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Comme à son habitude Erika Fabre en bonne voisine, vient à la ferme de Soulanges non loin d'Arvillières pour chercher la vieille « demoiselle », Nicole Brachet une ancienne infirmière aigrie, âgée aujourd'hui de 80 ans, afin de l'amener faire ses courses. Quand elle entre dans la maison, ne la voyant pas sur le perron, elle ne s'attendait pas à trouver l'habitation sens dessus dessous et encore moins la vieille dame ligotée sur une chaise au fin fond du garde-manger, la tête en sang, sans vie. le jeune couple de lieutenants de la Gendarmerie de Châlons-en-Champagne formé par Frank Launay et Émilie Duhamel conclut à un cambriolage qui a mal tourné étant donnée la maison vandalisée. La région depuis quelque temps est victime d'une bande s'adonnant au homejacking « des vols rapides avec menace commis chez des particuliers ». Pourtant un porte-monnaie contenant 2000 francs, n'a pas disparu, le duo de lieutenants semble persuadé que le vol n'était pas le mobile et que les voisins ont forcément vu quelque chose. Finalement prise de remords une voisine finit par avouer quel a vu une voiture blanche le jour du meurtre partir en trombe de la ferme et qu'elle a même accroché le portail, un élément précieux qui associé à d'autres va permettre de faire avancer l'enquête. On est en 1999 et à cette même période, non loin de là, le jeune Aurélien Cochet fait des recherches dans la maison de son grand-père sans savoir que son histoire familiale est infiniment liée à cette femme Nicole Brachet que l'on a retrouvée morte. Aurélien Cochet est professeur en classes prépa cinéma et audiovisuel, une passion qu'il a héritée de son grand-père paternel « Abuelo », il a la trentaine et accepte avec une certaine indifférence les aléas que la vie lui réserve. Son père jeune divorcé est décédé d'un accident de voiture à l'âge de 46 ans, on venait de lui diagnostiquer un cancer, accident de la route ou suicide Aurélien a toujours eu un doute. Sa soeur cadette Anna a toujours été dépressive après le décès de ce père auquel, elle était très attachée. L'embolie cérébrale qui vient d'emporter le grand-père n'est pas pour arranger les états d'âme du frère et de la soeur, Alice la compagne du grand-père les aide à faire le tri dans cette grande maison qu'il faut débarrasser de toutes ces vieilleries accumulées au fil des ans. En triant les bobines de film, Aurélien déniche en haut d'une étagère comme si on l'avait caché, un carton ou est collé un post-it indiquant le nom d'Hélène Tournier et un numéro de téléphone. Dans le carton, il découvre une bobine de film 9,5 mm, un format datant d'avant les années 50. Au visionnage, le film met en scène de grandes jeunes femmes, blondes, enceintes, des infirmières, une nursery aménagée dans un manoir. La scène suivante révèle un salon de réception où son grand-père et un officier SS trônent sous une banderole affichant « wilkommen ». Son grand-père était médecin gynécologue obstétricien, Aurélien se rend compte qu'il n'a jamais vraiment parlé de la Seconde Guerre Mondiale en dehors du fait qu'il avait sa carte de Combattant Volontaire de la Résistance ce qui concorde bien peu avec ce qu'il a vu sur le film. Il se garde bien de révéler à sa soeur ce qu'il a découvert, en faisant quelques recherches sur Internet, il apprend l'existence de « Lebensborn » ou « fontaines de vie » qui sont en fait des maternités qui accueillaient des femmes enceintes de SS ou de la police afin de préserver la « race aryenne », deux centres ont existé en France (un est purement fictionnel). Aurélien veut comprendre pourquoi son grand-père qu'il admirait tant a tu cette partie de sa vie, il appelle le numéro de téléphone mentionné sur le post-it sans savoir encore que les secrets qu'il va déterrer vont changer sa vie à tout jamais. C'est un puzzle de longue haleine que l'auteur a mis en place, alternant présent et passé révélant la pratique de la sélection raciale durant la Seconde Guerre Mondiale sur le sol français. L'intrigue est fort bien construite, n'offrant pas un suspens haletant mais un style fluide et une approche historique intéressante car pas lassante du tout. Comme dans son précédent roman « La ronde des innocents » l'auteur a construit son histoire en une double enquête ceci dit peu de place à l'enquête policière, le roman est surtout consacré à Aurélien et à l'histoire de sa famille. Sa pugnacité aura raison des lourds mensonges familiaux et la vérité n'est pas toujours celle que l'on croit. Un thriller très soft qui manquera d'action pour les puristes mais qui plaira à ceux et celles qui aiment dénuder les fils des secrets de famille. Ce livre a été lu dans le cadre de l'opération Masse critique organisé par Babelio que je remercie ainsi que son partenaire les éditions Points.
