Mathieu, un adolescent maltraité et mis à l'écart par les jeunes de son lycée s'est suicidé. Poussé par la vengeance, il revient hanter Franky et sa copine Valérie et prend possession du corps de celui-ci. Il aura enfin la chance de mener une vie dont il a toujours rêvé. Errant hors de son corps, l'esprit de Franky intègre celui d'une mouche et essaie ainsi de communiquer avec Valérie.
Original et humoristique, ce roman ne m'a pas vraiment convaincue. Si au début, on se prend à plaindre Mathieu, on trouve assez vite sa vengeance démesurée. Même si le passage dans le paranormal se fait en douceur, occultisme, ésotérisme, fantastique s'enchainent en une succession de rebondissements qui nous plongent dans un monde invraisemblable. Je pense que c'est ce qui m'a déplu.
Proposé aux jeunes dès douze ans, il leur plaira peut-être. Ce ne fut pas mon cas.
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Roman jeunesse exploitant le thème du paranormal, plus particulièrement celui des esprits et de la possession. Bien que le début (premier quart) du roman suscite la curiosité et l'intérêt, cela ne dure pas très longtemps car rapidement les événements deviennent trop exagérés pour être réalistes (même pour du paranormal ). Il est question du fantôme d'un ado qui vient de se suicider qui prend possession du corps d'un autre ado qui ne lui a rien fait pour se venger outre-tombe de ceux qui l'ont intimidés de son vivant.
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Pour une maison pauvre, je n’ai même pas d’image de maison. Tout ce que j’ai, c’est une porte qui grince et qui se referme sans l’aide de personne, grâce au ressort style porte de chalet. Je ne vois personne. Rien que des jambes dans des jeans trop longs et effilochés, et des pieds chaussés de vieilles espadrilles en simili plastique. Donc, grincement, jeans qui passent en quatrième vitesse, espadrilles en mystérieux matériau défraîchi, grincement, claquement de porte. C’est mon idée d’une maison pauvre. Je sais. Ça fait pitié.
— Bob, c’est le mari de la sœur de ma mère et ils ont deux enfants : Chloé, quatre ans, et, croyez-le ou non, Benji, deux ans. Benji Bolduc. Il pourrait déjà commencer à se plaindre, celui-là. Ou il va aller loin dans la vie. À suivre. Ce jour-là, c’est l’anniversaire de Bob. Il a trente-cinq ans. Hélène, sa femme, lui a préparé une fête. Les membres des deux familles sont invités avec toute leur marmaille. J’aurais pu me passer de la marmaille. Si au moins ils étaient civilisés. Mais non, une bande de sauvages en liberté. Oups ! Mais maintenant je pense que c’est correct une bande d’enfants sauvages dans une fête. On était tous des enfants sauvages, pas vrai ? Même que Pat n’a pas évolué beaucoup, je dirais.
Ce qui était sûr, c’est que j’avais été chanceux que cette mouche se trouve sur mon chemin. Mon jour de chance, on va dire.
Je les observais du haut de ma cachette. Au moins, j’avais fait diversion et Val en a profité pour s’éloigner un peu de moi. Elle n’avait pas l’air à son aise. Et Mathieu, il ne pouvait pas s’imaginer que lorsque Val et moi on s’embrassait, même un lion n’aurait pas pu nous interrompre. Surtout depuis l’épisode du téléphone. Alors une mouche… C’était peut-être ça qui avait mis Val mal à l’aise : que je sois dérangé et impatienté par une simple mouche.
J’étais devenu muet. Val et moi, on se regardait sans rien dire. Mon cerveau assimilait lentement la nouvelle. J’ai fermé les yeux, puis, les coudes sur les genoux, j’ai caché mon visage dans mes mains. Mon cauchemar était fini. J’avais peine à le croire.
Mes sentiments étaient confus. J’étais soulagé, délesté d’un poids énorme, mais en même temps, je me sentais coupable. Parce que oui, j’avais désiré qu’il meure. Qu’il disparaisse de ma vie, d’une manière ou d’une autre. Aussi, j’étais triste pour lui.
Elle essayait de m’éviter le plus possible en s’intéressant soudainement beaucoup à l’entraînement de Sam. Lui, tout heureux de pouvoir partager sa passion, ne s’en est pas privé. Il s’adressait aussi à moi, peut-être avec l’espoir de réveiller quelques souvenirs (je suis sportif aussi), rallumer quelques restes de braise, enfin n’importe quoi pour que je redevienne un peu moi-même, que je manifeste un enthousiasme quelconque. Mais les seuls signes d’intérêt de Mathieu étaient réservés à Val.