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3,29

sur 119 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Malgré un démarrage un peu confus à mon goût, je dois dire que les thématiques utilisées sont assez prenantes pour m'avoir donné envie de continuer jusqu'à la fin.

On retrouve dans cette aventure, certains personnages d'Inavouable, notamment Zofia, la directrice du musée national de Varsovie, et son mari Karol, présent en filigrane et pour cause, il perd peu à peu la mémoire…

Malgré l'aspect confus, la lenteur au début de l'intrigue, les choses s'accélèrent dès le limogeage de Zofia par son ministère de tutelle, à la suite de l'exposition d'une toile estimée tendancieuse par la bien-pensance, ce qui donne déjà une tonalité et une idée de l'aspect politique de la Pologne.

Avec ce thriller, Zygmunt Miloszewski, nous embraque, de la Pologne à l'île de Sakhaline, une île russe située au large de la Sibérie, à environ 6 100 km de Moscou puis à Paris, où l'auteur use de caricatures maladroites, mais cela donne une idée de la perception des « étrangers », ensuite, on se retrouve en Afrique après être passé par les Pyrénées. le tout sur à peine quelques jours.

Vu comme ça, on pourrait penser que c'est un thriller parsemé de courses-poursuites et d'idées reçues, le tout donnant une impression d'Indiana Jones, qui aurait pu me lasser. Mais les thématiques abordées ont largement emporté mon adhésion, car très crédibles, bien construites, le tout parsemé d'un zest de folie, de mensonges et de chasse au trésor.

Les personnages quant à eux, sont bien travaillés, même ceux secondaires, dont on pense qu'ils ne sont là que pour le temps d'une rencontre, apportent une tonalité et une fraîcheur très appréciable.

Malgré certaines longueurs, c'est un thriller d'aventure qui m'a fait passer un bon moment et dont les sujets sociétaux d'actualité sont bien ancrés dans notre réalité le tout porté par une plume très visuelle.
Lien : https://julitlesmots.com/202..
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Des confins de la Russie en passant par St Petersbourg ,Varsovie, les Pyrénées françaises , Paris , une partie de l'Ocean Atlantique ( et j'en oublie sans doute) l'auteur polonais Zygmunt Miloszewski nous entraîne une nouvelle fois dans des aventures au long cours dans lesquelles on retrouve avec un grand plaisir les héros de «Inavouable» , Zofia ,Karol et Lisa.
Des aventures mouvementées comme vous l'imaginez, qui commencent pour Zofia par ce voyage pas vraiment de tout repos à travers l'île de Sakhaline, à l'extrême orient russe , pour tenter d'y découvrir un secret inestimable mis à jour au début du siècle dernier par un de ses compatriotes ethnologues , Benedykt Czerski. Des secrets résidants dans des artefacts ayant appartenu à une des des peuplades habitants l'île à l'époque , les aïnous, et notamment une fameuse statue d'ours.

Pour cette mission, Zofia a été embauché par Bogdan Smuga, chercheur explorateur et lointain descendant de Benedikt, qui a repris le flambeau de son ancêtre et qui rêve de remettre la main sur ces trésors renfermant des secrets scientifiques. Il a également profité de l'occasion que Zofia venait d'être licenciée de son poste de directrice du Musée national de Varsovie ce qui lui laisse nécessairement un peu plus de temps libre pour participer à cette aventure.
Zofia poursuit son périple le coeur lourd , car en plus d'avoir perdu sa place au Musée , Karol, son mari, perd progressivement la mémoire et elle n'a pas eu d'autres choix que de le laisser dans une clinique spécialisée dans les Pyrénées.
Les secrets que recherche Bogdan semblent également attiser l'appétit d'une autre équipe très structurée et disposant de moyens financiers comme humains considérables dont deux représentants, Marcel Kluzka et Ruhsar Varank suivent au plus près les traces de Zofia et Bogdan pour mieux s'emparer de leurs trouvailles quand l'occasion se présentera..
Pas sûr que cette lutte fratricide ne cache pas d'autres intérêts plus inavouables et qu'elle n'entraîne pas dans son sillage quelques victimes directes ou collatérales .

