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EAN : 9782878272154
1368 pages
Rackham (14/10/2017)
4.7/5   10 notes
Résumé :
Depuis des années nous rêvions de réunir toutes les 1336 planches de Sin City, le chef-d'oeuvre de Frank Miller, dans un seul et unique recueil. Il nous a fallu beaucoup de patience et le recours à toute notre expertise technique. C'est maintenant chose faite. Les sept épisodes de la saga de la Ville du péché - de The Hard Goodbye à L'enfer en retour - avec ses malfrats, ses filles de joie, ses politiciens véreux, ses ambiances glauques et son ultra violence sont éd... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
A l'occasion de la sortie du film A Dame to Kill For, Dark Horse a publié pour la première fois en un volume l'intégrale de la saga culte. 1360 pages, 9 cm d'épaisseur, plus de 6 kg : impossible de le lire au lit, mais dans une bibliothèque, il faut avouer que ça claque.

Sin City, c'est avant tout cette dichotomie dramatique et puissante du noir et blanc, un contraste qui sied à merveille pour évoquer la vie nocturne, les lumières froides et crues de cette ville du péché où s'enchaînent les morts violentes. le trait, d'abord incisif, nerveux, brutal, s'épure et se précise au fil des tomes. Miller ose le synthétisme et ne laisse parfois subsister des silhouettes de ses personnages que les seuls contrastes d'ombre et de lumière, au point de flirter avec l'abstraction. Tantôt éclat de noir dans un océan de blanc, tantôt éclat de blanc dans un océan de noir, les compositions des pleines et doubles pages, habilement étudiées, sont d'une beauté et d'une finesse incroyables. La perfection formelle de chaque vignette, de chaque page, est un délice pour les yeux.

Les sujets, empruntés au roman et au film noirs, donnent lieu à des dialogues et à une narration, pour une part stéréotypés, crus, argotiques, presque minimalistes, et pourtant, dans toute cette violence verbale on sent, dans l'agencement des termes, dans ce travail incroyable sur l'oralité, quelque chose qui ne serait pas loin de prendre le nom de poésie.

Cette vision de Sin City ne concerne à mon regret que la première partie du volume. Si rassembler les sept tomes en un seul livre a ses avantages, cela a surtout l'effet de mettre en avant la différence de niveau monumentale entre les quatre premiers tomes : The Hard Goodbye, A Dame to Kill For, The Big Fat Kill et That Yellow Bastard, et les trois derniers : Family Values, Booze, Broads & Bullets et Hell and Back.

Dans The Yellow Bastard, l'introduction de la couleur avait été finement jouée et ajoutait un degré d'horreur supplémentaire, qui aurait dû, pour conserver sa force, demeurer dans la saga un unicum. Déjà, dans ce quatrième tome, pointaient dans le texte ces répétitions qui allaient persister et horripiler dans les volumes suivants. L'histoire, malgré sa beauté graphique incroyable, reposait de plus sur une incohérence : comment se fait-il que Roark ait besoin de Hartigan pour retrouver Nancy alors que celle-ci est dans l'annuaire…

Tout change à partir du cinquième tome : Familly values. le trait devient brouillon, incertain, le ton vaguement comique, la qualité du texte baisse, cependant, le noir et blanc persiste. Booze, Broads & Bullets, recueil de chapitres épars, pour la plupart sans grand intérêt, renoue, pour le pire, avec la couleur, apposée par touches sur certains personnages. On ne voit plus que ça. La couleur devient, dans la caractérisation des personnages, qu'elle soit physique ou psychologique, une espèce d'énorme raccourci, une ficelle peu subtile, la voie, peut-être, de la facilité. Nancy et Ava n'avaient eu besoin d'aucune touche de couleur pour éblouir et envahir les pages en déesses. To Hell and Back poursuit cette baisse de qualité, pire, l'auteur s'éloigne de l'ambiance film noir pour ne plus donner que dans l'action bête et méchante, au point que les onomatopées en viendraient presque à supplanter les dialogues ; s'oublie dans un délire psychédélique multicolore d'un mauvais goût extrême ; comprime dans ses pages trop de texte, trop d'images, au point de multiplier à outrance les vignettes, pour des compositions de doubles pages très chargées et dans l'ensemble assez médiocres. On ne comprend même plus ce que cette histoire d'enlèvement et de trafic humain vient faire ici tant elle s'intègre mal au reste. La fin de ce tome, censée clore l'ensemble sur une note d'espoir, peine à convaincre.

De Sin City, je ne garderai donc que l'image dessinée par les premiers tomes, celle d'une ville atemporelle, presque une uchronie ou une vision de l'enfer dans laquelle les personnages sont autant de héros tragiques.

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Je me suis enfin jetée dans le poids lourd - au sens propre comme figuré ici, puisque les 1336 planches de l'intégrale ne sont pas très reposantes pour les bras - Sin City que j'avais dans ma bibliothèque depuis son édition chez Rackham en 2017.

