Eh bien, ma foi, c'est... déroutant. D'Alan Moore, je ne connais rien sinon un Batman, et je dois dire que Serpents et Échelles est surprenant. Ce texte est issu d'une performance live de Moore et cela se ressent : ça sent le sermon, la déclamation, on devine le pupitre et la scène par transparence sous les illustrations quelque peu oniriques de Campbell. Il y a une certaine ferveur qui ressort au fil des pages. Oui, c'est cela. Original, déroutant et surprenant sont les mots qui expriment le mieux ce que je pense de ce comic book, et je ne peux pas dire que j'ai aimé ou qu'il m'a déplu. C'était une lecture singulière.
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Encore du grand Moore, où les mots nous ensorcelle et le découpage des planches nous hypnotise
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Dans chacune de nos cellules, enroulé dans le noyau, il y a un ruban de deux mètres de long et large seulement de dix atomes. Plus d'une centaine de millions de kilomètres d'ADN dans chaque être humain, assez pour s'enrouler cinq millions de fois autour du monde et faire rougir de honte le serpent de Midgard, faire même avaler sa salive à l'Ouroboros, incrédule. Ce dieu-serpent, nucléotide, deux fois tordu, échelonné en adénine et cytosine, en thymine et en guanine, est un one-man show. Il sera les acteurs, les accessoires et le décor, la pomme et le jardin. L'acteur prend son mal en patience, attend son entrée accompagnée d'un roulement de tambour d'étoiles binaires en ignition. C'est la seule danse qui existe, ce tango anaconda, cette lente montée en spirale à travers le temps de poussière sans cervelle à la paramécie, d'organisme mécanique aveugle à la conscience. Là, sous les étoiles qui enfantent, la vie hésite et improvise. Chaque geste poignant dégouline d'humour visuel, de pathos, d'un courage qui vous affecte d'une manière insupportable. Oser monter sur cette scène, cette salle immense et écrasante, cligner des yeux à travers les feux de la rampe stellaire, en espérant qu'il y a un public, qu'il y a quelqu'un là, mais danser quand même. Mais danser quand même.
Le sceau noir est la dépression. Nous titubons, roué de coups, dans le ring de l'humanité. L'amour et la mort se relaient. Ils auront raison de nous tous.
L'univers commença, selon l'archevêque du 17e siècle Ussher, à neuf heures du matin le 23 octobre de l'an quatre avant notre ère, encore des preuves apparues plus tard laissent supposer que les choses commencèrent en réalité quinze à vingt milliards d'années auparavant.
La vie est une échelle, les uns montent, les autres descendent.
Dès le départ, l'existence
a posé problème.
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Music : © rockstar trailer 109945
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