AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,79

sur 684 notes
Quelle originalité que ce livre ! le projet initial d'abord : raconter, inventer la vie de personnes présentes sur des photos achetées aux enchères par l'auteur. Puis la façon dont Isabelle Monnin a procédé : écrire dans un premier temps le roman, puis faire une enquête pour connaître la véritable identité de ces "gens dans l'enveloppe". Enfin, le CD composé par Alex Beaupain qui accompagne le livre.
Même si je dois bien avouer que j'ai eu du mal à accrocher à la partie roman, j'ai adoré la partie enquête, qui finalement n'aurait pas été si passionnante sans la partie roman qui la précède.
En bref, une belle découverte dont je conseille la lecture.
Commenter  J’apprécie          110
Quelle idée étrange de vendre ses photos de famille ! et encore plus, celle de les acheter ! le projet d'Isabelle Monnin m'a interpellée d'emblée : raconter la vie- ou plutôt une tranche de vie- de ces gens ordinaires dont les photos sont un témoignage authentique bien modeste.
Le roman, même s'il est très bien écrit, ne m'a pas totalement séduite et j'ai du mal à savoir pourquoi : le côté un peu artificiel ? J'ai aimé les pages où Laurence décrit son amour pour Sébastien et la personnalité de Michelle, sa mère, mais c'est surtout le projet de raconter l'histoire ordinaire de ces inconnus « sur les photos » qui m'a plu.
J'ai été touchée par les échanges d'I. Monnin avec les gens qu'elle a rencontrés lors de son enquête : la sincérité des propos, leur simplicité touchante et les réflexions de l'auteur sur l'écriture ou sur ce qu'on connait des gens qu'on rencontre. Finalement, l'ensemble est plaisant et original !
Commenter  J’apprécie          100
Cet ouvrage est un peu un OANI, un objet artistique non-identifié, puisqu'il est composé d'un roman, d'une collection de photos, d'une enquête journalistique, de douze chansons (à télécharger sur internet) et même d'un petit arbre généalogique.
Au départ, il y a le lot de photos qu'Isabelle Monnin achète à un brocanteur et dont une vingtaine sont reproduites au milieu du livre. A partir de ce matériau, elle invente une histoire qu'elle nous raconte d'une manière assez originale. Pendant dix ans, c'est d'abord Laurence qui nous parle du départ de Michelle, sa mère, de l'attente vaine de son retour, de sa vie à elle, et finalement de son départ pour aller la chercher en Argentine. Puis, nous revenons dix années en arrière et nous suivons Michelle dans les deux années qui précèdent son départ. La troisième partie se passe seize ans plus tard autour de Simone, la grand-mère, le jour où elle décide d'arrêter de vivre. Elle met en ordre les souvenirs de sa vie, en parallèle avec les courriers que Laurence lui a envoyés depuis l'Argentine. Et puis, nous terminons avec un épilogue où Serge vide la maison et se débarrasse du fameux lot de photos.
Dans cette partie, l'écriture d'Isabelle Monnin me plaît beaucoup. Elle est inventive, proche de ses personnages. Quand elle parle de Michelle et de sa course en mobylette pour couper les virages de la route du lac, j'ai l'impression d'être assis derrière elle et de sentir le bruit du vent et le goût du risque. Je retrouve cette inventivité dans la scène où Simone range les détails de sa vie en mangeant les photos de ses proches et surtout de l'Allemand qu‘elle a aimé, “son il flottant” !

La deuxième partie du livre, c'est donc le récit de l'enquête qu'Isabelle Monnin a menée pour essayer de retrouver “les gens DE l'enveloppe”. Elle y est parvenue et comme souvent, la réalité est autant romanesque que la fiction. La vraie histoire des gens dans l'enveloppe n'entraîne personne jusqu'en Argentine, mais leur vie de famille a aussi été marquée par plusieurs drames et abandons.La petite fille qu'Isabelle Monnin a prénommée Laurence s'appelle bien... Laurence ! Et dans cette histoire véridique, les femmes ont occupé une place aussi importante que dans celle qu'Isabelle Monnin a inventée.

Ensuite, il y a les chansons qui se trouvent elles aussi entre l'imaginaire et le réel. En effet, il y a de “vraies” chansons qui ont compté dans la vie de Suzanne et de Laurence et qu'elles chantent elles-mêmes. Puis il y a les “nouvelles” chansons composées par Alex Beaupain tout au long de l'enquête.

