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Amour, jalousie, obsession, rêves, haine.
Negrișor est fou amoureux d'Eleonora, une femme à la peau brune, qu'il surnomme la femme chocolat.
Malheureusement Negrisor a un rival, Modréanu, et il va tout faire pour conquérir le coeur de la belle avant Modreanu.

Un livre à l'écriture poétique mais je n'ai pas vraiment accroché. Je me suis souvent embrouillée entre la réalité et l'imagination fertile de Negrisor. Lui-même ne sait pas trop où se situe la frontière. Et il s'y perd et nous perd également.
Une lecture en demie-teinte donc.
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Très belle traduction de la nouvelle d'un des prosateurs roumains assez méconnus.
La trame psychologique de la narration ainsi que les tournures des phrases nous poussent à tourner les pages. Si vous aimer découvrir les engrenages subtiles de la prose, ce livre est pour vous.
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J'ai été contacté, voilà quelques semaines, par Gabrielle Danoux pour découvrir ces romans, directement traduit de l'oeuvre de Gheorge Mihaescu, auteur roumain de naissance. Merci pour cette découverte.

Un petit mot de l'écrivain d'origine : né en Avril 1894 et décedé à 41 ans en Octobre 1935. En hommage à son grand - père, il prend le pseudonyme de Gib Mihaescu et commence à publier des nouvelles dont "la femme chocolat" en 1933.

Gabrielle Danoux est une traductrice, née en 1975 en Roumanie et aujourd'hui, également auteure.

Passons à la lecture maintenant ! Ce qui m'a plus en premier lieu, c'est le titre et le résumé du livre. La première de couverture ne doit pas faire fuir un lecteur, ce qui compte dans un livre, ce sont les mots 😊

" Lucian Negrisor est amoureux de la femme chocolat. Passez votre chemin si vous êtes à la recherche des saveurs habituelles proposées dans une certaine littérature roumaine, où l'éveil des sens se contente d'évoquer les « spécificités nationales ». Quand il ne s'agit pas des privations ou pénuries de toutes sortes, la joie ou la jouissance découle de viandes et d'alcool labellisés cuisine nationale (mititei, sarmale, muraturi, dorobant, braga). La sensualité de ce bref roman, presque une longue nouvelle, réside dès le titre dans un goût plus raffiné, celui d'un produit de luxe pour l'époque (1924). le doux-amer du chocolat dénote les ambiguïtés de la conscience du personnage principal. « Toute-puissante sauvagerie de l'imaginaire enfantin » (Louis-René des Forêts) ou hallucination amoureuse proche d'une certaine forme de science-fiction ? Jeune Werther maladroit, il se balance entre deux femmes, entre le gouffre et le salon de mademoiselle Eleonora, ivre de sa seule couleur, il tient le lecteur en haleine encore bien après la fin du roman. "



Pour être totalement honnête, je n'ai pu "rentrer" dans l'histoire que vers le milieu du livre. Les débuts m'ont paru flou, obscure, étrange également. Une drôle d'ambiance règne dans ce roman. On y fait la connaissance de Negrisor, personnage amoureux de deux femmes, Mademoiselle Eléonora et Sari.

L'une a la peau couleur chocolat, un charme qui l'attire sans aucun doute, la seconde a le peau très pâle, un enfant et une gentillesse à toute épreuve.

Mais ce qui aurait pu être un triangle amoureux classique ne le sera pas ici car un deuxième triangle apparaît. Modreanu, un ami de Negrisor, convoite aussi la femme chocolat. Mais qui aura l'avantage selon vous ?

Negrisor est un personnage qui vit avec ses hallucinations, ses non dits, sa jalousie faute de vraie déclaration d'amour. L'ambiance général du livre est à la limite du fantastique, ce qui donne parfois selon moi, une ambiance un peu oppressante.

