Les gens dans l'enveloppe

Une démarche à la fois fascinante et touchante qui nous mène dans l'histoire imaginaire et réelle d'une famille découverte par l'auteur en photo. La recherche généalogique est un révélateur fort en émotionnel, en secret, en non-dit où chacun vit par rapport à son vécu, c'est remarquable d'avoir pu aller à la rencontre de cette famille mais c'est sûrement pour se découvrir soi-même dans sa propre histoire. J'ai bien aimé.

C'est un roman 3 en 1.
Isabelle Monnin achète sur internet une enveloppe contenant 250 photographies.

Livre 1 : L'auteure examine les photos et écrit une fiction pour donner de l'épaisseur à ces clichés. Nous voici plongés dans les années 70 : celles des photos polaroid, du papier peint à grandes fleurs, des vacances en caravane, du solex et des pulls rayés. Trois générations de femmes prennent vie : Laurence, Michelle et la grand-mère Mamie Poulet.

Livre 2 : l'enquête. le métier de journaliste refait surface et Isabelle Monnin part à la recherche des gens de l'enveloppe. Grâce à un clocher d'église, elle identifiera le village en Franche Comté (sa région d'origine).

Suite et fin : le livre contient un CD qui reprend en chansons les 2 livres.

Sans vouloir dévoiler la fin, ce roman est infiniment touchant. Un petit goût "vintage" des années 70 confronté à l'épreuve du temps. A découvrir

Imaginez parcourir un album photos. Si vous ne connaissez rien des gens qui figurent dessus, votre imagination peut vous menez à un ou des histoires. Si, au contraire, vous connaissez les protagonistes, partagez ces instants figés, ce sont des souvenirs qui affluent.
C'est toute l'essence de ce livre, et toute son originalité. L'auteure présente d'abord la fiction issue de l'enveloppe, puis cette investigation touchante, le tout agrémenté d'une mise en musique de son ami Alex.
Une lecture atypique et agréable!

Ah lala, quel coup de coeur que ces Gens dans l'enveloppe !

Il y a d'abord le roman, bâti à partir des photos achetées sur Internet. Des vies imaginées à partir de ces instantanés, datés seulement par les vêtements, les couleurs, les autos, mais qui tout de même parlent à l'auteur comme étant l'époque de sa propre enfance. Un mot en fil rouge : abandon, et se tisse l'histoire de Mamie Poulet, Michelle et Laurence. Laurence la plus jeune, écrit au "je", les deux autres parties sont centrées sur la mère et la grand-mère. On y croise également Raymond et Serge, le père de l'enfant. Une histoire poignante écrite dans une langue infiniment personnelle et bouleversante.

Et puis, idée folle de l'auteur : et si je retrouvais les gens de l'enveloppe ? Elle examine les photos, repère des éléments, enquête et... coup de chance incroyable, trouve et rencontre les protagonistes de son enveloppe. Alors là, c'est encore une nouvelle histoire, tout aussi belle qui s'écrit tout au long de 2014 ; c'est la deuxième partie du livre. Et l'auteur s'interdit de retoucher le roman en y apportant des éléments réels ; c'est très bien ainsi.

L'aventure aurait pu s'arrêter là, mais non ; elle continue avec l'enregistrement d'un CD dans lequel Alex Beaupain, ami de l'auteur, illustre en musique l'histoire des vrais gens de l'enveloppe, allant même jusqu'à leur faire interpréter deux des textes de l'album.

Il y a de la sensibilité, de la mélancolie, du respect, dans le travail de l'auteur et une plume que j'ai beaucoup appréciée. Extraordinaire aventure humaine donc que cet ouvrage, et un vrai coup de coeur que je vous recommande vraiment !

Lien : http://la-clef-des-mots.e-mo..

L'auteur a acheté sur internet un lot de photos de famille et en a fait un roman : elle a imaginé la vie des personnes photographiées et l'a racontée en utilisant leurs différents points de vue. Puis elle s'est lancée dans une véritable enquête pour retrouver les vrais « gens dans l'enveloppe ». Grâce notamment à une photo de clocher (merci internet et les passionnés d'églises !), elle a pu repérer le village et de fil en aiguille retrouver les personnes présentes sur les photos pour nous faire découvrir leur vraie vie. Cette démarche est à la fois très intéressante et originale. On lit le roman avec plaisir et nostalgie tout en étant très impatient de connaître la réalité qui est présentée dans la seconde partie du livre. J'aurais cependant deux petites réserves : j'ai eu un petit peu de mal par moments avec le style de l'auteur quand il se rapprochait trop de la poésie en prose et j'ai trouvé l'implication de l'auteur excessive surtout une fois qu'elle a retrouvé les « gens dans l'enveloppe ». Ca m'a fait penser à Clara Beaudoux et son Madeleine Project (cette journaliste qui a découvert dans la cave de son appartement tous les souvenirs de Madeleine, la vieille dame qui occupait les lieux avant elle, et qui décide de partir sur ses traces). Comme elle, Isabelle Monnin est vite fascinée par les gens qu'elle rencontre au point parfois de les enjoliver. Ce livre reste malgré tout une belle découverte et pour les mélomanes, il y a la possibilité de télécharger un CD d'Alex Beaupain qui correspond à la bande son du livre avec des créations mais aussi des titres connus choisis et chantés par les gens dans l'enveloppe eux-mêmes.
Lien : http://monpetitcarnetdelectu..

