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EAN : 9782363924407
648 pages
Les Editions Ovadia (30/09/2021)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Que notre époque ait oublié la grâce et le divin ne signifie pas qu'ils sont portés disparus. Inspiré par " le soleil de justice " de Malachie et par l'infatigable recherche du Royaume de celui qui " met la main à la charrue " (Evangile de Luc), ce livre réunit cinquante études qui ont pour mission de retrouver le sacré parmi la littérature et la philosophie. La critique des temps présents y est impitoyable.
Beaucoup d'auteurs abordés, en effet, n'ont pas man... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Extrait de l'entretien que nous avons eu avec Gregory Mion, à propos de l'anthologie J'ai mis la main à la charrue : (lien : https://www.cercle-jean-mermoz.fr/2022/01/21/entretien-avec-gregory-mion-partie-1-a-propos-de-lanthologie-jai-mis-la-main-a-la-charrue/ )

Si mon livre peut servir de contrepoison, c'est, opiniâtrement, pour essayer d'inverser ce rapport de forces, ces valeurs controuvées, pour initier avec ce que nous avons de plus féroce en littérature et en philosophie une révolution axiologique ou du moins un rétablissement des valeurs fondamentales – celles d'une vie en spiritualité et en fraternité, celles encore d'un parcours de surhumanité nietzschéenne où tout est conspiration avec l'exhaustivité de la vie, de la plus énorme et la plus infime de ses facettes, sans la moindre intention d'écraser, de limiter ou de marginaliser. D'ailleurs ce n'est pas un hasard si dans le faisceau purulent des valeurs ambiantes et au cours d'une longue analyse j'ai voulu réinterroger le statut moral de deux personnages emblématiques : le James Wait de Joseph Conrad (ou le Nègre du Narcisse) et le Billy Budd d'Herman Melville (le Blanc à qui l'on offrirait le bon Dieu sans confession). À mon avis, on a trop vite fait de penser que le premier est coupable et que le second est innocent (ou que le premier est inamical et le second sympathique). En redistribuant les cartes de la moralité pour Wait et pour Budd, j'ai ordinairement rappelé que nos ennemis ne nous veulent parfois pas autant de mal que nos amis, ce qui, par les temps qui courent, doit nous aider à percevoir le double-fond de certains gourous du bonheur qui s'autoproclament les meilleurs amis du monde, de même que cela, par ricochet, doit nous alerter sur cette littérature soi-disant thérapeutique, très en phase avec l'air du temps, avec le Zeitgeist maléfique, très contagieuse, très virale, rédigée par des hommes et des femmes qui mériteraient subito le peloton d'exécution pour trahison spirituelle et pour prostitution sur les trottoirs du pandémonium capitaliste. Ces larbins et ces soubrettes à prétentions romanesques font des livres qui sont aimables avec l'idéologie dominante (mais qui salissent l'Idéal), tandis que les ultimes romanciers, les ultimes penseurs de notre siècle désolant, ne peuvent apparaître qu'à l'instar des ennemis viscéraux de l'idéologie (par amour de l'Idéal dont leurs oeuvres sont imprégnées), donc à l'instar d'une maladie que tout un système s'acharne à combattre, à éradiquer. Autant dire à ce jour que les livres marqués du sceau de l'Idéal ne pourraient devenir les amis de la multitude qu'au prix d'un imprévisible concours de circonstances ou d'une parousie.
Lien : https://www.cercle-jean-merm..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
à propos du silence de Billy Budd, le marin :

« Devant le langage des supérieurs et de la loi, Billy Budd est muet, interloqué, et lorsqu’il extirpe de sa gorge un pécule de défense, il subit les affres d’un bégaiement qui ne plaide pas en sa faveur. En effet, si l’accusé ne peut que bégayer, c’est qu’il ne détient pas les ressources attendues pour clamer son innocence et renvoyer ad vitam le capitaine d’armes à ses complots, de même que l’innocence n’a pas de langage articulé à opposer aux crapules bien organisés. L’innocent est écrasé par le coupable qui renverse l’ordre des mérites, mais, d’un point de vue plus sourcilleux, si l’innocent Billy Budd manque de fougue pour faire éclater son innocence, c’est qu’il se sait quelque part coupable, dans un registre d'amplitude inatteignable pour des tribunaux terrestres envahis de passions trompeuses. »
(Gregory Mion, Joseph Conrad et Herman Melville : l’étrange innocence dans Le nègre du «Narcisse» et Billy Budd, marin, J’ai mis la main à la charrue, Ovadia 2021, p.270)
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