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sur 684 notes
Laurence, la morsure de l'absence. Saute-mouton la poésie. La petite fille n'a pas grandi.Où es-tu Sébastien ? Je respire Sébastien. Il est partout sur ma peau comme elle est absente de tout. Où es-tu Ma ? Joli portrait, le coeur en prose, l'enfance entre les mains. 

Michelle, celle qui voulait pousser les murs, volait. Michelle l'aérienne, la funambule. A cultiver le danger comme on cultive des tomates, avec soin, sous la lampe UV, quitte à a ce que ça brûle. Un trop plein d'envie de liberté, d'ailleurs, anéantie avant même de naître par l'arrivée de Laurence. Elle aime son enfant mais la hait aussi, car l'aimer seulement c'est aimer sa prison, et ça, ça n'est pas possible. 

Mamie Poulet, Simone, la mystérieuse aux lunettes noires, la cuisinière du dimanche qui regarde le poulet rôtir, lentement. Mamie Poulet et ses secrets. 

Trois femmes, trois blessures, trois abandons, trois générations. C'est la fiction imaginée par Isabelle Monnin en regardant les dizaines de photos d'une famille française qu'elle ne connait pas. Polaroïd d'instants anodins dans lesquels se trouve peut-être l'essentiel, la moelle de ce qu'est une famille. 

Vient ensuite l'enquête, la rencontre avec la vraie famille pour savoir si la réalité est proche de ce qu'elle a pu imaginer. Isabelle Monnin nous livre son journal de bord sur cette partie du livre. A la fiction cède la réalité. Pourtant, les deux parties du livre sont aussi vraies l'une que l'autre. 

Isabelle Monnin nous livre un bijou fantasque, un bijou de poésie, une fenêtre ouverte sur son âme et son imaginaire. 
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On ne peut pas être passé à côté de ce livre. Je crois qu'on en a entendu parler un peu partout à la télévision entre autre. La raison ? Son originalité. Isabelle Monnin a acheté une enveloppe remplie de photos d'anonyme et s'est mise à imaginer leur vie. le livre comporte ainsi 3 parties : le roman tiré de ces photos, les photos en elle-même et la quête de l'auteure pour retrouver ces personnes.

L'idée de départ me séduisait bien. Les sagas familiales réelles ou inventées me plaisent bien. J'attendais beaucoup de cette lecture et l'auteure a été au-delà de ce que j'espérais.
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Les gens dans l'enveloppe d'Isabelle Monnin est à la fois un roman, une enquête et un CD.
Ce trois en un est une oeuvre originale qui a réussi à susciter ma curiosité, à me surprendre et enfin à m'émouvoir.
On se laisse porter par les jolis mots de l'auteure et par les chansons du CD.
La partie romanesque est sublime. Les mots pour parler de l'abandon sont doux et les phrases sonnent comme des vers.
A la fin de cette première partie du roman, j'étais curieuse de savoir si l'auteure avait vu juste et je voulais connaître la réaction de ces gens qui allaient voir leur vie réinventée dans un premier temps et dévoilée dans un second temps.
C'est donc tout naturellement que j'ai dévoré l'enquête.
L'enquête m'a passionnée. Les pages se tournent à vive allure.
La plume d'Isabelle Monnin est belle, envoutante.
Les douze chansons écrites et composées par Alex Beaupain sont touchantes.
Les gens dans l'enveloppe a été un véritable coup de coeur.
Merci Madame Monnin pour ce magnifique Roman-Enquête-Chansons.
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Le projet de ce roman avait tout pour m'emballer. du romanesque dans tous les sens du terme avec création d'un roman à partir de photos personnelles achetées chez un brocanteur sur le net et l'enquête pour retrouver ces inspirateurs anonymes. Cerise sur la gâteau, ce roman est accompagné d'un CD de 10 chansons écrites par Alex Beaupain. Que du bonheur en perspective surtout que j'avais beaucoup aimé le précédent roman d'Isabelle Monnin ( Daffodil silver) et le dernier album du chanteur.
Et j'ai été emballé ....contrairement à ce que pouvait laisser entendre mon introduction !
Il me faut l'avouer, j'ai été un tout petit peu déçu par le début du livre car je ne m'attendais pas à plonger illico dans l'histoire inventée, sans doute trop attiré par le descriptif de cette démarche originale. Situé dans une province profonde et à la réalité très naturaliste, le récit tourne autour du départ d'une mère avec son amant, laissant une petite fille, Laurence, seule avec son père et ses grands-parents. C'est joliment troussé, avec un discret hommage à toutes ses vies anonymes tout aussi porteuses de dramaturgie que d'autres, plus aisées et/ou plus parisiennes. J'ai apprécié la plume sensible d'Isabelle Monnin mais il me tardait de plonger au coeur de cette idée originale, car comme beaucoup de monde sans doute, assis à la terrasse d'un bar, j'ai souvent imaginé des vies en observant des passants ou des voisins de table ou inventé une anecdote, inspirée par une photo trouvée au fond d'une caisse lors d'un bric à brac. Lorsque se présente un roman qui reprend ces petits moments créatifs d'une vie de rêveur, on ne peut que dévorer avec curiosité ce qui va suivre.
Dans cette deuxième partie du livre, plus documentaire, nous suivons l'auteure dans sa recherche des personnages réels qu'elle finira par débusquer pas loin de la commune de son enfance. Après m'être un peu perdu dans la généalogie de cette famille ( les prénoms inventés se heurtant aux vrais ), l'enquête s'attache à Michel, le père de Laurence, personnage touchant et sensible, dont l'histoire au final pas si éloignée de celle inventée, devient vraiment émouvante. Isabelle Monnin n'hésite pas à se mettre en scène, nous faisant partager avec beaucoup de pudeur l'émotion qu'elle éprouve à voir vivre devant elle les personnes des photos. Elle comprend avec une infinie délicatesse le séisme intérieur que peut déclencher sa venue au milieu d'une vie aux apparences anodines. Son regard empli de tendresse pour ces gens lui rappelant sa propre famille est un magnifique hommage aux gens simples. L'émotion est palpable sur toute la dernière partie du livre, émotion simple mais vraie.
La suite sur le blog
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OLNI !