L'auteur polonais nous a appris par le passé que la trame principale d'un roman pouvait cacher de nombreuses thématiques en filigrane. Ce roman ne fait pas exception à la règle .Son scénario semble soudain s'écarter du tracé originel pour nous embarquer vers des chemins et des considérations plus sinueuses. En flirtant avec allégresse entre réalité et fiction ( pour autant restant dans le domaine du possible) l'auteur sort totalement de la trame classique du roman policier en nous proposant un débat quasi philosophique sur l'avenir de l'humanité. Un débat existentiel qui alimente le débat entre deux pensées qui s'entrechoquent et qui apporte une densité supplémentaire au livre .
De plus l'auteur nous apporte une touche humoristique quasi permanente, histoire de dédramatiser certaines situations ( même si certaines se résolvent d'elles-mêmes après quelques verres de vodka) . Cette tonalité apporte une dose de légèreté bienvenue à l'histoire qui apparaît ainsi plus fluide. J'ai également apprécié les situations farfelues dans lesquelles l'auteur prend un certain plaisir à plonger ses personnages - Zofia étant sans conteste celle qui prend le plus cher - parvenant à transformer une situation désespérée en péripéties quasi burlesque. Il nous gratifie en sus de quelques personnages de second plan qui crèvent les pages ; notamment ce navigateur canadien francophone à l'accent prononcé qui a placardé la cabine de son voilier de photos de sa défunte femme en petite tenue ou ce corsaire hollandais malchanceux.
En définitive, très peu de temps mort dans ce roman d'une densité rare qui mérite sincèrement le détour.

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Après avoir lu et apprécié 4 romans de Zygmunt Miłoszewski, je m'apprêtais à en ajouter un cinquième au rayon des coups de coeur et malheureusement, il n'y entrera pas.

Non pas qu'il soit mauvais, mal écrit, chiant à lire ou tout autre chose qui font que l'on n'apprécie pas une lecture.

Le problème est que je n'ai pas réussi à accrocher aux personnages, alors que j'en connaissais déjà deux : Zofia Lorentz et Karol Boznanski, découvert dans "Inavouable".

Cela faisait 4 ans que nous avions eu notre aventure ensemble, ils ne pouvaient pas avoir changé à ce point, tout de même ? Ben si, apparemment. Karol perd la mémoire et Zofia est froide, trop froide à mon goût. Je n'ai pas ressenti le plaisir de crapahuter aux côtés de Zofia comme dans le premier roman.

Le début du roman est assez lent, pourtant, il ne manquait pas de sujets intéressants, comme ces zinzins de la "cancel culture" qui voient midi à toutes les portes et en profitent pour faire interdire tout et n'importe quoi, sur les peuples qui vivent différemment de nous, ainsi que d'autres sujets que je vous laisserai découvrir par vous-mêmes.

Les affres de la maladie de Karol sont aussi bien présents, l'auteur insistant bien que le fait que ces pertes de mémoires impactent plus les autres que la personne qui en souffre.

Ce thriller, moins punchy que le premier, va nous faire voyager un peu partout, nous faisant passer de la Pologne à l'île de Sakhaline, puis à Paris (où l'on ne bouffe que des croissants et où l'on boit des cafés crème), dans les Pyrénées et naviguer sur des mers avant de rallier l'Afrique. le tout sans être obligé de faire des tests ou de remplir des PLF. Dépaysement garantit.

Comme quoi, malgré mes bémols, tout n'est pas négatif. L'auteur égratigne un peu tout le monde, la Pologne y comprise. Tout le monde en prend pour son grade, les petits travers étant mis en évidence, le tout sans que cela vire à l'humour gras ou bête.

Le point le plus positif du livre, c'est que l'auteur nous réserve des petites surprises et que ce roman n'est pas juste qu'un thriller lambda bourré d'adrénaline et de courses-poursuites. Non, il va plus loin…

De nombreuses thématiques se trouvent en filigrane et l'auteur mélange habillement la réalité, la fiction, la science, la philosophie, la folie de certains, les mensonges, une chasse au trésor, l'Histoire, l'art, le capitalisme, le libéralisme, les désastres écologiques… le tout servi par des personnages secondaires dont on ne sait pas vraiment de quel côté ils penchent.

C'est ce qui fait la force de ce roman : pas de manichéisme, des personnages secondaires travaillés, avec de la présence et certains étaient même truculents (le navigateur solitaire).

