AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Richard Case (Illustrateur)Jamie Hewlett (Illustrateur)
EAN : 9781401216245
224 pages
Vertigo (16/01/2008)
5/5   1 notes
Résumé :
Written by Grant Morrison Art by Richard Case, Stan Woch and others Cover by Brian Bolland Legendary writer Grant Morrison (ALL STAR SUPERMAN, BATMAN) finishes his fractured remake of this 1960s misfit super-team in this volume collecting DOOM PATROL #58-63 and DOOM FORCE SPECIAL #1. Along the way, the Doom Patrol must face new challenges: Danny the Street meets his cosmic destiny, the bizarre hero known as Rebis battles the Candlemaker, and Crazy Jane attempts to f... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Doom Patrol vol. 6 - Planet LoveVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient le numéro spécial "Doom Force" et les épisodes 58 à 63 de la série (les derniers écrits par Grant Morrison).

À la fin du tome précédent, il était arrivé quelque chose de vraiment horrible au cerveau de Cliff Steele. le premier épisode est donc consacré à sa reprise de conscience dans notre réalité. de retour parmi les vivants, il est confronté à la fin du monde telle que mise en oeuvre par Candlemaker, l'égrégore libéré par Dorothy Spinner. Cette entité psychique s'attaque aux aspirations des êtres pour les détruire et priver les êtres humains de leur volonté de vivre. Face à cet anéantissement, il reste Robotman, Dorothy Spinner, Rebis, Kay Challis (dépourvue de pouvoirs) et Willoughby Kipling.

La fin du tome précédent ne laissait guère d'espoir quant à la survie de l'équipe et le lecteur pouvait craindre que Morrison ne parte de la série en achevant les personnages. Il commence par plonger le lecteur dans la psyché du pauvre Cliff Steele dans des scènes oniriques dérangeantes, chargées de symboles et qui repose la question du sens qui peut se cacher dans la "neige" de l'écran télé après la fin des émissions. Y a-t'il un signal à capter dans tout ce bruit ? Il nous propose ensuite une nouvelle fin du monde à partir d'un concept différent des précédentes qu'il avait dépeintes dans la série. D'une manière inattendue, Robotman prend la tête de l'équipe et mène l'initiative. Il finit même par se servir du fauteuil roulant de Niles Caulder (page 102) dans une scène à la fois drôle et pathétique. Morrison explique enfin d'où vient Candlemaker en développant un concept ésotérique qui m'était inconnu (celui d'égrégore, il a fallu que je cherche dans le dictionnaire pour savoir ce que c'est) et en expliquant sa relation avec Dorothy.

Et puis Morrison amène le personnage de Kay Challis vers une sorte de résolution. Finalement Crazy Jane n'a pas intégré ses différentes personnalités dans un gestalt stable. Son esprit a évolué vers une autre configuration qui lui permet une perception de la réalité fascinante. Alors que Cliff Steele revient à l'archétype du héros, Crazy Jane devient un commentaire sur l'acceptation de la multiplicité. Ce développement vient compléter le dénouement final qui admet le plaisir à lire des comics de superhéros classiques, tout en indiquant qu'après la lecture des aventures de la Doom Patrol écrites par Morrison le lecteur ne pourra plus jamais se sentir rassasié par ces lectures. Il lui faut plus, il est devenu plus exigeant, plus éveillé, plus conscient, plus intelligent. Morrison semble donc écrire un commentaire sur son parcours de lecteur découvrant l'évolution des styles littéraires au vingtième siècle.

Les illustrations sont majoritairement réalisées par Richard Case et encrées par Stan Woch (4 épisodes sur 6). le premier épisode est dessiné par Sean Philips qui varie son style en fonction du paysage mental traversé par Cliff Steele. L'avant dernier épisode est illustré (dessins + encrage) par Richard Case. le lecteur retrouve donc ce style un peu esquissé parfois, emprunt de poussière et légèrement anguleux. Case continue à mettre en images toutes les idées délirantes de Morrison, sans coup férir, sans solution de continuité, sans heurts. J'ai été particulièrement séduit par l'apparence et le langage corporel du Candlemaker. Case réussit également à créer quelques moments d'ironie mordante, tel Cliff Steele sur le fauteuil roulant du Chief, ou le même Robotman privé de ses membres inférieurs qui continue d'avancer en rampant pour sauver le monde. Case et Woch savent également mettre en scène les interactions psychologiques et sentimentales entre les personnages, en les rendant crédibles. Mon seul regret provient de la tendance de Woch à parfois adoucir les traits de Case, plutôt que de les accentuer pour renforcer l'âpreté de leur apparence.

Les couvertures sont exceptionnelles. Simon Bisley livre une vision infernale de Robotman entre apparence métallique et organique. Tom Taggart construit deux portraits : l'un de Robotman qui ressemble à un jouet bon marché, l'autre de Candlemaker dans une vision à la Dave Mckean (inspiré par les couvertures réalisées pour Sandman). Jamie Hewlett illustre Crazy Jane dans une composition psychédélique dont il a le secret. Il y a encore une couverture de Duncan Fegredo de type jungle et une de Richard Case qui clôt les épisodes de Morrison avec une image touchante de Kay Challis. Et il faut rendre hommage à Brian Bolland qui délivre une composition exceptionnelle en disposant habilement Robotman sur la chaise de Niles Caulder, la tête de ce dernier avec son pot de fleurs et posée sur un paillasson, le thème d'Ouroboros et l'impressionnant Candlemaker.

Ce tome se termine par l'épisode de "Doom Force", une parodie de X-Force version Rob Liefeld, en 56 pages. Les différents illustrateurs (Steve Pugh, Ian Montgomery, Brad Vancata, Richard Case, Walter Simonson, Paris Cullins, Ray Krissing, Ken Steacy, etc.) ont comme consigne de dessiner comme Rob Liefeld à l'époque en exagérant encore ses tics graphiques ridicules. Certains y arrivent avec des postures de personnages qui relèvent de contorsionniste improbable. Mais à la longue, il leur est difficile de faire plus ridicule que Liefeld qui repoussait déjà les limites du possible. de ce fait le second degré s'en trouve atténué. Grant Morrison s'en sort mieux dans l'ironie et la caricature en déroulant un scénario creux à l'image de ceux de Liefeld, tout en se moquant des recettes usées employées par ce dernier. Il s'agit donc surtout d'une curiosité et d'une collection de clichés utilisés dans les années 1990 et tournés en ridicule avec plus ou moins d'efficacité.

VOUS ÊTES ICI. - Les épisodes écrits par Grant Morrison ont été regroupés en 6 tomes : (1) Crawling from the wreckage, (2) The painting that ate Paris, (3) Down Paradise way, (4) Musclebound, (5) Magic Bus et (6) Planet Love.
Commenter  J’apprécie          20


Video de Grant Morrison (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Grant Morrison
Payot - Marque Page - Grant Morrison - Klaus
autres livres classés : fin du mondeVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (1) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20201 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}