L'auteur a acheté, un peu par hasard sur e-bay, des photos de famille de gens qu'elle ne connaissait pas. Ces photos banales et souvent ratées sont restées enfermées pendant des années dans un tiroir. Au fil du temps, Isabelle Monnin s'est mis à imaginer ce qui aurait pu être leur histoire. Elle a donc écrit un court roman qui constitue la première partie du livre.

C'est l'histoire d'une famille française ordinaire à la fin des années 70 et au début des années 80. Certains passages sont très réussis et assez poétiques. Étant de la même génération, je me suis assez facilement identifié à cette histoire.

Au milieu du livre sont reproduites les photos originales qui ont inspirées l'histoire.

Dans la deuxième partie, l'auteure s'est mise en tête de retrouver les vraies personnes sur les photos pour qu'elles nous racontent ce qu'a vraiment été leurs vies. Cette enquête montre les différences ou les points communs troublants entre la fiction et la vraie vie. J'ai trouvé cette deuxième partie un peu trop longue.

Enfin, le livre est accompagné d'une bande-originale avec des musiques de l'époque chantées par les personnages du livre, ainsi que des musiques composées par Alex Beaupain.

Sans être un énorme coup de coeur, ce livre est original et séduisant.
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" Depuis près de trois ans, je vis avec eux. Ils furent d'abord mes amis imaginaires, figures projetées, canaux de pensées dérivées, messagers clandestins. Puis des personnes un peu surprises à qui j'expliquais mon idée. Ils sont maintenant des êtres qui m'ont confié le récit de leur vie..." (p 355)

Isabelle Monnin aime les gens, tous les gens : plus ils sont ordinaires, inconnus, modestes, plus elle les aime. Au point qu'un jour elle reçoit une enveloppe dans laquelle se trouvent environ deux cent cinquante photos d'une même famille, lot qu'elle a commandé chez un brocanteur ; avouons que la démarche n'est pas banale et montre que l'auteure est une personne intéressée par les "gens, à la banalité familière, bouleversante".
Curieuse des autres et de leur histoire, elle décide d'abord de laisser faire son imagination d'écrivaine et d'écrire le roman que lui inspirent les photographies ; ensuite, sans jamais s'autoriser à revenir sur son premier écrit, elle partira à la recherche de ces "gens" dans une quête de leur véritable existence et écrira cette fois un récit.

Ces deux parties constituent le livre ; le roman (cent cinquante pages environ avec les photos) est très réussi. l'auteure, sur la seule base de leur aspect sur les photographies imagine toute une histoire qui se tient et qui est assez bouleversante. Elle leur donne des prénoms et invente les relations qui les unissent.
Ensuite vient l'enquête, parfois un petit peu longue mais intéressante, qui va conduire Isabelle Monnin dans un petit village pas très loin de chez ses parents, là où elle a grandi.
Elle les retrouve les gens, presque tous sauf ceux qui sont morts, et c'est là que l'on découvre leur véritable histoire et que la romancière, si elle n'a pas pu capter tout ce qui a pu arriver à cette famille, en est cependant assez près... L'auteure cherche "la vraie vie, unique, dépouillée des anecdotes, des postures, des généralisations et des raccourcis..." (p 274)
Il y a une enfant en particulier, qu'elle a appelée Laurence et l'auteure la retrouve ; une histoire pas très éloignée de celle qui a été inventée et un prénom qui est le même...