J'ai un ressentiment mitigé quant à la lecture de ce livre, dont j'avais entendu parler dans les médias et lu les critiques ici et ailleurs sur le web.
L'idée d'inventer une histoire à travers des photos que l'auteure avait achetées via une site de vente aux enchères est bien originale.
Je n'ai pas aimé le style de la première partie : la fiction écrite sur personnages féminins se trouvant sur les photos, je l'ai trouvé trop "haché", pas assez fluide.
Dans la deuxième partie Isabelle Monnin part à la recherche de la vraie famille sur les photos. Cette partie est beaucoup plus fluide et agréable à lire. J'ai trouvé que la manière, avec laquelle elle a décrit ces rencontres, est émouvante voir troublante, parce que la fiction n'était pas si loin de la réalité. Les témoignages des vrais gens de l'enveloppe sont touchants.
Les non-dits, les traumatismes d'enfance et souffrances de nos aïeuls nous marquent et ont plus au moins un rôle dans ce qui on est (devenu), qu'on le veuille ou pas.

Un ouvrage surprenant qui, à partir de simples photos de personnes inconnues, va permettre à Isabelle Monnin d'imaginer et d'enquêter. de redonner une vie à ces gens qu'elle ne connaissait pas. Avec une mise en musique, le récit est original et touchant, même si l'enquête m'a beaucoup moins captivée que le roman.

Lien : https://myprettybooks.wordpr..

Les gens dans l'enveloppe.
Qui sont ces gens ?
Qui est cette enfant qui a un air absent ? Et cette grand-mère avec ses lunettes noires ?
Il y a des photos prises dans un jardin, dans un pré. Il y a ceux qui se donnent la main, ceux qui sourient et tous les autres avec un air grave.
Laurence, l'enfant prise en photo avec ses grands-parents, avec son père. Peu de sourires hormis ceux de Mimi, la coureuse, qui n'est plus très jeune.
De la maman de Laurence, rien. le vide.
De ces photos de gens, Isabelle Monnin nous immerge dans cette famille, ses malheurs et ses espoirs. Elle créé une histoire familiale, relie ces personnes les unes aux autres par le biais des liens familiaux. On imagine les photos reliées les unes aux autres par des ficelles avec des annotations sous ces ficelles pour nommer le lien qui les unit.
La vie décrite et inventée par l'auteur n'est guère réjouissante. L'enfant vit avec son père ; sa maman est partie. L'ambiance familiale n'est guère propice aux effusions, aux démonstrations d'amour. Une vie simple avec l'espoir de cette enfant de retrouver un jour sa maman, partie. Cette maman attendue, espérée, imaginée. Où est-elle ? Avec qui est-elle partie ?



Puis, un tournant dans le livre. L'auteur décide d'en savoir plus sur ces gens dont elle détient des photos acquises en les achetant sur internet. Elle a façonné une histoire à partir de ces photos mais l'histoire est-elle la réalité ? La rejoint-elle ? Isablle Monnin mène l'enquête et sillonne le territoire à la recherche de Serge, Laurence, Mamie poulet.....



Mon avis : un coup de coeur.
J'ai beaucoup aimé ces histoires mais j'ai davantage préféré l'enquête à l'histoire que j'ai trouvée trop sombre, triste, mélancolique. J'avais hâte de voir ce qu'Isabelle Monnin allait découvrir et j'ai imaginé la frénésie et la peur qui ont dû la parcourir.
J'ai beaucoup aimé le père de Laurence que ce soit dans le roman ou lors de l'enquête.
Je n'ai pas été suprise par une des réalités découverte lors de son enquête car je n'avais pas adhéré à la place qu'elle avait donnée à un des personnages.
J'espère que cette histoire, que ce soit le roman ou l'enquête ont fait du bien à toutes ces personnes qui nous ont permis d'entrer dans leur intimité.

Une oeuvre originale et surprenante que ce livre d'Isabelle Monnin! On y entre par l'explication du projet par l'auteure, à savoir entreprendre la rédaction d'un roman à partir d'un lot de photos achetées sur Internet en 2012. Ces visages et ces corps qui apparaissent sur les images sont ceux d'une même famille, sur trois ou quatre générations, dans les années 70 - 80. Les personnes manquantes y ont indiciblement une place et c'est là tout le talent de l'auteure que des les faire vivre, tout d'abord en les nommant, puis en leur inventant une vie familiale plus ou moins tourmentée dans la partie romancée.
Vient ensuite l'enquête. Isabelle Monnin partage avec son lecteur toutes les démarches entreprises et les rencontres vécues pour retrouver les individus des photos. Partir d'un clocher, trouver le village, puis dénicher les habitants de la petite maison. C'est alors que se révèlent des similitudes troublantes entre la fiction et la réalité...
"Les gens dans l'enveloppe" est au final une bien belle histoire.

Ce livre est certainement le roman le plus humain qui m'ait été donné à lire.
L'auteure a acheté une enveloppe de photos de famille et invente leur vie dans la partie romancée du livre puis fait ensuite l'enquête journalistique sur leur réalité. Enfin, on trouve un CD de chansons fictives sur les personnages mais aussi de chants interprétés par les vrais personnes.
Le côté romanesque est très bien écrit et très poétique. L'enquête est passionante puisque l'auteure explique quels détails des photographies l'ont aidé à retrouver les gens. On peut donc nous mêmes observer les photos et s'imaginer notre enquête. Enfin, l'infinie tendresse de l'auteure pour ces gens anonymes, ces histoires du quotidien de chacun m'ont vraiment émue.
Si tout le monde était si humain et vouait tant d'amour à des inconnus qui ont juste le mérite d'être humain que le monde serait beau !