Lamarck cherche d'abord à comprendre et expliquer les êtres vivants en tant que phénomènes physiques, et c'est pourquoi il invente la biologie et élabore une théorie des êtres vivants. Darwin, quant à lui, cherche avant tout à réfuter les "créations spéciales" du pasteur William Paley, qui, dans sa Théologie naturelle (1803) expliquait la création du monde vivant et l'origine de toutes les espèces par l'intervention divine, en les remplaçant par le mécanisme aveugle et impersonnel de la sélection naturelle. Dans de l'origine des espèces (1859), Darwin ne propose aucune théorie des êtres vivants (voir Darwin et la notion de vie), il ne cherche qu'à expliquer l'adaptation des êtres vivants à leurs conditions d'existence par la sélection naturelle, mécanisme que l'on appliquera ensuite à toute l'évolution du vivant et à partir duquel les scientifiques allaient élaborer la théorie synthétique de l'évolution dans la seconde moitié du xxe siècle.
L'opposition entre les conceptions de Lamarck et Darwin se situe en réalité sur la tendance à la complexification des êtres vivants au cours de l'évolution.
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Homme (l'): quelques considérations à son égard
Imitation (l'): c'est le premier degré de variation de la pensée d'un animal au-delà du cercle de ses habitudes.
L'oiseau n'a de moyen d'imitation que dans l'organe de sa voix; et comme aucun animal des ordres inférieurs n'est
imitateur, il est le premier qui offre une variation et un emploi de son intelligence hors de ses habitudes.
Les quadrumanes, qui sont de tous les animaux ceux qui ont les moyens les plus étendus, imitent par des actions;
enfin, l'homme-enfant est aussi trés imitateur