AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,79

sur 688 notes
En juin 2012, Isabelle Monnin achète sur Internet un lot de 250 photos. Ces photos l'accompagneront deux ans et demi. de cette famille dont elle ne sait absolument rien, elle créera une vie, une histoire, un destin. Elle essaiera de les retrouver pour de vrai, de les rencontrer. Elle les apprivoisera, partagera leur vie, deviendra presque intime.

Une famille ordinaire, des gens à la banalité familière, mais non Isabelle dit "Je crois que toute vie vaut la peine d'être racontée, chaque vie est un témoignage de toutes les autres. On racontera une époque, une terre, un petit monde. On racontera la vie des gens dont on ne parle jamais. Elle vaut autant que celles dont on parle - autant et si peu."

Isabelle Monnin arrive ici avec un objet particulier, un triptyque où dans la première partie elle invente une histoire extraordinaire à ces gens. Elle m'a bouleversée, émue, tenue en haleine jusqu'au bout du roman. Cela pourrait s'arrêter là, mais Isabelle se pose des questions : à qui appartiennent les photos? A elle ? Aux gens ? Peut-elle les utiliser ? Des questions qui la poussent à retrouver les gens.

C'est ce qu'elle partage avec nous dans la seconde partie sous la forme d'un journal d'écriture qui nous les présentera. Là, quelque chose d'extraordinaire se passe, le fil se dénoue, on remonte peu à peu à chacun et cela fonctionne, on a envie d'en savoir plus. Je pense que c'est l'amour, l'attention qu'elle leur porte, la confiance qu'ils lui donnent qui fait que la sauce prend si bien.

Pour terminer le tout, Alex Beaupain habille le tout de chansons et enregistre avec eux, grâce à une belle complicité des chansons qui racontent le roman. Je les ai écoutées avec beaucoup de plaisir et une fois de plus l'émotion était au rendez-vous.

Bravo Madame Monnin, merci aux gens, un petit coup de coeur pour la sensibilité et l'émotion de ce roman.

Un coup de ♥

Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
Commenter  J’apprécie          60
« Les gens dans l'enveloppe » c'est une de ces histoires poétiques que le vie offre quelques fois. C'est l'histoire d'une enveloppe remplie de photographies. Une enveloppe qu'Isabelle Monnin achète, grâce à ce fameux hasard poétique.

C'est tout à fait fascinant de découvrir les images de la vie des autres, ces petits bouts de souvenirs figés dans le temps et oubliés de tous. L'auteur s'en inspire, elle devine la vie derrière les contours d'un visage, l'intensité d'un regard. Isabelle Monnin, avec toute la tendresse possible, imagine leur histoire. Et c'est beau. La justesse des mots est étonnante.

Cela aurait pu s'arrêter là mais l'auteur nous emmène dans son enquête pour découvrir qui sont vraiment ces gens.

J'ai adoré ce livre atypique, tout en bienveillance et en sensibilité, la douceur d'Isabelle Monnin et le respect qu'elle porte à ceux qui l'ont inspiré.