Par contre, notre Zofia pourrait presque remplacer notre bon vieux James Bond tant elle va devoir accomplir des péripéties un peu folles, à la limite du surréalisme, notamment dans la flotte. de plus, le passage était long et j'ai sauté des pages, tellement cela devenait ennuyeux, sa baignade en mer.

Anybref, j'ai eu du bon et du moins bon dans ce thriller que j'ai tout de même trouvé moins punchy que le précédent (Inavouable). J'ai mis près de 6 jours à le lire, et non à cause d'un travail harassant, je suis en congé. Zofia ne me revenait pas, je n'ai pas retrouvé le même plaisir d'enquêter et de courir à ses côtés, certains passages du roman, assez long, m'ont aussi un peu endormi.

Ces petits bémols mis à part, le reste est de très bonne facture, l'auteur ne sombrant jamais dans le manichéisme, la facilité ou le thriller pur et dur puisqu'il fait intervenir bien des sujets de société et qu'il arrive à tisser un fil rouge entre eux.

Une chouette lecture détente tout de même.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Inestimable est le premier roman que je lis de Zygmunt Miloszewski, auteur polonais que je découvre.

Dans ce thriller d'aventure Zofia Lorentz, devenue ex directrice du musée national de Pologne depuis son récent licenciement, est contacté par l'ethnologue de renom, Bogdan Smuga, pour retrouver la collection d'artefacts perdus des aïnous.
De l'île russo-nippone, Sakhaline, aux eaux internationales au large de l'équateur, ce duo d'érudits va tout faire pour atteindre l'objectif qu'il s'est fixé même si la balance bénéfice/risque ne penche pas du côté le plus optimiste.

Z.Miloszewski peut facilement être comparé à Dan Brown sur ce roman qui me fait penser à Inferno.
J'ai bien apprécié l'ironie du ton employé par l'auteur, qui permet d'atténuer la gravité de certains sujets évoqués.
Il utilise des références actuelles qui parleront au plus grand nombre.

Ce cocktail d'aventures aux quatres coins de la planète et de thriller ethno-phamarcologique m'a tantôt excité puis oppressé.

Si vous ne connaissez pas cet auteur je vous conseille de le mettre dans votre pal rapidement.
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Un auteur polonais que je connais déjà pour avoir lu tous ses romans parus en français. Après une série avec un policier récurrent, celui-ci met en scène pour la deuxième fois une historienne d'art et sa famille.
Un bon thriller mais aussi un roman d'aventure, plein d'humour et qui fait visiter plusieurs endroits de la planète.
Plusieurs sujets très actuels sont abordés de manière intéressante et imaginative.
Un bémol : le sexe est un peu trop présent à mon goût.
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Nous allons suivre comme un fil conducteur le personnage de Benedykt Czersky dont l'histoire commence en 1905, polonais déporté en Sibérie à cause de ses opinions politiques, il met à profit ces années pour approfondir sa connaissance des peuples autochtones et notamment des Aïnous en rapportant des reliques précieuses et parmi elles la sculpture d'un ours. Un siècle plus tard, Zofia Lorenz historienne d'art doit gérer son licenciement du musée national et les pertes de mémoires de son mari. Bogdan Smuga va faire appelle à elle pour retrouver les trésors de la collection de son oncle Benedykt, elle accepte même si celui-ci lui cache peut-être quelque chose. Il est prêt à payer pour récupérer ce qui pourrait bien changer l'avenir de l'humanité. Commence alors une traversée épique s'étendant de l'île de Sakhaline en Russie à Paris mais ils ne sont pas les seuls à être intéressés.
Un thriller audacieux qui vient toucher du doigt les plus grands rêves des hommes et ce que nous sommes prêts à sacrifier pour cela. Il s'agit surtout de science et d'éthique comme toujours jusqu'où les scientifiques sont ils capable d'aller… Alors même si les évènements ne sont pas totalement crédibles, cela ne m'a pas empêchée de lire en étant captivée par les nombreuses références religieuses, philosophiques et scientifiques. La traduction nous redonne toutes les nuances des jeux, des dialogues et de l'humour bien sur. Je n'ai pas résisté à aller sur google pour faire quelques recherches tant ce livre m'a donné à réfléchir. J'ai apprécié les en-têtes de chapitre complètement fou et intrigant. Un livre divertissant qui fournit énormément d'informations sur de nombreux sujets en parfaite adéquation avec l'époque que nous vivons. Si vous aimez l'aventure, l'action non stop, les voyages et les théories du complot, ce livre est fait pour vous. Bonne lecture.