Dans l'ensemble, j'ai bien aimé le livre même si j'ai ressenti des difficultés à comprendre le déroulement de l'histoire au départ. Ce n'est pas un grand coup de coeur mais en tant que lectrice passionnée, j'ai pu découvrir un nouvel auteur 😊et on dit bien que la curiosité est un vilain défaut, non ?
Lien : https://unefamillebretonne.b..
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Une féerie de mots ou des mots féeriques pour nous faire découvrir une histoire assez étrange écrite par Gib I. Mihaescu. Gabrielle Danoux nous fait découvrir cet auteur roumain qu'elle présente dans sa préface très intéressante. Ecrivain décrit comme discret et effacé, il n'en est pas moins celui qui écrivit une grande partie des romans roumains de l'entre-deux-guerres jusqu'à 41 ans, âge de sa mort. Son oeuvre, malgré tout assez méconnue, n'a été que très peu traduite, en français notamment.
Mais Gabrielle Danoux, traductrice de talent bien connue des babeliotes, s'est intéressée à cette Femme chocolat et nous livre avec ses mots toujours plus enchanteurs ce récit sensuel et un brin farfelu ;-) !
Mademoiselle Eleonora, jeune femme au teint chocolat ne manque pas de charme pour ses 2 amoureux transis que sont Negrisor et Modreanu.
Modreanu est plus sûr, plus confortable, plus équilibré et promet donc un avenir plus sécurisant car oui, il s'agit bien de se marier avec l'un ou l'autre.
Negrisor manque de confiance en lui, paraît suicidaire et on ne sait pas jusqu'où il est prêt à aller pour conquérir ou du moins déguster sa belle ! Il fait beaucoup rire Eleonora qui, en même temps ne sait pas trop sur quel pied danser avec lui. Il imagine des situations un peu (beaucoup) délirantes et du moins au début, on ne sait pas trop où se situe la frontière entre son imagination et le réel.
Sari, une autre jeune femme à la couleur chocolat aussi entre dans la danse mais là non plus Negrisor n'est pas le seul prétendant...
Entre poésie, humour, un peu de folie, ce texte nous fait découvrir la littérature roumaine. Gabrielle Danoux, de son propre aveu ;-) reste au plus près du récit original confirmant que l'auteur a beaucoup de talent et un vocabulaire très riche. Il faut s'immerger dans cette nouvelle ou court roman pour bien en ressentir l'atmosphère à la fois gourmande, fantastique et pleine d'amour, de passion mais aussi d'obsessions.
Gabrielle Danoux prouve une fois de plus qu'elle est une traductrice hors pair, qui maîtrise la langue et le vocabulaire français à la perfection, surtout quand on sait qu'elle est née en Roumanie et y a passé son enfance.
Merci Gabrielle pour m'avoir fait découvrir cette « Femme chocolat » que j'ai mis du temps à commencer mais que j'ai savouré !
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Si certains écrivains vêtent la réalité de mots légers , touchants et lumineux , telles des lucioles , Mihaescu les surpasse par une écriture qui transpire une imagination inouïe .

Et pourtant , si l'on s'arrête quelques instants sur l'histoire en elle-même , elle semble simple comme bonjour . Elle parle d'amour , d'un amour gourmand dont Lucian ne sait plus se passer à en devenir extravagant .

Voilà pourquoi , dès le départ , j'ai tiré doucement la ficelle de la serinette qui jouait une musique bien étrange . Elle semblait venir d'une fenêtre : " Negrisor découvrit au fond rectangulaire de l'abîme de bitum une scie mécanique au cri déchirant. "
L'obsession vire à la folie sérieuse , celle qui transforme Lucian Negrisor en un pantin ,bouffe et imprévisible , qui se complaît dans un monde irréel .

Un bourdonnement vient perturber le refrain d'amour , il s'appelle Modreanu et lui aussi est fou de la belle . Ce troisième larron veut s'interposer entre Lucian et Eleonora .
Pourtant , il ressemble à un avorton et notre ami est bien plus joli et drôle que lui ; il réussit si souvent à faire rire son petit morceau de sucre avec qui il s'emmêlerait pour la vie .
" Ah , ces mêmes cheveux détachés , partagés avec lui comme un nid commun pour leurs têtes , leurs deux visages recouverts par ces cheveux , les jeux de cache-cache dans l'obscurité , les bras dénudés enlacés autour du cou de Negrisor , les seins qui se débattent comme des oiseaux capturés dans cette étreinte , dans cet écrasement , les yeux , vagues gouttes de soleil dans les profondeurs de la forêt . "

Les paroles de ce galant sont sibyllines pour la dulcinée qui le trouve drôle dans ses divagations , et , en même temps la choquent .
Il est morbide quand il dit qu'il se tuerait pour elle pour qu'elle l'aime vraiment .

Plus d'une fois , j'ai essayé de cesser d'écouter cette litanie où il monologue , fasciné par la scie qui pleure .
" Dis la vérité , Negrisor , aurais-tu sauté . "
Mais l'auteur est un magicien qui transporte sa philosophie à travers une poésie colorée d'objets animés telle la scie , l'horloge , qu'il personnifie pour nous expliquer ce mal-être érotique qu'il ressent , mêlé à la hantise de la femme mythique .

