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EAN : 9782957072231
152 pages
Films d Ici 34 (30/09/2020)
3.91/5   27 notes
Résumé :
Aurel, Jean-Louis Milesi, Audrey Rebmann
D’après le film Josep de Aurel, sur un scénario de Jean-Louis Milesi

Février 1939. Complètement submergé par le flot de Républicains fuyant la dictature de Franco, le gouvernement français parque ces Espagnols dans des camps de concentration où beaucoup d’entre eux vont périr faute de soins et de nourriture.
Dans un de ces camps, deux hommes, séparés par des fils de fer barbelés, vont se lier d’am... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Parqué dans un camp de concentration comme 500 000 antifranquistes fuyant l'Espagne après la chute de Barcelone en février 1939, Josep Bartoli (1910-1995), dessinateur et combattant républicain croque, avec les moyens du bord, ses compagnons de détention.
Si le procédé narratif semble classique : un adolescent se retrouve seul avec son grand-père malade qui va lui révéler son passé, Jean-Louis Milesi, les scénariste, a toutefois su ménagé un ressort fort inattendu… que nous tairons, bien entendu. Ce récit est lourd en émotion tant les conditions d'emprisonnement étaient indignes et inhumaines. La violence raciste des policiers français, autant à l'encontre de ses « pouilleux d'espingouins » que des « moricauds » qui les secondaient, est annonciatrice de l'attitude que beaucoup vont adopter dans les années suivantes,… même si tous n'étaient pas être mauvais, bien sûr.


Cette bande dessinée étant l'adaptation du film d'animation éponyme, on était en droit de s'inquiéter quelque peu, tant la déclinaison en produit dérivé s'avère parfois… douloureuse, mais le résultat est, cette fois, des plus heureux. On est autant touché et emporté par la force du récit que par les images d'Aurel. Celles de Josep, intégrées au récit, sont bouleversantes, d'une impressionnante puissance d'évocation, même si Frida Kahlo n'était pas tout à fait de cet avis : « le trait de tes dessins, comme celui que trace un enfant dès qu'il est capable de dessiner, ça n'existe pas dans la vraie vie. La vie, c'est pas des traits, la vie c'est des masses de couleur qui s'affrontent comme de petites armées, qui se complètent comme les saveurs d'un plat, qui s'attiraient et se repoussent comme des amants enflammés. Toi, tu te réfugies derrière des traits, tu restes loin de ton sujet. Tu fais des caricatures parce que ce que tu as vu, ce que tu gardes dans ta mémoire, ça te fait peur. le jour où enfin tu accepteras la couleur c'est que tu auras apprivoisé ta peur. »


Article à retrouver sur le blog :
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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"Josep", c'est d'abord l'histoire d'une transmission entre un vieux monsieur mourant et son petit-fils. C'est quand la vieille histoire qui hante depuis des décennies un homme ressurgit ; et la culpabilité avec. "Josep", c'est aussi l'histoire de ces espagnols qui ont été parqués dans des camps par les autorités françaises alors qu'ils fuyaient l'Espagne de Franco en 1939*, et les rapports entre les prisonniers - vivant dans des conditions affreuses - et leurs gardiens.

Cette BD aborde donc beaucoup de thèmes - et pas des moindres - et questionne, entre autre, la culpabilité et la frontière entre héros de l'ombre - faisant de petites actions parfois dérisoires -, et "vrais" héros.

En règle générale, je n'apprécie pas vraiment ces styles de dessins simplistes et assez caricaturaux mais j'ai trouvé qu'ici, ces traits et ces planches avaient un certain charme, avec notamment tout un jeu sur la couleur (par exemple à la magnifique page 57 où l'eau de la mer se mélange avec celle utilisée pour rincer le pinceau qu'est en train d'utiliser le personnage...).

On traverse donc les années, on suit un personnage et ses péripéties et l'on croise notamment Frida Kahlo. Cette BD m'a littéralement captivé mais je lui ferais tout de même un reproche : elle est trop courte. À peine reçue, déjà finie. Je l'ai dévorée en une demi-heure et j'ai vraiment regretté qu'elle soit si brève..., j'ai eu l'impression que certains passages de l'histoire avaient été coupés, les pages arrachées et qu'il manquait quelque chose entre la planche précédente et celle que j'étais en train de lire. D'ailleurs, et en partie pour cela, je n'ai pas tout compris à l'histoire et j'ai été un peu perdu à certains moments. Mais dans l'ensemble, c'est une grande réussite.

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* Cela m'a d'ailleurs fait penser à "La commode aux tiroirs de couleur" d'Olivia Ruiz, qui aborde, entre autres, ce sujet.
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Courte et efficace, cette bédé revient sur un pan méconnue de l'histoire française : l'accueil indigne des réfugiés républicains et anarchistes espagnols fuyant la répression franquiste.