Lien : http://latelierdelitote.cana..
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J'avais découvert il y a trois ans à l'occasion de la relâche estivale l'auteur polonais de romans policiers, Zygmunt Miłoszewski avec son titre Les impliqués. Il s'agissait d'un bon polar, somme toute assez conventionnel, emmené par le procureur Teodore Szacki : assez d'énigmes pour conférer à l'atmosphère une once de ténèbres épaisses et inquiètes. C'était classique, efficace. En voyant les Éditions Fleuve proposer son dernier titre lors de la Masse Critique Mauvais Genre, que j'avais par ailleurs repéré sur NetGalley auparavant, je me suis décidée à candidater. Si Les impliqués étaient un roman purement polonais, Inestimable s'arrête très peu de temps dans le pays d'origine de notre auteur : il se déploie bien au contraire de Russie en France jusqu'aux eaux internationales, non loin des côtes d'Afrique de l'Est.

Ce récit cosmopolite prend assez vite des allures de chasse au trésor, qui entraîne Zofia Lorentz notre intrépide héroïne, historienne d'art, professeure et directrice du musée national de Varsovie, dans la quête de quelques trésors oubliés sur l'île de Sakhaline, à l'Extrême-Orient russe. Si la mention de Sakhaline apparaît à travers les quelques lignes du résumé de la quatrième de couverture, je ne vais pas nier que cela a participé à éveiller ma curiosité pour ce roman. La suite du texte prendra des airs de roman d'action lorsqu'elle aura à traverser l'Europe de bout en bout pour passer quelques jours à Paris. Sans que sa route ne s'arrête là, bien au contraire. Cette passion pour l'art et son histoire motivent un vaillant début de roman, plutôt haletant, il nous transporte sur Sakhaline, au passé et au présent, avec en passant un clin d'oeil malicieux à Anton Tchekhov qui y a consacré quelques mois de sa vie et son ouvrage éponyme L'île de Sakhaline. Même si c'est un passage qui reste, finalement, en marge de l'intrigue principale qui s'exporte plus à l'ouest, j'ai savouré cette brève incursion dans la Russie orientale, sur cette île qui ne se déparait pas de son aura simultanément impénétrable et fascinante.



L'aspect aventurier l'emporte pour moi sur le côté policier, ce roman est définitivement un thriller, aux péripéties poussées parfois à l'extrême, mon allusion à cette exubérance typiquement 007-ienne n'est pas fortuite, en plus assaisonnée d'un surréalisme désopilant et bouillonnant, L'auteur pousse manifestement le bouchon très loin, il n'hésite pas à exploiter son idée jusqu'à la moelle. Si les cascades à la James Bond et un rythme qui s'essouffle rarement tissent la trame de ce roman, je me suis régalée avec les divers apartés que nous accorde l'auteur, entre deux folles poursuites, sur les pays qui ponctuent la narration du roman, et dont nous, français, ne sommes bien évidemment pas épargnés. Cerise sur le gâteau, c'est cette pointe d'humour caustique que l'on retrouve ici et là, l'auteur charriant les uns aussi bien que des autres, son pays natal inclus, sans distinction aucune, mais sans non plus tomber dans la moquerie bête et méchante. Il taquine gentiment les particularités et petits travers de chacun et c'est ce subtil équilibre entre moquerie et flagornerie béate qui rend cette lecture aussi distrayante.

C'est une aventure un peu étourdissante qui change relativement de celles plus conventionnelles du procureur Teodore Szacki : j'aime assez que le traducteur soit un proche de l'auteur, j'aurais tendance à me dire que la version française retrouve encore un peu plus de l'âme de Zygmunt Miłoszewski. Ce mélange épique d'aventures, d'histoire, de conscience écologique, et quelques remarques acerbes et politiques aussi bien sur la France que sur la Pologne me rendent ce titre, et son auteur, très sympathiques.
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C'est donc le premier roman de Zygmunt Miloszewski que je lis, même si celui-ci fait intervenir des personnages déjà croisés dans Inavouable, il peut parfaitement se lire indépendamment du précédent (sachez toutefois que dans ce cas, de larges pans de l'intrigue vous seront révélés). J'avoue que je n'avais pas fait gaffe au départ, ce n'est qu'une fois ma lecture déjà bien entamée que je m'en suis rendu compte.

