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EAN : 9782756042152
112 pages
Delcourt (18/09/2013)
3.78/5   46 notes
Résumé :
Ex-flic ripou reconverti en tueur à gages, Nick Sax a sombré dans lalcool. Lorsquun de ses contrats tourne mal, il se retrouve avec une balle dans le bras, les flics et la mafia sur son dos, et un horrible tueur denfants grimé en Père Noël en cavale… Autant dire que son monde vire au cauchemar. Cest à ce moment précis de sa vie quune licorne bleue apparaît et commence à lui faire la morale.

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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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J'avais ADORE l'adaptation en série télévisée. Car elle regroupait 3 choses que j'aime : l'humour noir, le mignon et l'horreur. (Oui je rêve d'un Bisounours vs Evil Dead mais personne n'a encore eu l'idée).
Je rajoute également que la prestation de Christopher Meloni y est pour beaucoup.
Donc, il était plus qu'évident pour moi d'ouvrir les pages de la version première : le comic book de Happy !

Happy, une licorne bleue volante est l'amie imaginaire d'une petite fille Hailey, qui se fait kidnapper par un Père-Noël malsain. Elle ne peut pas la sauver autrement qu'en faisant appel à son père, qui ignore l'existence de sa fille, et pour cause, personne n'aurait envie d'épouser ce mec. Nick est hyper violent, vulgaire, probablement sale et mal luné en permanence. "Je tue des gens contre du fric pour picoler, baiser et soigner mon eczéma."
Mais Nick n'a pas toujours été ainsi. Autrefois, il était inspecteur de police. Mais les horreurs qu'il voyait tous les jours, l'ont rendu complètement aigri.

Nick sous morphine à cause de blessures, lié à une affaire de pègre, croit à une hallucination en voyant Happy.
Comment une licorne bleue volante que personne ne voit à part un Nick acerbe, va-t-elle pouvoir convaincre qu'il faut rapidement sauver la fillette?

J'ai beaucoup aimé la BD également, même si la série télévisée avait visé le Père-Noël et Sonny Chine comme intermédiaires d'un très large réseau de trafic d'enfants, en passant par des personnages plus bizarres et méprisables les uns que les autres, donnant un aspect pour le coup, moins aseptisé (c'est en général l'inverse, la BD est fréquemment plus violente que l'adaptation).
Je vais alors étrangement préféré la série dont les idées seront beaucoup plus riches (désolée). Ce qui n'enlève en rien les qualités graphiques et l'originalité du récit !!
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On trouve ici l'ancien flic désabusé, archétype des polars. Les illustrations montrent bien le côté sombre, gore de l'histoire.

Et à côté de tout ça, on a aussi... La jolie petite licorne bleue volante qui apparait au protagoniste, que lui seul peut voir. le clash des deux archétypes, des deux esthétiques, des deux tonalités est ce qui rend cette BD intéressante.

La licorne bleue le dit ouvertement : elle est imaginaire et n'apparaît que dans le but purement narratif de lui offrir un arc de rédemption. À lui, ex flic tourné tueur à gage.

Tout ce qu'il a à faire, c'est de l'écouter et d'aller sauver la vie d'une fillette kidnappée, quelque part en ville. Il peut donc, écouter la licorne bleue... Ou bien quitter la ville où la police et la mafia le recherchent pour le tuer.
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Il s'agit d'une histoire complète et indépendante, initialement parue sous la forme de 4 épisodes en 2012/2013, avec un scénario de Grant Morrison, et des dessins de Darick Robertson.

2 ou 3 jours avant Noël à New York, Nick Sax (ancien flic) remplit un contrat : un assassinat de sang froid (la victime était déguisée en cafard, en train de téter un joint, en se faisant faire une petite gâterie par une professionnelle, un marteau de charpentier à la main). Dans le même temps, les frères Fratelli (Gerry et Mikey) se rendent dans un appartement où ils pensent que Sax est piégé. La confrontation a bien lieu et Sax se retrouve à l'hôpital sous le regard moqueur de Maireadh McCarthy (inspectrice de police ripou, ex-collègue de Sax) qui lui conseille de lui confier le mot de passe permettant d'accéder au magot des frères Fratelli, avant que la famille ne profite de sa situation de faiblesse dans un lit d'hôpital où il est particulièrement vulnérable. Nick Sax éprouve des difficultés à retrouver ses esprits car il semble être le seul à percevoir un petit cheval bleu, avec des ailes et une corne de licorne qui s'adresse directement à lui et qui prétend s'appeler Happy. D'un autre coté, Mister Smoothie (expert en tortures) est déjà dans le couloir menant à la chambre de Sax, en train de revêtir ses gants en latex pour se mettre à l'ouvrage, avec ses assistants.