Pour finir, je parlerai un peu des photos. A les regarder, cela me fait penser aux vieilles boîtes de chocolat dans lesquelles ma mère rangeait nos photos de famille. Dans les gens de l'enveloppe, je retrouve presque certains traits de mes grands-parents et Laurence aurait pu être ma soeur. Et puis la rencontre entre Michel et Suzanne, c'est presque aussi celle de mes parents à quelques années de différence !
Commenter  J’apprécie          100
"Le brocanteur est à l'heure
Il vide la maison
Prenez tout, je ne veux rien garder, a dit Serge
Il emporte une boîte entière de photos sans légende"

A partir de photos achetées sur internet, Isabelle Monnin invente l'histoire des "gens dans l'enveloppe", puis enquête et retrouve les personnes photographiées. Elle partage cette aventure avec le chanteur Axel Beaupain qui compose des chansons.

Je termine à l'instant la lecture de ce "roman, enquête, chansons" et en sors bouleversé.
Bouleversé par la 2ème partie et par cette rencontre racontée avec beaucoup d'empathie par l'auteur.
Bouleversé par "Serge" - Michel , ce solitaire-taiseux et "personne ne le demande".

Bravo , Isabelle, pour cet OVNI littéraire.
Commenter  J’apprécie          101
En 2012, Isabelle Monnin achète sur Internet des photos datant des années 60-70-80. Elle décide ensuite de créer une histoire autour de ces personnages qu'elle ne connaît pas. L'idée est très originale, ce travail d'écriture autour de photos me rappelle un peu ce qui est proposé en atelier d'écriture. Prenez une photo et imaginez une histoire....Isabelle Monnin focalise son récit sur la petite fille qui figure sur la plupart des photos. Cette petite fille, elle choisit de la nommer Laurence, sa grand-mère "Mamie Poulet" car tous les dimanches c'est poulet rôti au menu. Il y a aussi Serge le papa, Michelle la maman absente, et Mimi la soeur de Mamie Poulet qui courre sans arrêt.

L'écriture de ce roman attise la curiosité d'Isabelle Monnin : qui sont ces gens dans l'enveloppe ? Elle se lance alors dans une enquête sur l'identité et sur la vraie histoire des gens dans l'enveloppe. L'auteur finit par les rencontrer, ils vivent dans sa région d'origine. Ce sont des personnes ordinaires avec une histoire de famille compliquée mais qui a des similitudes avec ce qu'elle avait imaginé. Ce qui fait l'intérêt du livre, c'est que ce sont des "monsieur madame tout le monde". Cet événement bouleverse leur vie car il fait resurgir le passé. L'auteur livre ses sentiments, ses émotions au fil des rencontres dans un journal qu'elle propose en deuxième partie d'ouvrage. J'ai trouvé cela très touchant.

