C'est lorsque nous croyons être dans une impasse que nous nous transformons le plus.
Cette traversée peut nous sembler décevante, lourde, mais c'est parce que l'activité mentale se lasse, se vide de sa complexité. Elle devient plus limpide et cette absence de fixations mentales est prise pour une désolation aride.
Notre quotidien est une épreuve par rapport à des souvenirs conservés par le cerveau qui les classe en plaisir/souffrance.
De là viennent tous les problèmes.
Chacun de nous est au sein de l'Absolu. Tout est parfait : le fait que vous soyez tel que vous êtes, dans cet environnement-là, que tel événement vous arrive…
La vie est une, il n'y a pas un quotidien matériel pénible et un ailleurs spirituel magnifique. Vivre tout ce qui nous est proposé sans s'y accrocher, sans permettre à la pensée de nous faire croire que tel sentiment de bien-être est définitif.
Voir est la Réalité même : pas un sujet qui voit l’objet de sa vision, mais un seul champ de conscience, une unité dynamique qui centre l’énergie du vide et éclaire.
Voir, à chaque instant, que toute conscience d’objet a pour support la Conscience indifférenciée, absolue. Voir, c’est la pure Connaissance. Elle vient du cœur, de l’énergie puissante qui y fulgure en lumière. Celui qui demeure en ce centre incarne dans le monde la Conscience absolue. Il ne voit pas par lui-même, bien que son attention soit extrêmement fine, mais est tout entier avec Cela qui voit.
Voir ce qui est obscur à l’intérieur de nous est notre responsabilité, depuis que le Souffle divin fit de nous une « âme vivante ».
L’œil qui voit de l’intérieur est celui de cette conscience pure : c’est l’œil du cosmos, qui tire son acuité du Vide originel.