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4,34

sur 688 notes
Merci Bookstagram. Clairement, sans les tonnes d'avis positifs qui sont venus frapper ma rétine depuis deux ans, je ne me serais jamais intéressée à ce titre. Je lis peu d'essais, alors un essai sur la Guerre en Syrie avait peu de chances de me tenter, même avec le lien avec les livres. Grand mal m'aurait pris, tant ce livre m'a passionné, tant l'histoire m'a touché. L'autrice est une grande reporter primée, spécialiste du Moyen-Orient. Ce récit retrace les échanges digitaux entre Delphine et Ahmad, Syrien rebelle de Damas, cofondateur d'une bibliothèque clandestine.

Tant de choses ont déjà été dites sur ce livre, qu'il est difficile d'écrire un nouvel avis. Mais je ne peux que vous inciter à ouvrir les pages et découvrir l'histoire de ces Syriens. Malgré leur situation extrêmement difficile, ils respirent l'optimisme et la fraîcheur. Leur amour du livre, si sincère, ne pourra que vous toucher. Leur situation dramatique, vous fera réfléchir à votre place dans le monde et peut-être aussi à la façon dont on accueille les migrants...

Le livre est court (160 pages), le style de l'autrice très agréable, souvent lyrique. J'ai noté des tonnes de phrases. Et je ne pense pas que ce soit son récit le plus "poussé" pour une journaliste de cette envergure. Bien qu'on parle beaucoup du conflit, j'ai trouvé très aisé de s'y retrouver, sans une connaissance poussée de la situation géopolitique. Rien de barbant ici. On s'émeut, on s'intéresse, on tremble à la lumière des échanges et des coupures internet.

Bref, une vraie surprise et un beau coup de coeur pour ce récit poignant. À lire et à partager !
Lien : https://ninaalu.wordpress.co..
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Ils s'appellent Ahmad, Shadi, Hussam ou Omar. Ils ont 20 ans, ou à peine plus, et vivent à Daraya, la banlieue rebelle de Damas qui a subi 1350 jours de siège. 1350 jours pendant lesquels ils ont connu la faim, la peur, les bombardements, le gaz sarin et le napalm. Mais sous les bombes, ils ont créé une bibliothèque secrète, où l'on peut lire des auteurs classiques, des essais, des romans, des livres de développement personnel et, surtout, être solidaire et garder l'espoir. Un témoignage glaçant mais bouleversant de résilience sur un peuple qui, oublié des Nations Unies, souffre et lutte pour la liberté et la dignité.
”Le livre ne domine pas. Il donne. Il ne castre pas. Il épanouit.”
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Avez-vous remarqué que les extrémistes de tous bords n'ont de cesse de brûler les livres ou, pour le moins, certains livres ? Ces ouvrages synonymes de liberté, de savoir, d'espoir, de culture sont une ouverture vers le monde extérieur qui les dérangent. Il vaut mieux un troupeau de moutons, c'est plus facile à manier.
Daraya est bombardée jusqu'à la destruction totale, le pouvoir veut annihiler sa population révolutionnaire au regard de Bachar-Al-Assad. Des jeunes gens, la vingtaine, ont décidé de résister, de na pas fuir devant les canons, décident d'exhumer les livres enfouis sous les décombres, créent une bibliothèque souterraine et, bien sûr, clandestine. Les jeunes gens les répertorient, notent le nom du propriétaire en vue d'une restitution, pour le cas où...
Cette bibliothèque, sans tabou, attire de plus en plus de monde. Les lecteurs découvrent un autre monde, certains apprennent à lire, d'autres découvrent une littérature inconnue d'eux ; tous se réconfortent, se réchauffent les uns les autres.
Octobre 2015, Delphine Minoui, découvre cette bibliothèque et ces jeunes gens qui osent se montrer. La journaliste, intriguée, va enquêter et pouvoir rencontrer, via Skype, WhatsApp, ces résistants qui se battent pour leur liberté, leur survie, leurs idéaux.
« Ecrire pour ne pas oublier » cette ville « Il faut se rendre à l'évidence : la ville est au pied du mur. Condamnée au bûcher », surtout après l'arrosage au napalm !
Que des personnes qui risquent leur vie à chaque instant, qui se battent contre un ennemi qui usent de tout pour raser Daraya, où des fous d'espoir et de liberté  osent défier le pouvoir en place et daech pour une vie plus libre, c'est comme un coin de ciel bleu dans l'orage.
C'est tragiquement beau une bibliothèque face aux tyrans sanguinaires.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Bonjour les lecteurs...

ATTENTION …. récit à LIRE ABSOLUMENT !!!!

C'est court, c'est dense, c'est indispensable.