Joie , honneur , perplexité , émerveillement , je n'ai pas assez de termes pour remercier Gabrielle Danoux pour cet étrange et savoureux bonbon dont elle m'a gratifiée .


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On ne parle jamais des traducteurs. Cachés, parfois étouffés dans l'ombre de l'auteur, ils sont un peu les figures fantomatiques de l'industrie du livre... Et lorsque l'un d'eux s'attaque à la littérature roumaine, on s'étonne, on se pâme, on s'interroge...

Bien sûr, il y a eu Ionesco, dont le charisme écrasant semble avoir éclipsé tous les autres. La prose de Mihaescu est d'une étrange beauté. Poétique, drôle et émouvante à la fois, sa plume onirique et métaphorique nous plonge au coeur des tergiversations du pauvre Negrisor, amoureux transi d'une femme à la peau couleur chocolat. de là à entendre la voix éraillée de la belle Olivia Ruiz, il n'y d'ailleurs qu'un pas !

Je remercie infiniment Gabrielle Danoux pour sa gentillesse et sa disponibilité, elle a réussi à me faire sortir de ma zone de confort en me proposant ce roman original, que je situerais à mi-chemin entre Zweig et Dostoïevski... décidément, ces deux-là, du moins dans mon esprit, n'ont pas fini de s'opposer et de se rejoindre inlassablement !
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C'est grâce à Gabrielle Danoux , la traductrice du livre, que j'ai pu lire cet auteur roumain.

Negrisor est amoureux de Melle Eleonora à qui il rend visite dans son salon privé. Soudainement, son attention est attirée par ce qui se passe à l'extérieur. Il se penche à la fenêtre, et fasciné, il voit, son rival amoureux, Modreanu, se faire déchiqueter par une scie électrique. Est-on dans un rêve ou une réalité ? Un récit fantastique ? Ensuite, un délire prend forme autour de la « femme chocolat », alias Melle Eleonora, nommée ainsi par Negrisor.
Ecrit de façon fluide, empreint de poésie par moments, le roman est très riche, vivant, sonore même, car il est l'expression de la vie du personnage très animé d'un sentiment obsédant. L'idée de la fenêtre est très présente, des éléments se mélangent, se métamorphosent.

Il n'a pas toujours été d'un abord tranquille pour moi à cause du côté immatériel. En effet, Negrisor est sans cesse en décalage par rapport au réel, dont il paraît très loin d'ailleurs, et nous aussi avec lui, au point de ressentir comme une impression de flottement, pas les pieds sur terre du tout.

Mais par la suite, je me suis demandée si les délires de Negrisor n'étaient pas plutôt le fait d'un homme malade ou fiévreux au moins, sinon dérangé, ou bien s'ils n'exprimaient pas tout simplement la puissance de son amour au point de le rendre fou ?

Un grand merci à Gabrielle pour cette découverte. La littérature roumaine est finalement très peu connue. Je me souviens de ma lecture des « Chardons du Baragan », de Panaït Istrati, qui était également très vigoureuse, et je trouve que c'est une très belle initiative de sa part que de nous la faire connaître.
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Dans l'introduction il est dit de cet auteur roumain du début du XXè siècle qu'il aimait les auteurs russes
je ne suis pas étonnée
dans La Femme chocolat j'ai retrouvé les ambiances de Dostoïevski
les sueurs froides et la solitude de Raskolnikov
les salons de l'Idiot
la femme intimidante inaccessible et fantasmée, troublante
la solitude d'un jeune homme tourmenté aux prises avec son esprit. Mais aussi la spécificité de l'auteur, avec cette matière, ce goût, cette gourmandise des sens que peut devenir une femme aux airs de pièces en chocolat...
Une histoire de peau, chocolatée, amour passion, jalousie en lisière du fantastique.
Merci au travail de traduction qui nous permet de découvrir des auteurs.
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Après avoir lu et adoré « Coeurs cicatrisés » de Max Blecher, traduit par Gabrielle Danoux, j'ai eu envie de lire un autre roman de la traductrice et j'ai choisi « La femme chocolat ».

Ce roman relate une sombre histoire de passion amoureuse, véritable torture psychologique pour le narrateur qui s'emprisonne dans un triangle amoureux dont il ne peut sortir.

*
Le titre m'a tout de suite rappelé la célèbre chanson d'Olivia Ruiz.
Ces deux femmes chocolat ont en commun le charme, la séduction. Mais « la femme chocolat » de Gib. I. Mihaescu est très différente. Par son attitude provocante et fascinante, elle joue avec les sentiments de Négrisor, le narrateur, attisant sa colère et sa jalousie.

