imaginaire, entraîné dans des actions qu'il faut prendre le temps de recadrer dans leur irréalité. Mihaescu nous invite ici à une sorte de théâtre de l'absurde, ou en tous cas du malentendu.
C'est un court roman, où l'auteur nous mène parfois par des chemins détournés, pour rendre plus explicité les tourments et le fonctionnement psychique de son personnage ; ainsi de ce long passage assez drôle sur le mécanisme d'une horloge, le défilement des minutes, et du raisonnement qui en découle sur le temps relatif. Quant à la chute... mais chut.
C'est aussi un texte à l'écriture soignée, fine, souvent poétique, et dire cela d'un roman traduit d'une langue étrangère, c'est toujours souligner la qualité de la traduction, ici celle de Gabrielle Danoux.
Un livre à partager, donc.
Et merci à Tandarica, car parler littérature roumaine sur Babélio, c'est aussi en saluer la spécialiste.
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J'ai été contacté, voilà quelques semaines, par Gabrielle Danoux pour découvrir ces romans, directement traduit de l'oeuvre de Gheorge Mihaescu, auteur roumain de naissance. Merci pour cette découverte.

Un petit mot de l'écrivain d'origine : né en Avril 1894 et décedé à 41 ans en Octobre 1935. En hommage à son grand - père, il prend le pseudonyme de Gib Mihaescu et commence à publier des nouvelles dont "la femme chocolat" en 1933.

Gabrielle Danoux est une traductrice, née en 1975 en Roumanie et aujourd'hui, également auteure.

Passons à la lecture maintenant ! Ce qui m'a plus en premier lieu, c'est le titre et le résumé du livre. La première de couverture ne doit pas faire fuir un lecteur, ce qui compte dans un livre, ce sont les mots 😊

" Lucian Negrisor est amoureux de la femme chocolat. Passez votre chemin si vous êtes à la recherche des saveurs habituelles proposées dans une certaine littérature roumaine, où l'éveil des sens se contente d'évoquer les « spécificités nationales ». Quand il ne s'agit pas des privations ou pénuries de toutes sortes, la joie ou la jouissance découle de viandes et d'alcool labellisés cuisine nationale (mititei, sarmale, muraturi, dorobant, braga). La sensualité de ce bref roman, presque une longue nouvelle, réside dès le titre dans un goût plus raffiné, celui d'un produit de luxe pour l'époque (1924). le doux-amer du chocolat dénote les ambiguïtés de la conscience du personnage principal. « Toute-puissante sauvagerie de l'imaginaire enfantin » (Louis-René des Forêts) ou hallucination amoureuse proche d'une certaine forme de science-fiction ? Jeune Werther maladroit, il se balance entre deux femmes, entre le gouffre et le salon de mademoiselle Eleonora, ivre de sa seule couleur, il tient le lecteur en haleine encore bien après la fin du roman. "



Pour être totalement honnête, je n'ai pu "rentrer" dans l'histoire que vers le milieu du livre. Les débuts m'ont paru flou, obscure, étrange également. Une drôle d'ambiance règne dans ce roman. On y fait la connaissance de Negrisor, personnage amoureux de deux femmes, Mademoiselle Eléonora et Sari.

L'une a la peau couleur chocolat, un charme qui l'attire sans aucun doute, la seconde a le peau très pâle, un enfant et une gentillesse à toute épreuve.

Mais ce qui aurait pu être un triangle amoureux classique ne le sera pas ici car un deuxième triangle apparaît. Modreanu, un ami de Negrisor, convoite aussi la femme chocolat. Mais qui aura l'avantage selon vous ?

Negrisor est un personnage qui vit avec ses hallucinations, ses non dits, sa jalousie faute de vraie déclaration d'amour. L'ambiance général du livre est à la limite du fantastique, ce qui donne parfois selon moi, une ambiance un peu oppressante.

Dans l'ensemble, j'ai bien aimé le livre même si j'ai ressenti des difficultés à comprendre le déroulement de l'histoire au départ. Ce n'est pas un grand coup de coeur mais en tant que lectrice passionnée, j'ai pu découvrir un nouvel auteur 😊et on dit bien que la curiosité est un vilain défaut, non ?
Lien : https://unefamillebretonne.b..
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Un petit livre déroutant, navigant entre poésie et drame. L'histoire d'un homme - Negrisor - amoureux transi d'une femme couleur chocolat. On ne distingue pas vraiment la part d'onirique dans ce récit parfois sensuel, qui relate les affres de la jalousie et de l'incapacité de cet homme à se déclarer auprès de cette bachelette - mot découvert à l'occasion de cette lecture.
Merci à la traductrice, Gabrielle Danoux, de nous permettre d'accéder à l'oeuvre de cet auteur roumain peu connu.
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Amour, jalousie, obsession, rêves, haine.
Negrișor est fou amoureux d'Eleonora, une femme à la peau brune, qu'il surnomme la femme chocolat.
Malheureusement Negrisor a un rival, Modréanu, et il va tout faire pour conquérir le coeur de la belle avant Modreanu.

Un livre à l'écriture poétique mais je n'ai pas vraiment accroché. Je me suis souvent embrouillée entre la réalité et l'imagination fertile de Negrisor. Lui-même ne sait pas trop où se situe la frontière. Et il s'y perd et nous perd également.
Une lecture en demie-teinte donc.
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Negrisor est fou d'amour pour Eleonora, une jeune femme à la peau chocolat mais il n'arrive pas à lui déclarer sa flamme. Face à son rival Modreanu, moins beau mais plus sûr de lui, Negrisor se sent impuissant.

L'histoire est simple et prévisible mais le traitement proposé par l'auteur est assez original. le texte opère sans cesse un basculement entre la réalité et les pensées de Negrisor confondant ainsi le monde réel et le monde intérieur du personnage. Negrisor est comme un enfant qui se réfugie dans un monde imaginaire car il n'est pas capable de faire face à la réalité et ces situations virent souvent à l'absurde ou au macabre.
Cette confusion du réel et des pensées est assez déroutante, le lecteur se perd, comme le personnage, dans le fantasme. L'obsession du protagoniste pour Eleonora apparaît dans des descriptions sensuelles de son corps et des nuances de sa peau.
Il y a beaucoup d'images, de symboles dans ce texte. Negrisor fait souvent référence à une scie mécanique qui broie les troncs dans une sorte de hurlement. On peut y voir un symbole de la vie de Negrisor lui-même broyé par le sort qui semble se moquer de lui.
Plusieurs fois apparaît l'image du personnage se penchant à la fenêtre, sorte de mince frontière entre la vie et la mort.

C'est tout cet aspect visuel qui apporte de la subtilité et de la complexité au texte et qui fait que petit à petit on voit le personnage s'enfoncer dans la folie, illustrant ainsi l'expression "être fou d'amour".

Je remercie Gabrielle Danoux, traductrice de ce livre, de m'avoir permis de découvrir la littérature roumaine.
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Très belle traduction de la nouvelle d'un des prosateurs roumains assez méconnus.
La trame psychologique de la narration ainsi que les tournures des phrases nous poussent à tourner les pages. Si vous aimer découvrir les engrenages subtiles de la prose, ce livre est pour vous.
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