L'avantage que j'ai par rapport à des lecteurs qui connaissent l'auteur, c'est que je n'ai aucun élément de comparaison ; c'est donc d'un oeil aussi neutre que vierge que j'aborde ce bouquin.

Le moins que l'on puisse c'est que les choses ne s'annoncent pas sous les meilleurs augures pour Zofia Lorentz au début du présent roman. Non seulement son mari, Karol, a des pertes de mémoire que la médecine n'arrive pas à expliquer, l'ultime espoir serait peut-être une clinique privée dans les Pyrénées françaises. Pour couronner le tout, elle se fait licencier de son poste à la direction du Musée National. Autant dire que la proposition qui lui tombe dessus, aussi insensée qu'elle puisse paraître, est une aubaine financière qu'elle ne saurait refuser.

Une quête moins anodine qu'il n'y parait puisqu'au coeur de ces anciens artefacts aïnous, pourrait se cacher la clé de la survie de l'humanité. Pas étonnant que dans de telles circonstances une puissante multinationale veuille mettre la main sur un sésame synonyme d'encore plus de profits et d'encore plus de pouvoirs. Face à eux, Bogdan Smuga, propose une vision plus humaniste, se proposant d'oeuvrer pour le bien de tous sans amasser le moindre kopeck… Hmouais, trop beau pour être vrai me direz-vous, et c'est la même réflexion que je me suis faite, il doit sûrement y avoir anguille sous roche (ou murène sous patate dans sa version tropicale).

Je ne vous cacherai que j'ai mis un certain temps à comprendre où voulait nous mener ZM (marre de faire des copier-coller de son nom à l'orthographe improbable). le bougre prend son temps, avec parfois de longs chapitres, pour poser le décor et ses personnages. C'est une intrigue façon diesel qui se déroule sous nos yeux, heureusement, une fois que la mécanique se met en branle, le rythme s'accélère, le régime monte dans les tours… pour ne plus retomber avant le clap de fin.

Je ne me prononcerai pas sur la faisabilité ou non de l'extraction et de la multiplication des bactéries de la façon décrite dans le roman (je n'ai pas les compétences scientifiques pour confirmer ou infirmer l'idée… et je m'en tamponne le coquillard) même si ça me semble un peu tiré par les cheveux. de toutes façons il faudrait plus qu'une incohérence scientifique pour que je lâche un bouquin, au nom de la fiction on peut se permettre de prendre quelques libertés avec la sacro-sainte vérité scientifique.

Je ne suis pas climato-sceptique et j'ai bien conscience que ce phénomène, associé à une croissance continue de la population mondiale, nous mène droit dans le mur (la fameuse sixième extinction si chère aux collapsologues ?). Par ailleurs, le peu de foi que j'ai dans le genre humain ne m'encourage pas à envisager l'hypothèse d'une soudaine prise de conscience qui inverserait la tendance. Pour autant, je ne peux pas cautionner une solution telle que celle envisagée dans le roman ; non seulement ça me parait humainement inacceptable, mais ça rappelle un peu trop les heures les plus sombres de l'histoire (et puis Thanos a essayé… ça ne lui a porté bonheur).

Finalement, après un début un peu poussif, j'ai trouvé que l'auteur menait rondement son affaire avec son lot de rebondissements et revirements de situation. Une intrigue qui ne mise pas tout sur l'action (parfois un peu too much), les nombreuses thématiques abordées pousseront le lecteur à se poser des questions (et pourquoi pas, à se remettre en question). Les personnages sont bien travaillés y compris les personnages secondaires, qui deviennent même parfois plus attachants que les principaux (mention spéciale à Martin Meller, un navigateur solitaire qui ne devrait laisser personne indifférent).