De 2012 à 2016, la banlieue rebelle de Daraya a subi un siège implacable imposé par Damas.
La population vit au rythme des bombardements au baril d'explosifs, des attaques au gaz chimique.
Des jeunes révolutionnaires syriens vont entreprendre de collecter plus de 15 000 livres se trouvant sous les décombres et de créer une bibliothèque souterraine.
Delphine Minoui, jeune journaliste française installée en Turquie, va par hasard tomber sur une page Facebook où s'affiche une photo de cette étrange bibliothèque. Elle va alors se démener pour établir une connexion via Skype et WhasApp.
Une liaison chaotique avec ces jeunes pacifiste va lui permettre de suivre leur folle entreprise semaines après semaines.
Elle va suivre en "direct" la destruction de la ville, leurs espoirs, leurs peurs, leurs déceptions.
Quel défi pour ces jeunes !
Quelle leçon !

Daraya était une ville qui n'avait jamais connu de bibliothèque, seuls les ouvrages de propagande étant autorisé.
Les bombardements incessant vont révéler des richesses culturelles enfouies chez les particuliers.
Ces jeunes qui ne lisaient pas vont petit à petit s'ouvrir à la culture, ils vont découvrir d'autres idées, d'autres mondes.
Ils vont apprendre, réfléchir et tenter d'échapper à leur destin.
Nous suivons de façons plus régulière 4 jeunes syriens .. mais n'oublions pas la quarantaine d'autres jeunes qui se sont investi dans ce projet fou .. au départ, uniquement pour ne pas sombrer .. ensuite par soif du savoir

Livre poignant qui relate la descente aux enfers de ce peuple aux prises avec un tyran.
Un livre qui bouscule
Un livre plein d'espoir et une véritable leçon de vie.

NE PASSEZ PAS VOTRE CHEMIN, LISEZ-LE, PARTAGEZ-LE;

ET SURTOUT N'ARRETEZ JAMAIS DE LIRE
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L'histoire des passeurs de livres de Daraya n'est pas une fiction, mais bien le récit réel de jeunes syriens résistants, rebelles, insoumis, ayant choisi la culture comme arme de survie.
C'est grâce à Ahmad, Omar, Shadi, Ustez et tous les amoureux des mots, de la lecture et de l'art, que Daraya, la ville assiégée et bombardée, résistera pendant 4 ans à l'obscurantisme, le fanatisme et la violence d'un régime plus que tyrannique.
C'est au milieu du chaos, qu'ils sortiront des ruines de cette région dévastée, des milliers de livres pour en faire une bibliothèque secrète cachée dans le sous-sol d'un immeuble. Entre les bombardements et les attaques aux gaz chimiques, ces jeunes hommes ont créé leur fenêtre vers la liberté. Ce petit espace culturel (où ils passeront leur temps à lire, apprendre l'anglais, organiser des colloques, écrire des articles…) deviendra leur havre de paix.
Delphine Minoui note témoignage par témoignage, le quotidien de ces héros de la guerre qu'elle a contactés sur Facebook, WhatsApp et Skype, pour nous le raconter avec authenticité. Elle veut rendre hommage à leur courage, leur soif de vivre, leur volonté de tout changer…
• Qu'elle est belle cette jeunesse qui n'a peur de rien parce que sa foi en l'amour est plus grande que tout !
Une vraie leçon de vie !
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Je viens à l'instant de fermer les dernières pages de ce récit, eh bon Dieu que je suis triste de laisser Ahmad, Shadi, Jihad, Abou Malek et leurs fidèles compagnons. Comme j'aimerais rencontrer ces hommes et parler avec eux. Quelle leçon d'humanité au milieu de cette guerre.
De quoi est -il question ? Pendant quatre ans, face à la violence du régime de Bachar al-Assad, une quarantaine de jeunes révolutionnaires syriens a fait le parti insolite d'exhumer des milliers d'ouvrages ensevelis sous les ruines pour les rassembler dans une bibliothèque clandestine, calfeutrée dans un sous-sol de la ville de Daraya.
Non seulement nous suivons l'engagement de ces jeunes, mais en plus nous comprenons mieux ce conflit que nous oublions ...
Que tout nos jeunes collégiens, lycéens qui rechignent à la lecture de quelques pages imposées par leur professeur lisent ce livre...ils verraient la lecture et les livres d'un autre œil sûrement. D'ailleurs cet essai devrait être au programme des classes du secondaire.
Je ne peux finir cette critique sans saluer l'excellent travail de Delphine Minoui, qui confirme ses talents de grands reporter et mérite si bien le prix Albert Londres qu'elle a reçu en 2006. On peut le lui redonner pour ce livre.
Merci Madame !
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Delphine Minoui, grande reporter spécialiste du Moyen-Orient, est correspondante pour de nombreux médias français dont Le Figaro. Vivant à Istanbul, en 2015, elle entend parler d'une « bibliothèque secrète au coeur de Daraya ».
Daraya, « la banlieue rebelle de Damas, un des berceaux du mouvement pacifiste de 2011, encerclée et bombardée depuis 2012 par les forces de Bachar al-Assad ».
Elle décide alors de mener l'enquête et parvient à entrer en contact avec les protagonistes dont elle retrace l'histoire dans un document puissant et poignant.

