C'était mon premier roman de l'autrice belge
Nadine Monfils.
Merci une fois à @Jeunejane dont la chronique élogieuse (du tome 4 de la série) m'a menée à cette belle découverte.
Franchement, cette savoureuse lecture à la sauce belge m'a bien goûté, avec ses trois ingrédients principaux :
René Magritte, sa femme Georgette et...Bruxelles, théâtre des opérations.
Ce fut un régal de surréalisme, d'humour caustique, de mystères, d'expressions idiomatiques truculentes, d'exquis belgicismes, de mots brusseleirs (patois bruxellois) étrangement drôles, et de personnages frappadingues : curieux mélange mais la mayonnaise a pris !
J'ai beaucoup apprécié les références aux oeuvres de
René Magritte mêlées efficacement à l'intrigue. Celles relatives à son enfance, à sa vie quotidienne avec son épouse Georgette et leur petit chien Jackie n'étaient pas pour me déplaire.
Que voilà un roman au bon goût de bière fraîche et mousseuse, de cuisine de terroir pas fine pour un sou mais généreuse et gourmande.
Écoutez un peu : on y entend le brouhaha des blagues de comptoir des vieux bistrots décatis, autant que la clientèle gouailleuse d'ailleurs !
Regardez un peu : on voit le brol (désordre) dans les vitrines des brocanteurs de la rue Blaes.
Et que dire des vieux pavés de Bruxelles sur lesquels on a l'impression de baguenauder même quand il drache (pleut à verse) !
C'est pas une bonne idée de faire endosser à
René Magritte le costume de détective privé ? Oué (oui), une idée de génie, tout comme celle de mêler les paroles de plusieurs chansons de
Jacques Brel à l'enquête criminelle. Et celle d'avoir imaginé une rencontre entre
René Magritte et
Jacques Brel ? Ah non peut-être ! Un cocktail qui tue, vous pouvez me croire.
En conclusion, je me suis retrouvée au coeur d'un jeu de piste intrigant et désopilant ; à vous de voir si vous avez envie de vous distraire et vous instruire d'une bien plaisante manière. Ça peut mal de vous ennuyer, c'est moi qui vous l'dis !
Je vous laisse à vos lectures en vous plaquant une baise (bisou) sur la joue.