Je regrette seulement de ne pas avoir reçu le CD d'Alex Beaupain qui, semblerait—il, apporte une touche de lyrisme supplémentaire.
Commenter  J’apprécie          60
La première partie est une fiction et l' on s' éprend à travers elle, des personnages sur les photos... puis Isabelle Monnin a recherché cette famille et là, on découvre les personnages réels et c' est tout aussi passionnant de lire l' histoire de leurs vies... Retrouver ces personnages des photos vous a demandé beaucoup d' investigations que j' ai suivi comme une enquête à suspens... Que d' émotion !
Merci Isabelle Monnin, j' ai aimé votre roman écrit avec beaucoup d' humanité et merci aussi à Alex Beaupain d' avoir mis en chanson la vie de chaque personnage et d' adapter certaines chansons de l' époque. La musique et les voix sont très touchantes, empreintes d' émotion.
Commenter  J’apprécie          60
4 "récits" en un : des vies imaginaires, des vies rêvées (par nous lecteurs), des vies révélées et des vies chantées.
Finalement la vie est un roman...
Isabelle Monnin, de son style aigre-doux, nous susurre la mélancolie des rêves avortés, des ailleurs jamais atteints et elle nous bouleverse.
Je recommande chaudement.
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
Commenter  J’apprécie          60
J'ai failli ne pas rencontrer ce livre. Je m'attardais devant la couverture quand une des bibliothécaires m'a encouragée à l'emprunter. Pourtant le résumé ne m'attirait pas plus que ça pour une raison bien précise,je compte m'offrir MADELEINE PROJECT pour la nouvelle année et j'avais peur que ça ne fasse doublon.
Stupide !
Quel bonheur d'avoir emprunté ce livre que je vais aussi acheter pour l'avoir bien à moi !
Comme il m'arrive parfois j'ai rencontré ce livre à un moment où j'avais besoin de réponses et j'y ai trouvé en tout cas un magnifique chemin de réflexion personnelle.
C'est l'histoire d'Isabelle Monnin qui achète un lot de vieilles
photos chez un broc.
C'est l'histoire en filigrane des racines d'Isabelle Monnin.
C'est une partie de mon histoire à moi.
C'est Isabelle Monnin qui s'interroge sur les souvenirs que laissent les gens quand ils meurent,ou qu'ils se mélangent les pédales, perdent les notions de temps," déclin cognitif", défaite de l'âge, c'est aussi mon questionnement douloureux en ce moment .
Que reste t il de notre socle quand plus personne ne témoigne?
Ce livre est composé de trois parties. Dans la première, l'écrivaine donne des vies aux personnes sur les photos. C'est un roman ample où les femmes bougent, et agissent par instinct pour leur propre sauvegarde.Les hommes certes sont là mais ont des rôles aléatoires. La force de fuir,de construire,de se taire ou de parler,de mourir quand c'est le moment,tout ça appartient aux femmes.
Dans la seconde partie elle va minutieusement mené son enquête pour confronter leurs vies romancées à une certaine réalité.( Travail d'investigation, l'auteur était journaliste, c'est un travail de proximité et de rigueur mais aussi de grand respect)
La troisième partie rassemble les protagonistes de l'histoire autour d'un projet vocal pour garder trace de cette aventure.

Le style d'Isabelle Monnin, parlons en. Elle colle ensemble des mots qui a priori n'ont rien à voir et elle nous peint ainsi,à travers des amalgames improbables mais qui prennent tout à coup sens,une gamme très forte de sensations et de sentiments.
C'est une écriture très sensible, souvent poignante, poétique et très personnelle.
C'est très beau et ça m'a touchée en plein coeur, merci madame .

Commenter  J’apprécie          50
L'auteure achète sur internet une série de photos d'une famille. A partir de celles-ci, elle écrit l'histoire fictive des personnages puis enquête sur leur vraie vie.
La démarche est originale. Aussi ce livra m'a beaucoup intriguée dès que je l'ai découvert. Néanmoins je n'ai pas accroché au style d'écriture qui n'est pas clair du tout pour moi.
Une vraie déception.
Commenter  J’apprécie          51
Ce n'est pas ce que j'appellerais le chef d'oeuvre du siècle mais toutefois, le style direct d'isabelle Monin m'a séduite. J'ai également aimé les chansons nostalgiques qui illustre la fin de l'oeuvre. J'ai récemment retrouvé de vieilles photos dans une boite à chaussures. Des moments oubliés, des personnages que j'avais connu mais dont j'ai oublié jusqu'au nom.. Que sont ils devenus. En vain je tentais de me remémorer les faits, les lieux et de reconstruire leur histoire, mes souvenirs. C'est peut être pour cette raison que ce livre me parlait, car il me trouva dans la situation qu'Isabelle Morin décrit si bien.. une page de l'histoire d'une famille, d'amis aujourd'hui oublié.
Commenter  J’apprécie          50
Je cherchais des livres qui parlent de famille, à utiliser en références et en citations dans un roman que je suis en train d'écrire. Je suis tombé par hasard sur cet ouvrage, dont l'idée de base m'a immédiatement séduit.

J'en garde un avis mitigé, à cause d'un seul élément qui m'a vraiment gêné dans ma lecture. Je le mentionne en premier, parce qu'à chaud, après avoir reposé le livre, c'est la principale sensation qui me reste. La sensation que les deux histoires racontées (la fiction et la réalité) passaient au second plan derrière l'étalage des états d'âme et d'un certain narcissisme de l'auteure. Ça sonne plus comme une réflexion personnelle sur le travail d'écrivain (imagination et enquête) que comme l'histoire des Gens dans l'enveloppe. Dommage.

Dommage, parce que l'idée de fond du livre est vraiment séduisante. A partir d'une série de photos, raconter les vies d'une famille française lambda, sur plusieurs générations, et sous deux formats : un roman (fiction imaginée par l'auteure d'après les photos) et une enquête (la vraie vie des gens qui figurent dessus, d'après leurs témoignages). C'est beau, parce que ces gens pourraient être n'importe qui. Leurs histoires de famille sont, d'une certaine manière, universelles, et témoignent d'une touchante réalité. Ça donne envie de regarder différemment tous ces inconnus que l'on croise au quotidien, ça les rend beaux, vivants, intéressants.