Extrait p 282 : " Jamais je n'aurais pensé que ma vie intéresserait quelqu'un. Quel intérêt de raconter ça ? Je crois que toute vie vaut la peine d'être racontée, chaque vie est un témoignage de toutes les autres. On racontera une époque, une terre, un petit monde. On racontera la vie des gens dont on ne parle jamais. Elle vaut autant que celles dont on parle - autant et aussi peu."
Lien : https://www.les2bouquineuses..
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Il ne faut jamais dire : Fontaine, je ne boirai pas de ton eau.

Ce livre ne me tentait pas : je craignais le voyeurisme ; je trouvais la démarche d'acheter des photos aux enchères curieuse ; je ne voulais pas lire un roman suivit d'une enquête.

Mais la curiosité a été la plus forte, comme toujours. Vilain défaut ? Allez savoir….

Je n'ai pas été déçue : le style de la romancière ne m'a pas plu, que j'ai trouvé maniéré à l'excès.

Pourquoi faire partir la mère en Argentine ? Et bien parce qu'Isabelle y est allée elle-même. Soit, c'est du roman.

Mais l'auteure va plus loin qui interroge : qu'est-ce que le roman ?

J'ai moins apprécié le journal de bord de l'auteure. Mais beaucoup son enquête qui cherche Laurence, comme elle l'appelle.

Pour au final se rendre compte que le personnage principal, dans cette famille, c'est le père, doublement abandonné.

L'image que je retiendrai :

Celle du petit garçon qui regarde les trains et qui les conduira un jour.

Quelques citations :

Je sais pourtant que je n'accéderai pas à leur intérieur. Je n'aurai jamais que l'enveloppe des gens. (p.303)

Les familles, même défaillantes, sont parfois comme des prisons dont on peut se libérer. (p.329)
Lien : https://alexmotamots.fr/les-..
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J'ai longtemps tourné autour, et j'ai bien fait de le lire... Projet intéressant : à partir de photos anonymes, l'auteur a inventé une histoire, puis enquêté pour retrouver les "vrais" gens...et des chansons ont été écrites. J'ai préféré le roman, et notamment de sublimes phrases.
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Joli roman très original dans son projet. L'auteur Isabelle Monnin, décide d'acheter dans une brocante sur internet une enveloppe contenant 250 photos polaroid de personnes qu'elle ne connait pas. Quelques personnages vont devenir des héros de son roman. Il se découpe en trois parties. La première est un récit inventé par l'auteur, la deuxième est l'enquête sur ces gens puis une rencontre, et la troisième sont des chansons écrites par Alex Beaupain et interprétées par "ces gens" ainsi que des grands noms tels que Camélia Jordana, Clothilde Hesme ou Françoise Fabian. Un roman vraiment à découvrir de par son originalité et son humanisme.
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Les gens dans l'enveloppe, un livre prit au hasard sur une étagère de la médiathéque. Une rencontre surprenante avec ces gens.

Ce qui m'a tout de suite happée, ce sont les photos. Petits bouts de vies classiques capturés pour la postérité. Puis il y a eu l'écriture de Isabelle Monnin, fluide, chantante et même poëtique.

L'histoire du roman m'a laissée rêveuse. L'histoire de trois femmes, trois générations, trois secrets qui alourdissent les coeurs, et autants de non-dits qui plombent l'âme. Toute trois attendent, et au travers de leur attente j'ai retrouvé les fellures et les drames d'une vie comme une autre.

Puis il y a l'enquête qui nous plonge dans la vrai vie des gens dans l'enveloppe. Avec pudeur j'ai découvert des parcelles de vies qui m'ont émue. Ce ne sont plus trois femmes, mais un homme. Au fond ce n'est que justice.

Enfin les chansons, douces et mélodieuses. Tragique et magnifique.

Trois styles pour une seule famille. Au cours de ma lecture j'ai souris, j'ai pleuré et finalement j'ai été à mon tour touchée par les gens dans l'enveloppe. Un voyage doux et dur.

Je rommande ce livre sans hésiter.

Bonne lecture à tous.
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