Face à la violence de l'armée syrienne, une poignée de jeunes révolutionnaires a décidé de récupérer les livres dans les maisons éventrées par les bombardements, de les cacher dans un sous-sol et d'ouvrir une bibliothèque en accès libre pour tous. Lieu de convivialité, d'échange, de liberté, de culture, de résistance pacifique… cette bibliothèque est une oasis dans l'enfer de la guerre.
Avis :
« Une arme d'instruction massive ! »
Quand les livres permettent des reconversions professionnelles et humaines, apportent des rêves en temps de guerre, propagent des idées pacifistes face aux intégristes… Que serait un monde sans livres ?
Lien : https://delicesdelivres.go.y..
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Témoignage d'un groupe de jeunes résistants qui gèrent une bibliothèque clandestine, seule ouverture sur le monde et la culture dans l'horreur de la guerre.

Nous vivons au plus près de ce groupe par l'intermédiaire de rencontres Skype entre la journaliste et quelques uns de ces jeunes insoumis qui raconte leur quoditien des attentats et autres attaques pour soumettre la population.

Cette bibliothèque devient un havre de culture, de paix, d'ouverture vers le monde, d'évasions, un lieu d'échange où les livres sont sauvés, lus, et relus, référencés identifiés.

U livre que tout amoureux des livres devraient lire.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Je suis ressortie de cette lecture véritablement déboussolée. J'ai rarement lu un témoignage aussi poignant, avec tant de détails, qui permettent de comprendre encore mieux l'atrocité de leurs vécus. Quelques jeunes résistants anti-Assad encore présents sur le territoire de Daraya, témoignent et résistent. Ahmad, Shadi, Hussam et Omar parlent. Ils racontent l'horreur à laquelle ils sont confronté chaque jours. Comment faire ? Tant de morts, de bombes, de blessures. le seul remède qu'ils aient trouvés pour faire face : rassembler les livres sous les ruines et faire une bibliothèque secrète dans les sous-sols de Daraya. Pourquoi les livres ? Car ces habitants n'en peuvent plus, ils ont soif de liberté. Les livres sont leur exutoire, ils leurs permettent de s'évader. La lecture est leur divertissement, elle les maintient en vie. Ils s'accrochent aux livres comme on s'accroche à la vie. Les écrits, le pansement de leurs âmes.


Delphine Minoui a su retranscrire avec les bons mots, cette guerre. Elle est, pour moi, une source d'inspiration. Dès lors qu'elle fut en contact avec ces hommes, qui lui ont fait confiance, elle ne les a jamais laissés tomber, à fait tout son possible pour les soutenir et les aider. Je tiens à témoigner également mon admiration pour cette femme qui a relayer des faits réels aussi difficiles soit-ils et qui permettent de se rendre compte de ce qu'il se passe ailleurs et peut-être faire changer les choses.


Lire pour s'évader, lire pour se retrouver, lire pour exister.
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Comment survivre en temps de guerre ? Peut-on résister grâce aux livres ? Delphine Minoui raconte comment entre 2012 et 2016, à Daraya, banlieue rebelle de Damas, encerclée par les forces pro-Assad, rythmée par les bombardements au baril d'explosifs, les attaques au gaz chimique et la soumission par la faim, un groupe de jeunes a récupéré, sous les décombres de maisons, des milliers de livres qu'ils ont réunis dans une bibliothèque, située dans la cave d'un immeuble à moitié éventré. Cette forteresse de papier, ouverte à tous, comprend environ 11 000 livres : des romans, des ouvrages de littérature arabe et étrangère, de philosophie, de théologie et de développement personnel. On peut y trouver L'Alchimiste de Paulo Coelho, La Coquille de Moustafa Khalifé, le livre des exemples d'Ibn Khaldoun ou encore Les sept habitudes des gens efficaces de Stephen Covey. Afin que chacun puisse les récupérer après la guerre, le nom du propriétaire est apposé sur les livres recueillis.
Bien plus qu'une bibliothèque c'est aussi un lieu où hommes et femmes se réunissent pour parler, philosopher, débattre, apprendre (cours d'anglais, …), visionner des films (comme le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain ou les Misérables) et parfois danser. Des visioconférences sont organisées pour les habitants de la ville via Skype avec des professeurs et des dissidents en exil de tous bords.
Ces jeunes qui auraient pu remplir les rangs des terroristes islamiques de Daesh ou al Nostra ont choisit de rejoindre les « tranchées des livres » par instinct de survie, pour ne pas se perdre, rester humain et ne pas être les otages d'une pensée unique. Les livres comme boucliers contre la dictature et l'obscurantisme.
A travers les témoignages des jeunes de Daraya, Delphine Minoui nous offre une magnifique leçon d'humanisme, de courage et de tolérance et une ode à la littérature. le Fahrenheit 451 syrien !
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