Il y a dans ce roman de la poésie, du texte, de la musique et bien sûr des photos.
Lien : http://lilasviolet.blogspot...
Commenter  J’apprécie          100
Ce roman, pour moi n'en est pas tout à fait un. Bien sur il y a une première partie, romancée à partir de photos de gens inconnus, achetées dans une enveloppe par l'auteure. Une vie, la vie de ces personnes nait de l'imagination pure de l'auteur car au départ elle ne sait rien d'eux.
Puis au milieu du livre nous pouvons voir les photos sur lesquelles Isabelle Monnin s'est appuyée pour tracer son histoire. Sa façon dont elle a interprété ces images rend tout à fait crédible ce passé qu'elle ignore. Oui leur histoire pourrait être celle qui est décrite dans le roman.
C'est touchant, c'est triste, et c'est déroutant. Parce que la suite du livre c'est l'enquête qu'elle a mené pour retrouver ces inconnus, en s'interdisant de revenir sur le roman déjà écrit, quoi qu'elle aprenne. Et bien sur, là ce n'est plus de la fiction, et ça change tout.
L'auteure a mis aussi beaucoup d'elle même dans ces mots, et parmi l'imaginaire, ou pendant la rencontre avec les vrais gens de l'enveloppe, sa propre vie, ses propres manques
apparaissent.
C'est pour cela que c'est bien plus qu'un roman.C'est de l'émotion, doublé d'un grand investissement personnel.
Sans oublier le cd regroupant une dizaine de chansons, écrites et composées par Alex Beaupain. Voilà un tout qui s'équilibre, se complète, et “s'enveloppe” parfaitement.
On aime, ou on déteste. J'ai aimé, vraiment.
Commenter  J’apprécie          100
Très original ce projet de lier une fiction, une enquête, un CD sur lequel les protagonistes des photos polaroid se livrent également.
L'auteur nous livre avec beaucoup de tact l'histoire de la vie de gens ordinaires qui nous ramène aussi à notre passé, à l'envie ou au besoin de conserver des souvenirs. Beaucoup d'émotion et de mélancolie se dégage de ce beau travail.
Commenter  J’apprécie          100
L'histoire de ce livre commence avec une grande enveloppe blanche. À l'intérieur, des dizaines de photographies de gens d'une même famille, autant de visages et de lieux inconnus pour Isabelle Monnin, la destinataire. Et pourtant, c'est elle qui a demandé ces photos. Elle les a acheté à un brocanteur sur internet, probablement touchée par leur errance sur la toile. Très vite, elle a envie de faire quelque chose avec elles, sur elles. La petite fille qui apparaît régulièrement lui fait penser à sa propre enfance ; elles sont de la même génération. Malgré la banalité des clichés, il y a des vrais gens dessus ; leurs regards, leurs sourires, leurs postures nous disent des choses sur une époque, une classe sociale.
L'auteure et journaliste Isabelle Monnin se met à imaginer l'existence de ces gens, les nomme, leur donne une place dans la famille, leur crée une personnalité. Ainsi, naissent de sa plume, Laurence – la petite fille – , son père Serge, sa grand-mère Simone – Mamie Poulet –, sa tante Germaine... et puis remarquant l'absence de la mère – Michelle – , elle se dit qu'elle est partie, loin, très loin. Ne supportant plus sa vie étriquée auprès d'un mari nonchalant et sans projet, elle part avec un homme, un argentin... Avant de quitter sa fille, elle la peint, pour graver à tout jamais dans sa mémoire les traits et les courbes de son visage.
En lisant l'histoire inventée par l'auteure, on regarde les photographies des gens dans l'enveloppe avec un autre oeil, on interprète les expressions des visages, on ressent la tristesse et l'incompréhension de Laurence envers sa mère, on comprend le sentiment d'abandon du père, quant à Mamie Poulet, ses lunettes noires masquent si bien ce qu'elle cache dans son coeur...
Mais l'histoire de ces gens dans l'enveloppe ne s'arrête pas là. Car la journaliste qui sommeille en Isabelle Monnin lui souffle de laisser ses personnages derrière elle et partir à la rencontre de ces personnes, en chair et en os, qui existent quelque part ou qui ont existé. L'enquête démarre... elle retrouvera son Serge – Michel –, sa fille – qui s'appelle vraiment Laurence – et quelques autres... avec sensibilité et pudeur, elle les écoutera parler de leurs vies. Et écrira un journal où on entend sa voix retranscrire celle de ces gens qui ne sont désormais plus des inconnus pour elle.
Et quand un ami cher – Alex Beaupain – vient à passer par-là, les confidences se font, les mots viennent et les mélodies s'enchainent. Et voilà des chansons nées d'histoires où le réel et l'imaginaire se confondent.
Un livre beau, émouvant, et plein de tendresse.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
Commenter  J’apprécie          100
Acheté sur les instances de mon libraire qui avait eu un coup de coeur, j'avoue que ce livre ne me tentait pas plus que çà. L'idée de départ était originale : acheter des photos de famille d'inconnus et construire une histoire dessus. Je me suis vite prise au jeu. Première partie : l'histoire imaginée, deuxième partie : les photos, troisième partie : l'enquête à la recherche de ces inconnus et de leur vie réelle, et enfin le CD de chansons composées pour le livre ainsi que des chansons réelles chantées par les "gens dans l'enveloppe". Un bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          100
J'ai été un peu déçu de ce roman. Je n'arrive pas à décrire mon ressentie en lisant la dernière page. La partie fiction assez intéressante mais pas assez poussé hélas et la partie recherche trop longue pour moi.
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (1295) Voir plus



Quiz Voir plus

QUIZ LIBRE (titres à compléter)

John Irving : "Liberté pour les ......................"

ours
buveurs d'eau

12 questions
288 lecteurs ont répondu
Thèmes : roman , littérature , témoignageCréer un quiz sur ce livre

{* *}