Et voilà trois nouveaux épisodes des aventures de Nävis engloutis pendant les fêtes de fin d'année, en même temps que la volaille et le bon vin.
Faut dire que ça se mange sans faim, poukram ! Ça glisse dans le gosier comme du bon miel d'acacia. C'est léger dans l'estomac et ne nécessite pas l'ingestion de bicarbonate de soude pour faciliter la digestion.
Non, non, je n'ai pas trop mangé pendant le réveillon hier. 😊
Deux des aventures sont trépidantes : une mission de sauvetage sur une planète OukhomParlKomssa avec une bande de mercenaires de Sillage, et un échouage sur une planète qui a trop regardé Terminator. L'épisode central est plus sombre, une affaire de terrorisme exécutée par un peuple de Sillage si pauvre et exploité qu'il n'imagine pas d'autre moyen que la violence pour attirer l'attention.
En fait, j'ai vraiment compris avec cette intégrale quel était le véritable but de
Jean David Morvan et
Philippe Buchet. Ce n'est pas tant de nous faire rêver avec des aventures spatio-pulps, mais plutôt d'attirer l'attention sur les sujets sociaux de notre propre époque.
Les auteurs dénoncent. Ici la corruption et les magouilles de riches pour piller des territoires et leurs peuplades autochtones ; là l'exploitation de la pauvreté des masses par quelques uns comme élément constitutif du capitalisme, ailleurs la position de la femme, esclave des tâches ménagères, du torchage des mouflets et du désir des hommes. La deuxième ligne mélodique de la série est finalement assez grave.
A chaque fois, Nävis se révolte et combat ces comportements. Elles se fait nombre d'ennemis puissants, mais aussi de nombreux amis. L'emballage SF permet de faire passer le propos avec douceur, sans haine excessive.
Voilou, sur ce je vais mettre mon costume pour le concert du nouvel an. Je vous souhaite à toutes et tous une excellente année (enfin, déjà moins pire que la précédente).