« Elle s'était maintenant relevée et le regardait, souriante comme un chien qu'on gâte parce qu'il est prêt à affronter la mort au moindre signal. »

*
Dès les premières pages, j'ai été saisie par la puissance du texte. Il se dégage une force inouïe.
Je ne vous dévoilerai pas le texte mais j'ai particulièrement aimé la première partie du texte, avec cette idée de précipice devant la fenêtre du salon d'Eleonora, cet attrait du vide semblable à ce vertige amoureux.
Et que dire de cette scie aux dents métalliques acérées que Négrisor voit et entend, miroir de ses émotions.

*
A travers ce texte, on découvre Négrisor, un être à part, instable, taciturne. Très discret sur ses sentiments, il n'ose avouer à Eleonora les sentiments qui l'animent. La beauté délicieuse de son teint couleur chocolat l'obsède. Cette femme accapare ses pensées, ses rêves dans lesquels il peut la déshabiller sans pudeur et parcourir son corps, la goûter, la savourer.

« Dans son imaginaire, il admira ce corps entièrement nu, allongé devant lui, enveloppé de cette même couleur foncée et dévorante du visage, se débattre insatiablement dans les frissons de la passion… »

Les autres femmes sont quelconques à ses yeux, insipides. N'ayant pas cette saveur chocolatée qu'il aime tant, elles s'évaporent devant cette sublime « bachelette ».

« Ses cheveux de chocolat, ses pommettes, ses bras ronds, son cou et tout ce qu'on pouvait entrevoir de l'insatiable poitrine, le tout, absolument tout de la douce couleur chocolat, Negrişor les regardait avec l'envie que ressent un enfant devant un gâteau. Dans sa bouche cupide d'anthropophage, il les sentait fondre. »

*
Sûre de son pouvoir de séduction, à la fois attirante, provocante, manipulatrice, insatisfaite de son manque d'engagement et de sa réserve, Eleonora, charme Modreanu tout en observant les réactions de Négrisor.

Négrisor apparaît ainsi bien fragile. Son comportement obsessionnel, maladroit et incompréhensible, l'insupportable présence de ce rival le précipitent dans des rêves éveillés, des hallucinations, des pensées violentes, des pulsions inquiétantes. La peur de ne pas être l'heureux chanceux qui ravira le coeur de la belle le fait douter sans cesse.
Le lecteur suit cette joute amoureuse, pris dans ce tourbillon de sentiments exacerbés et d'émotions contradictoires. La réalité et le rêve se confondent, soulignant la souffrance psychologique du narrateur, son sentiment d'exclusion et de rejet.

Son esprit torturé m'a beaucoup questionné et je me suis interrogée sur la part qu'occupe la réalité dans ce récit en partie fantasmé.

J'ai aimé suivre les pensées du narrateur, instillant au lecteur une angoisse, la peur, l'attente d'un drame imminent.
Lequel ?
Plusieurs hypothèses se bousculent dans l'esprit du lecteur qui, impuissant, ne peut que poursuivre, espérant un dénouement heureux, mais envisageant tout de même une fin tragique.

*
Durant tout le récit, j'ai trouvé les personnages ambigus, sombres, inquiétants.
J'aurais pu avoir de l'empathie pour cet homme malheureux qui aime mais qui est devenu le jouet de cette femme malsaine. J'aurais pu compatir mais pourtant, je n'ai pas pu m'attacher à cet homme bizarre, un peu fou aussi, honteux du désir qu'il éprouve.
D'habitude, j'ai besoin de ressentir de l'empathie pour le personnage principal, mais cette fois-ci, cela ne m'a pas gêné, bien au contraire. Cette absence de sympathie rend le narrateur inquiétant, voir dangereux.

*
Pour conclure, le texte est harmonieux, se déployant avec finesse, intensité et sensualité. La traduction de Gabrielle Danoux est très belle.
Le style recherché, poétique, obscur crée une atmosphère dramatique qui m'a plu.
Ce roman restera pour moi une belle découverte littéraire.
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Un petit livre déroutant, navigant entre poésie et drame. L'histoire d'un homme - Negrisor - amoureux transi d'une femme couleur chocolat. On ne distingue pas vraiment la part d'onirique dans ce récit parfois sensuel, qui relate les affres de la jalousie et de l'incapacité de cet homme à se déclarer auprès de cette bachelette - mot découvert à l'occasion de cette lecture.
Merci à la traductrice, Gabrielle Danoux, de nous permettre d'accéder à l'oeuvre de cet auteur roumain peu connu.
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