Je le relirai peut-être plus tard, avec un autre regard, en essayant de faire abstraction de l'omniprésence de l'auteure. Je suis convaincu que l'histoire en vaut la peine.
Lien : https://toccacieli.wordpress..
Commenter  J’apprécie          50
Ce livre est composé de deux parties : le roman, puis l'enquête. L'auteur explique son séduisant projet dès les premières lignes…

« En juin 2012, j'achète sur Internet un lot de 250 photographies provenant toutes d'une même famille. de cette famille, je ne sais rien. Les photos m'arrivent dans une grosse enveloppe blanche quelques jours plus tard. L'enveloppe devient mon trésor. Dans l'enveloppe il y a des gens, à la banalité familière, bouleversante. Je décide de les inventer puis de partir à leur recherche. »

Le roman s'écrit à partir de cette enveloppe de photos. Aucune légende, aucune date, ce sont des photos orphelines. Cette mise en roman comporte trois parties : pour trois femmes, trois générations et trois abandons. Années 80, Laurence, l'enfant abandonnée par sa mère à l'âge de huit ans. Années 70, Michelle, la mère éprise de liberté, ne tenant pas en place. Qui veut vivre vite. Quel qu'en soit le prix. Années 90, Simone, alias mamie Poulet, au seuil de la mort, emporte ses souvenirs avec elle et s'abandonne à la mort.

Dans le roman, les personnages défilent un à un mais palpitent autour de Laurence, l'enfant abandonnée. Elle reste avec son père, le coeur brisé, dans un sentiment de total abandon. Elle passe ses vacances chez mamie Poulet, au camping. Une enfance marquée par l'absence d'une mère. « J'attends que ma vie commence » répète-t-elle.

L'auteur nous livre ensuite le récit de son enquête, sous la forme d'un journal, pour retrouver les personnes-personnages figurant sur les photos. Ces gens dans l'enveloppe qui l'intriguent et qu'elle a inventés. Il en ressort un très bel objet poétique qui se situe à la frontière de la fiction et de la réalité. A mesure que l'auteur rencontre ses Gens dans l'enveloppe, la fiction se fait l'écho du réel, entre étonnement et coïncidences. On la sent attachée à ses personnages, qu'elle protège de guillemets, avant de découvrir qui ils sont en réalité.

Comment la fiction devient recherche de soi. Car c'est aussi sa propre histoire, sa propre famille que la romancière cherche dans le miroir de ces photos.

J'ai beaucoup aimé la démarche de l'auteur, partir à la recherche de ces personnes qui sont devenues personnages grâce à son imagination. Ré-inventer le réel à partir de ces photos, parfois floues, imparfaites, mystérieuses… On découvre de très belles réflexions sur la fiction et les personnages : comment ils naissent, la part de nous-même que l'on y attache en tant qu'auteur. Et sur les souvenirs, la trace laissée par les photos.

C'est un texte très émouvant, qui sonne terriblement juste et qui m'a bouleversée. Isabelle Monnin sait mettre en mots les émotions ; il y a des passages entiers qui font écho en nous et résonnent de façon étonnamment familière, qui nous touchent de façon universelle. Ce livre est un trésor.
Lien : https://folavrilivres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          50
On est très vite auprès de Laurence, de Mamie Poulet et de Serge, les trois personnages principaux du roman. On est près de leur tristesse depuis que la maman, Michèle est partie pour suivre un amoureux. A partir de photographies d'une famille anonyme, l'auteur Isabelle Monnin invente une histoire à plusieurs voix, chacun des trois personnages a son chapitre. Un échange épistolaire émouvant finit le court roman qui se déroule des années 70 à celle de 90. Puis, c'est le moment pour le lecteur de se plonger de nouveau dans les photographies, des clichés qui ressemblent à ceux que nous avons tous, des images du temps où les grands-mères portaient des tabliers et où les grands-pères s'appuyer sur des cannes pour marcher. La troisième partie du livre est consacrée à une enquête : l'auteur veut rencontrer les sujets des photographies, elle veut les comparer à ses personnages. Quelle drôle de démarche ! Osée et si généreuse. On ressort de la lecture, remué par cette excursion dans l'histoire de l'intime, l'histoire d'une famille qui ressemble à la nôtre.
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (1303) Voir plus



Quiz Voir plus

QUIZ LIBRE (titres à compléter)

John Irving : "Liberté pour les ......................"

ours
buveurs d'eau

12 questions
288 lecteurs ont répondu
Thèmes : roman , littérature , témoignageCréer un quiz sur ce livre

{* *}