Une belle découverte qui va me pousser à garder un oeil sur les futurs romans de Zygmunt Miloszewski. Et les précédents vous demandez-vous peut-être – je ne vous en vous en tiendrais pas rigueur si vous vous en foutiez comme de l'an Mil. le coeur me pousse à espérer leur trouver une place dans un futur pas trop lointain, mais la raison me souffle, avec un ricanement sarcastique, d'arrêter de rêver !
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Résumé : La professeure Zofia Lorentz vient d'être licenciée du Musée Nationale de Varsovie où elle avait un des postes les plus prestigieux, pour raison politique. Elle n'essaye pas s'en défendre, elle a d'autres problèmes en tête : son mari souffre d'une mystérieuse maladie qui lui fait perdre la mémoire. Mais quand Bogdan Smuga, un riche chercheur, lui propose un gros paquet d'argent en échange de son aide dans la recherche d'un mystérieux artefact perdu, elle ne va pas hésiter très longtemps. Mais ils ne sont pas seul dans cette quête, et cela va s'avérer beaucoup plus dangereux que prévu…

Mon avis : Bon bon bon. Mon début de lecture de ce petit pavé de presque 500 pages fut assez laborieux, car même si le sujet est très intéressant et la plume agréable à lire, j'avais plus la sensation de suivre une épopée scientifique, une chasse au trésor à la Jules Vernes. Je me demandais s'il était vraiment pour moi, ayant besoin en ce moment de lectures très addictives, immédiatement, au suspense à couper le souffle. Mais le style très particulier m'a fait tenir bon, mélange d'humour pince sans rire et de beaucoup de connaissance accessible au lecteur lambda comme moi. Et je ne regrette absolument pas d'avoir tenu quelques pages de plus car enfin, j'étais accrochée ! Plus on avance et moins on ne peut deviner ce qu'il va se passer ; ce livre est plein de rebondissements déroutants, surprenants ! J'ai bien aimé Sofia, mais j'ai surtout adoré son mari, même s'il reste un personnage secondaire. Bogdan est quant à lui terriblement énigmatique, plein de bonhomie. L'action y est telle que je verrais très bien cette histoire adaptée en film, avec ses paysages magnifique et ses cliffhangers ahurissants. Bonne surprise, finalement
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Jamais déçue par cet auteur : encore une aventure à couper le souffle pour Zofia Lorentz et son mari Karol. Un bon moment de lecture qui laisse peu de répit et de place à l'ennui.

Zofia vient d'être licenciée du musée national. Son mari Karol souffre d'une maladie générative qui lui fait oublier tous les moments à fortes émotions.
Quand Smuga contacte Zofia pour lui proposer une nouvelle aventure ayant pour but de retrouver un artefact qui permettrait de faire revivre une ancienne civilisation et de soigner les troubles de la mémoire, Zofia ne met pas longtemps pour se décider et accepter la proposition.
Mais tout ne va pas se passer comme prévu : si Zofia trouve l'artefact pour Smuga, que va faire celui-ci de cette trouvaille inestimable ? Ils ne sont pas les seuls à vouloir acquérir ce bien et la course contre-la-montre est lancée : attention danger !

Zygmunt MILOSZEWSKI propose des aventures comme personne : action, rebondissement et péripéties en tout genre sont la clé du succès de ses romans. A cela, il ajoute également une touche de science bien documentée ainsi qu'une thématique universelle qui pousse à la réflexion pour proposer un roman qui ne laisse pas indifférent.
Les civilisations perdues, l'océan et les marins, les pirates, la durée de la vie, les groupes pharmaceutiques, le monde scientifique, la surpopulation, la pandémie, la mémoire et les maladies dégénératives, la religion... sont autant de thèmes qui sont abordés efficacement dans ce roman.
Bien évidemment, un tel ouvrage laisse donc la place à des moments invraisemblables ainsi qu'à quelques longueurs mais l'ensemble est plutôt efficace. On pourrait presque penser avoir lu plusieurs ouvrages en un seul avec dans la première partie une quête pour trouver l'artefact avec une enquête, le monde de l'art, etc puis dans une seconde partie le développement scientifique et la question du réchauffement climatique vs surpopulation le tout dans un milieu maritime.

Une lecture agréable dans son ensemble avec le bonheur de retrouver Zofia et Karol. Hâte de lire le prochain...
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