Et jetée, c'est bien le mot, à la rencontre de Marvin, le plus dingue de tous les personnages du comic, dès les premières pages, qui ne seront qu'une succession de scènes parfois déjantées, parfois glauques, parfois ultra-violentes, parfois étonnamment touchantes, dans la ville de tous les péchés, où la police, la justice, et l'église, totalement corrompues, font loi comme au Far West - même si, dans la vieille ville, au moins, le territoire des prostituées, particulièrement réputées aussi alentour, ce sont elles qui font la loi.

Lorsque l'on a vu le long-métrage réalisé par Robert Rodriguez et Frank Miller en 2005, peu de surprise quant aux premiers tomes de l'intégrale : les histoires de Marvin, Nancy, Hartigan, Dwight, Gail... sont plutôt semblables, tant narrativement que graphiquement.

Même si là, bien sûr, les jeux graphiques sur le noir et blanc, avec parfois une légère pointe de couleur, qui sont la marque de fabrique de Miller, sont d'une qualité exceptionnelle, rendant à merveille mouvements, ralentissements, effets de lumière selon les moments de la journée ou la météo - alors que tout, ou presque, est en noir et blanc -.

En conclusion, je me suis prise la gifle attendue à la lecture : je n'ai quasi pas lâché l'intégrale avant d'en voir le bout, dévorée qu'elle fut en quatre ou cinq soirs, même si mes bras m'auraient remercié de faire davantage de pauses.
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encore plus trash que les précédents opus! mais oui c'est possible! c'est tellement prenant qu'on le lit d'une seule traite ! les femmes sont magnifiques , violentes et sans état d'âmes et les hommes souvent des bourrins alcolos et pervers finissent punis!!! le graphisme est exceptionnel
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Power doesn't come from a badge or a gun. Power comes outta lying big and getting the whole damn world to play along with you. Once you got everybody agreeing with what they know in their hearts ain't true, you got'em trapped. You're the boss. You can turn reality on its head and they'll cheer you on. You can make a saint out of a nutcase like my high-and-mighty brother. You can beat your wife to death with a baseball bat like I did and leave your fingerprints all the hell over it and a dozen witnesses will swear on a stack of bibles you were a thousand miles away.

That Yellow Bastard
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Maybe Gail's right. Maybe Jackie-boy's too dumb. Maybe he's too crazy. Maybe he's too tough or too ornery or too drunk to have enough common sense to fall down and stay down and go into deep shock and have a heart attack and die quick like he ought to.
One thing's for sure. Having his hand chopped off and losing enough blood to paint a house isn't what it takes to make this particular jerk/idiot/psycho/woman-hating bastard finally shut up...

The Big Fat Kill
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Night after night I wait for somebody to come and finish me off. After a while I realize it's not going to be so easy as that. I'm a monkey wrench stuck in a great big machine and I've caused some damage and it'll take a good long time for the gears to grind me to powder.

The Hard Goodbye
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My warrior woman. She almost yanks my head clean off, shoving my mouth into hers so hard it hurts, her kiss a savage thing, savage and endlessly angry, an explosion that blasts away all the dull gray years between the now and that one fiery night when she was mine.

The Big Fat Kill
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Old Town. Where beauty is cheap, provided all you want to do is look.

A Dame to Kill For
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Vidéo de Frank Miller
À l'occasion de ses 60 ans, l'Homme sans peur dévoile tous ses secrets à Aurélien & Émile dans ce nouvel épisode du Panini Cast !
Titres abordés :
Je suis Daredevil - Edition 60ème anniversaire (Marvel Anthologie) - Collectif
Les épisodes de Daredevil avant Miller sont à retrouver dans la collection intégrale
Daredevil par Frank Miller (Marvel Omnibus) - Frank Miller, David Michelinie, Roger McKenzie
Daredevil par Frank Miller : Companion (Marvel Omnibus) - Frank Miller, Bill Sienkiewicz, David Mazzucchelli & John Romita Jr.
Daredevil : En disgrâce (Marvel Epic Collection) - Collectif
Daredevil Jaune (Marvel Hors collection) - Jeph Loeb & Tim Sale
Tout Daredevil par Brian Michael Bendis & Alex Maleev est disponible en 4 volumes dans la collection Marvel Deluxe
Tout Daredevil par Ed Brubaker est disponible en 3 volumes dans la collection Marvel Deluxe
Tout Daredevil par Mark Waid est disponible en 2 volumes dans la collection Marvel Omnibus
Daredevil T01 : Connaître la peur (Marvel Deluxe) - Chip Zdarsky & Marco Checchetto
Daredevil T01 (Marvel 100%) - Saladin Ahmed & Aaron Kuder
LE titre par lequel débuter selon nous : Aurélien : Daredevil : Sous l'aile du Diable (Marvel Must-have) de Kevin Smith & Joe Quesada Emile : Daredevil : Renaissance (Marvel Must-have) de Frank Miller & David Mazzucchelli
Notre histoire préférée : Aurélien : Daredevil : L'homme sans peur (Marvel Must-have) de Frank Miller & John Romita Jr. Emile : le Décalogue (histoire disponible dans le 4ème et dernier tome du Daredevil de Brian M. Bendis)
Merci à Emmanuel pour le montage et ClemB pour l'habillage sonore.
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