Après l'événement marquant du tome précédent, il était évident que la suite allait apporter du changement. C'est dans la continuité que l'auteur fait cela.
On sent que nous sommes ici dans un tome de transition qui est là pour marquer l'absence de Mori, disparu trop tôt dans le tome précédent, et qui était un élément clé dans le dispositif de Nobunaga. L'auteur se débrouille donc par petites touches pour peu à peu nous transmettre ce sentiment. Par la même occasion, il place de plus en plus Ken dans la position de conseiller privilégié auprès de ce grand chef de guerre.
La guerre, elle, couve et ce tome est encore une fois une transition, un moment de calme avant la tempête. Chacun fourbi ses armes. On découvre dans quel carcan vit Nobunaga et combien il est dur pour lui de manoeuvrer entre les différents espions présents chez lui et les alliés peut-être ennemis qu'il abrite parfois. C'est très stratégique.
La stratégie fut d'ailleurs un élément clé lors de cette lecture. J'ai beaucoup aimé la façon dont Nobunaga va utiliser Ken à deux reprises dans ce sens, d'abord avec l'un de ses puissants vassaux, puis avec sa garde rapprochée. Tout cela pour petit à petit affirmer de plus en plus manifestement sa puissance (construction d'un château) et sa volonté d'en découdre (incendie du mont Hiei). C'est fort ! Et encore, je ne parle pas de la surprise finale.
C'est donc un excellent tome encore une fois qui allie stratégie politique et militaire à récit plus intime de la perte d'un ami et le difficile deuil que cela occasion. Chapeau !
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