Régulièrement, Grant Morrison s'offre des respirations entre des projets plus ambitieux, à l'aide d'une histoire courte. le début de cette histoire fait immédiatement penser à l'ambiance des récits de Garth Ennis, et plus particulièrement au personnage de Billy Butcher de la série "The Boys", initialement dessinées par Darick Robertson. Au vu du niveau élevé de violence sadique, le lecteur pourra également penser à Sin City de Frank Miller, en particulier en ce qui concerne la résistance à la douleur de Nick Sax qui fait penser à celle de Marv. Les jurons utilisés par Sax font également penser au langage fleuri et ordurier des personnages d'Ennis, mais rapidement il apparaît que Morrison n'a pas le même goût qu'Ennis pour ces expressions, et qu'il se limite essentiellement à un mot qui commence par cu (en VO), et qui finit par nt (en français le traducteur a opté pour un terme légèrement moins ordurier).

Donc c'est parti pour un gros défouloir, très violent, avec des criminels sadiques, et un pédophile angoissant. Darick Robertson est le dessinateur de la situation, avec son style réaliste, sa capacité à croquer des trognes pas commodes, et son approche premier degré dans les blessures et les comportements à risque. Au fil des pages, les dessins de Nick Sax permettent au lecteur de se faire une idée plus précise de son caractère, par le biais de ses actions, mais aussi des expressions de son visage, de sa façon de se tenir, de son regard haineux, etc. Son dégoût de lui-même transparaît petit à petit, venant apporter une crédibilité indéniable au récit. Nick Sax existe vraiment grâce au talent de Robertson. Il sait rendre tout le sordide d'une situation, que ce soit Sax ramassant un joint par terre pour le fumer après avoir liquidé son propriétaire initial, ou une criminel se faisant une injection dans la cuisse, sur la cuvette des toilettes. Robertson semble s'être particulièrement impliqué dans ces 4 épisodes, puisqu'il a également soigné les décors du début jusqu'à la fin (ce qui n'est pas toujours dans son habitude). Il reste quand même une page ou deux sans arrière-plan, mais c'est minime.

Grant Morrison propose donc un polar bien noir et bien violent, assez bref (4 épisodes), et assez dense. Il a choisi une structure presque chronologique (une brève évocation du passé de Nick Sax dans l'épisode 3), sans bifurcation, avec un unique personnage principal, et 2 personnages secondaires (une intrigue simpliste selon les standards de ce scénariste). En refermant le tome, le lecteur a eu droit à une histoire complète, avec une fin claire, nette et compréhensible, classique même. le récit est assez dense, Morrison n'ayant pas d'appétence particulière pour la décompression narrative. C'est ainsi qu'il peut consacrer la moitié d'un épisode à une partie de poker mémorable, et une autre à un voyage dans le train pour une discussion compliquée en Sax et Happy. Effectivement, cette histoire est celle de Nick Sax et de son évolution. Morrison ne souhaite pas se conformer au schéma des psychologique du dur à cuire revenu de tout et insensible à toute épreuve aussi bien physique que psychologique. Il y a donc la présence décalée de cet ami imaginaire ayant l'apparence d'un doudou de jeune enfant. En fonction de la sensibilité du lecteur, il pourra y voir différentes interprétations, et même différents niveaux de lectures. Par opposition à Ennis ou Miller, Morrison ne limite pas son histoire à un récit dérivatif où le gagnant est celui qui se montre l'alpha-mâle le plus impitoyable, le plus sadique, le plus cruel (mais avec un sens moral quand même). À partir de cliché d'antihéros à destination d'un public masculin en mal de virilité, et refusant toute trace de faiblesse, Morrison décortique ce genre de personnage, pour en donner sa vision. le lecteur pourra s'agacer de la présence de l'élément surnaturel que constitue Happy, pourra trouver que son apparence est outrée et trop sucrée, que ses mimiques n'ont pas leur place dans un comics, que sa simple existence met à bas toute l'ambiance et détruit tout l'intérêt de l'histoire. Ou il peut accepter ces visions absurdes et enfantines, et les prendre comme une métaphore. À cette condition, il devient possible de jouir du divertissement procuré par ces scènes de violence sadiques et cathartiques, et de prendre du recul sur ce type de divertissement en regardant ce personnage avec un autre point de vue, celui que développe Morrison au fur et à mesure du récit.