L'histoire mêle habilement les époques, un petit fils découvrant le passé surprenant de son grand père qui a joué un rôle dans l'un des camps de concentration dans lequel le gouvernement français a parqué les réfugiés espagnols.

On suit quelques personnages emblématiques qui permettent de représenter, en synthèse, un tableau plus global : trois gendarmes aux caractères différents, une poignée de régugiés des deux sexes, sans oublier quelques soldats coloniaux noirs au rôle ambigu (à la fois représentant de l'ordre répressif français, mais pourtant compréhensif des violences subies par les réfugiés).

Mention spéciale au travail sur le dessin et la couleur, qui aident à passer d'une époque à l'autre.

Le ton de la bédé est assez sombre et violent, surtout dans la première partie. En même temps l'histoire qu'elle raconte l'est tout autant. Les gouvernements français de l'époque (ça a commencé avant le régime de Pétain, souvenons-nous) ont littéralement laissé mourrir de faim, de froid et de maladie des Espagnols et des Catalans qui avaient combattu le fascisme franquiste.

La fin de l'histoire s'ouvre sur une autre perspective, et le titre de l'ouvrage prend un autre sens. le Josep en question n'étant pas n'importe quel réfugié espagnol...
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L'amitié de Josep un républicain espagnol fuyant la dictature de Franco et Serge un gendarme chargé de garder le camp des réfugiés. Un album un peu artificiel créé à partir des images du film d'animation de Aurel, récompensé aux César. L'album a les défauts et les qualités du film. le sujet de la retirada est intéressant mais l'intrigue est confuse et les dessins peu avenants. Un bel mitigé.
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Février 1939. Submergé par le flot de Républicains fuyant la dictature franquiste, le gouvernement français les parque dans des camps. Deux hommes séparés par les barbelés vont se lier d'amitié.

L'un est gendarme, l'autre est dessinateur. de Barcelone à New York, l'histoire vraie de Josep Bartolí, combattant antifranquiste et artiste d'exception.
Josep le film d'animation est un film et un récit de Jean Louis milesi est beau, utile et instructif.

Beau, car même si on peut avoir un peu de mal au départ avec le coté très immobile, très dessin de presse de son parti pris d'animation, on reconnait que l'univers graphique de Aurel se fond avec délicatesse dans l' oeuvre de Josep Bartoli, artiste espagnol,caricaturiste rageur qui a fuit le franquisme en 1939. Instructif, car Bartoli, illustrateur témoin de son époque, a laissé beaucoup de dessins réalisés durant son incarcération dans le camp de concentration de Banyuls dans le Sud-Ouest de la France.
Instructif aussi , car le film d' Aurel nous montre que les migrants quelque soit l' époque et leurs raisons n' ont jamais été bien accueilli ( c' est même un euphémisme).
Utile, car le film d' Aurel nous rappelle que le fascisme naît de la peur de l' autre et que la méchanceté et la bêtise vont toujours de paire.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Si je ne le vois pas sortir, pourquoi je tirerais dessus ? Et j'ai compris... qu'il n'allait pas désobéir aux ordres, mais simplement regarder ailleurs.
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Le jour où enfin tu accepteras la couleur, c'est que tu auras apprivoisé ta peur.
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Je pourrais travailler deux fois plus, j'ai l'impression que ça changerait rien, y'en a trop.
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Comme pour toute chose, on s'y habitue si on en meurt pas.
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Jusqu'à quel point doit-on obéir à un ordre...
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Video de Aurélien Froment (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Aurélien Froment
Philippe Guedj se penche ce mois-ci sur le film d'animation "Josep" du dessinateur Aurélien Froment, connu sous le nom Aurel, et nommé aux César (sans s) 2021. Il retrace l'histoire de Josep Bartolí, artiste catalan très impliqué politiquement puisqu'il a participé à la guerre d'Espagne dans le camp des républicains entre 1936 et 1939, son exil au Mexique pour fuir le régime franquiste, sa rencontre avec Frida Kahlo et sa vie aux États-Unis où il connut un franc succès. Ce film s'est aussi fait remarquer par son casting vocal d'exception avec notamment les voix de Sergi López, François Morel, Sophia Aram et Valérie Lemercier. Un film émouvant et drôle sur la vie d'un homme passionné et passionnant.

La chronique complète sur Fnac.com : https://www.fnac.com/L-Instant-Point-Pop-a-la-Fnac-Josep-le-dessin-comme-acte-de-resistance/cp50502/w-4
Tous les épisodes de L'instant Point Pop : https://www.youtube.com/watch?v=wom6JhTf84I&list=¤££¤9L-Instant-Point-Pop-a-la-Fnac-Josep-le-dessin-comme-acte-de-resistance14¤££¤2A4WAk39Ae
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#Josep #Aurel #JosepBartoli #FridaKahlo #linstantpointpop #linstantfnac
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