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EAN : 9782841901258
194 pages
Parangon (11/03/2004)
4/5   9 notes
Résumé :
L'idéologie est omniprésente : dans les sophismes de l'image, le battage événementiel des médias, les rhétoriques du politiquement correct, les clameurs de la marchandise. Machine à produire du consentement, elle démobilise le citoyen en le vouant à l'ardente obligation de consommer, de trouver son identité dans l'exhibition mimétique, sa liberté dans l'adhésion au marché, et son salut dans la "croissance"... C'est cela, l'idéologie aujourd'hui : une vaste grille me... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Un livre à mettre entre toutes les mains !
Les penseurs néoclassiques de l'économie, tels que Léon WALRAS, Friedrich HAYEK, Milton FRIEDMAN, ont largement diffusé et continuent encore à prôner l'idée d'un Homo oeconomicus, individu rationnel, entièrement libre de ses choix, et dont les actions nuisibles à l'intérêt général seraient corrigées par le Marché (la main invisible d'Adam SMITH, le Dieu des économistes néoclassiques). Bien sûr, un tel individu n'a aucune réalité ; chacun peut s'en rendre compte tous les jours. Alors pourquoi la théorie économique néoclassique triomphe-t-elle ?
Ce livre l'explique. Cette théorie n est pas seulement une construction de l'esprit, c'est aussi, et aujourd'hui surtout, une idéologie. Et, comme toutes les idéologies, elle survit grâce à la propagande. Et cette propagande est partout…
Pour compléter cette saine lecture, je conseille L'Art de réduire les têtes de Dany-Robert DUFOUR.
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Indispensable.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Le culte de l’époque.
L’époque que nous vivons, il est vrai, est une réalité. Elle est aussi, et surtout, un mythe commode, une divinité quotidienne qu’on invoque pour soumettre l’individu aux impératifs de la « modernité ».
Les chantres du conformisme récitent la même litanie : il faut « s’adapter à l’évolution », « suivre son temps », «  être de son époque ».
(page 13)
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Il faut aussi, pour le sujet contemporain, se montrer. Exister c’est s’exhiber.
N’est heureux que celui qui se couvre des signes bien visibles du bonheur, en mimant les images publicitaires chargées de nous les exposer.
L’idéal : passer à la télé ! Pauvre individu qui se veut de son temps : hors écran, il est fictif ; sur l’écran, il est virtuel…
(page 45)
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L’idéologie d’une société ou d’une classe sociale, la plupart du temps, est dupe du caractère arbitraire de sa vision des choses.
Elle mêle ce qu’elle croit à ce qu’elle voit, et bientôt, ne retient de ce qu’elle « voit » que ce qui conforte ce qu’elle croit.
Elle prend alors son système d’interprétation pour la réalité du monde.
Elle érige des modes de vie hérités d’une histoire, relatifs à une culture, en normes d’existence universelles auxquelles doivent se conformer tous les individus « normaux ».
(page 7)
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Ainsi, loin de refléter le citoyen ou de lui donner prise sur le réel, les médias contribuent à le « dépolitiser ».
Ce sont eux qui contribuent à produire cette époque inintelligible où l’on ne peut que se laisser balloter au sein du « désordre établi » (opération très politique évidemment !), eux qui produisent l’absence de repères, eux qui produisent le brouillage des valeurs et des opinions, eux qui minent, en désorientant les gens, toute conscience « citoyenne »…
(page 142)
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Les valeurs du spectacle, devenues dominantes, se donnent comme universelles : on n’a pas le droit d’y échapper.
Une sorte de chantage au consensus planétaire s’exerce lors de chaque « Mondial » (199!, 2002…), comme s’est exercé le chantage au « consensus européen » à propos de Maastricht ou du pacte de stabilité, et bientôt de la Constitution européenne.
Qui refuse de « participer » est aussitôt excommunié, expatrié du monde, ex-mondialisé pourrait-on dire.
(page 80)
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