Grant Morrison et Darick Robertson ont créé un polar bien noir et bien glauque qui fonctionne à la fois comme un récit de genre au premier degré, mais aussi comme une réflexion sur l'attrait de ce genre et sur les causes du désespoir du personnage principal.
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Alors, Happy ? Je dois plutôt dire que I'm not very happy de cette lecture. Pourtant, le graphisme est plutôt avenant et bien maîtrisé. Ce n'est pas ce qui pose problème.

C'est surtout le langage ordurier et les insultes qui fusent. J'ai rarement lu une bd aussi vulgaire. Toutes les cases sont remplies de gros mots à outrance. Les personnages ne peuvent pas s'exprimer de manière convenable car cela dépasse leurs capacités intellectuelles. Je suis désolé mais cela, je ne l'accepte pas. Je ne lis pas des comics orduriers. Je ne suis pas obligé de subir cela. C'est quand même très désagréable à la lecture. Après, on dira que c'est pour se situer dans le milieu des mafieux, des bas-fonds, du polar noir. Ce n'est pas une raison. Je ne demande pas non plus un langage châtié mais que cela reste convenable. A bon entendeur, salut !

Pour le reste, le fait d'introduire un personnage fantaisiste tout droit issu d'un cartoon, cela ne le fait pas. C'est certainement l'originalité de ce comics mais c'est si inconvenant, si maladroit. Bref, cela n'a pas pris avec moi.
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Ex-flic reconverti en tueur à gages, Nick Sax se retrouve aux portes de la mort après avoir été blessé par balle. Lorsqu'il reprend connaissance à l'hôpital, un petit cheval ailé bleu apparaît devant lui. Croyant tout d'abord à une hallucination, il découvre que Happy est l'ami imaginaire d'une petite fille kidnappée. Tandis que l'animal le supplie d'aller secourir la pauvre gamine avant qu'il ne soit trop tard, l'ancien inspecteur poursuivi par la mafia locale et par la police a cependant d'autres priorités…

Cette mini-série de quatre épisodes imaginée par Grant Morrison (Joe, L'Aventure intérieure, Nou3, All Star Superman, Batman, Arkham Asylum) et dessinée par Darick Robertson (Transmetropolitan, The Boys) invite à suivre la descente aux enfers d'un homme qui reçoit l'occasion de se racheter en accomplissant une bonne action. L'idée d'introduire une licorne cartoonesque dans un univers sombre et violent apporte une touche de fantastique rafraîchissante et un soupçon de conte pour enfants à ce polar hard-boiled où même le père Noël est une ordure.

En proposant un héros alcoolique, antipathique, désabusé et au bout du rouleau dans une société qui ne laisse que peu de place à l'espoir, Grant Morrison ne fait pas dans la dentelle. L'auteur en fait malheureusement trop et n'exploite pas suffisamment cette étrange créature bleue. Cette overdose de vulgarité au niveau des dialogues et les propos redondants de cet être invisible au commun des mortels sont assez regrettables, surtout que le principe de base qui consiste à combiner réalité et fiction fonctionne assez bien et que Darick Robertson livre de l'excellent boulot. Proposant des décors détaillés et une colorisation aux teintes foncées, il parvient à dépeindre un environnement crade et malsain au sein duquel le petit Happy semble représenter la seule lueur d'espoir.

Un polar classique, boosté par une idée originale malheureusement mal exploitée et plombée par une surenchère grossière.
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critiques presse (6)
BullesEtOnomatopees
12 novembre 2013
Un comics “pour lecteurs avertis” donc qui nous plonge dans un monde bien sombre en une veille de Noël que le jovial Happy tentera, et réussira en quelque sorte , d'égayer par son inébranlable candeur et son indéfectible dévouement pour la mission qui est la sienne.
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
BDGest
04 novembre 2013
Un polar classique, boosté par une idée originale malheureusement mal exploitée et plombée par une surenchère grossière.
Lire la critique sur le site : BDGest
BulledEncre
31 octobre 2013
Un excellent comics au contenu plus surprenant qu’il n’y parait.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
ActuaBD
28 octobre 2013
La bonne idée : ce "happy", sorte de lutin chevalin qui donne à la fois un peu de fantaisie et une dose d’humanité à un récit souvent embourbé dans les clichés du polar crépusculaire.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Liberation
25 octobre 2013
A mi-chemin entre le Bad Lieutenant d’Abel Ferrara et la Vie est belle de Frank Capra, Happy! reste néanmoins une œuvre modeste dans la bibliographie de Morrison, aux ambitions souvent démesurées.
Lire la critique sur le site : Liberation
BoDoi
04 octobre 2013
Une histoire pas révolutionnaire mais bien racontée, portée par un dessin musclé. Plutôt happy, donc.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il faudrait essayer d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple.
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