Ce livre est une perle, un véritable bijou rédigé dans une maîtrise parfaite de langage.
Le commun des mortels dirait "quel beau français" mais en plus, il va droit au but dans son analyse du monde de la justice et de l'humain que je partage presque totalement.
Il passe par l'analyse des travers de chaque côté de la médaille et je suis convaincue que tout au long de sa carrière, cela n'a pas du plaire à certains et c'est un faible mot.
Une conduite exemplaire semble avoir été sa ligne de fonctionnement et les petits arrangements des hommes politiques et de la franc-maçonnerie semble l'avoir laissé indifférent dans ses décisions de justice même s'il a du en payer le prix.
Un bémol à ma critique, si vous n'avez pas l'esprit de dérision, je ne suis pas convaincue que vous apprécierez ce livre ou que vous aurez la même réaction que moi, vous risqueriez d'être dégouté ou d'avoir envie d'en pleurer.
En tous les cas, ce livre exprime bien mon expression favorite: "Bienvenue dans le monde merveilleux des humains" :-)
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On parle aisément de démocratie dans notre pays; c'est oublier un peu vite qu'avant de s'exprimer dans des choix, elle passe par l'accès à l'ensemble des mécanismes qui fondent la société. Plus les règles sont obscures ou diluées dans une réglementation trop complexe, plus grande est la difficulté pour la plupart de ceux auxquels elles sont opposées de vérifier qu'elles sont correctement appliquées par ceux qui en ont la maîtrise.
On se sentirait pigeon à moins... Pour ceux qui ont le sentiment de l'être, adoptant parfois son plumage comme une justification de leur passivité, ils doivent se rappeler sans cesse que, plus qu'un droit, la citoyenneté est un devoir, une exigence permanente qui ne souffre guère de compromis. Elle n'exclut ni l'exemple, ni l'abnégation, mais surtout elle doit se vivre debout. Cela commence par l'impérieuse obligation de s'écarter de ses intérêts au profit de la vérité, si contraignante soit-elle. Mais pourrait-elle ne pas l'être?
Intervention d'Eric de Montgolfier au Festival Simenon des Sables d'Olonnes