Lien : http://ma-bouquinerie.blogsp..
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Je découvre Valentin Musso à travers ce chef d'oeuvre.
C'est une intrigue très bien construite dans laquelle Valentin Musso m'a entraînée dès les premières pages. Il m'a étonnée jusqu'à la dernière ligne avant le prologue.
C'est aussi un roman qui s'inscrit dans une page peu illustrée de la Seconde Guerre Mondiale, celle d'un "lebensborn" implanté par les Allemands en France.
J'ignore pourquoi, pour les besoins de cette histoire, Valentin Musso a inventé une seconde maternité dédiée à l'eugénisme allemand, alors que, historiquement, il n'en a existé qu'une seule en France, à Lamorlaye, dans l'Oise, mais cela ne nuit en rien à ce roman totalement addictif.
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Un thriller rondement mené qui nous entraîne dans les secrets de famille et dans l'atmosphère trouble de l'Occupation.
Aurélien Cochet est un jeune professeur de français et à l'occasion du décès de son grand père, il découvre que celui-ci a travaillé dans une "lebensborn" autrement dit une maternité nazie ou plutôt un haras humain. Ces établissements avaient pour vocation d'accueillir des jeunes femmes enceintes des membres de la SS.

Aurélien va trouver de l'aide en la personne d'une jeune universitaire et va devoir lever le voile sur de lourds secrets de famille qui ont déjà terrassé sa soeur.

Un bon roman au rythme vif, alliant des faits historiques à une enquête vivante et bien menée.
C'est le deuxième livre de Valentin Musso après "La ronde des innocents" sorti en 2011.
Valentin est le frère de Guillaume et,me semble-t-il, n'a rien à envier au talent de son frère...
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Bien contente d'avoir replongé dans l'univers de Musso ! Et ce bouquin était dans ma PAL depuis une éternité. Je ne sais pas pourquoi je ne l'ai pas ouvert avant. Ce bouquin a été une très bonne lecture. Il regroupe des personnages fouillés, une histoire qui tient la route, en lien avec la seconde guerre mondiale... Tout pour me plaire. J'ai pris beaucoup de plaisir a la lecture !! Un très bon moment de lecture.
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Un MUSSO peut en cacher un autre, Valentin le frère moins connu qui gagne à l'être.
Après une première lecture, « le murmure de l'ogre » déjà très appréciée, j'ai littéralement dévoré ces « Cendres froides », roman policier sur fond historique.
Une intrigue double qui mêle une enquête sur l'assassinat d'une vieille dame et les recherche d'Aurélien pour découvrir le passé de son grand-père décédé et son rôle pendant la seconde guerre mondiale.
Cette quête de la vérité amènera Aurélien à faire resurgir des secrets de famille enfouis depuis des années qui vont bouleverser son existence et celle de sa soeur dépressive depuis la mort accidentelle de leur père.
L'histoire est passionnante , le style agréable et on découvre des faces cachées de la « Grande Histoire »
Un petit bémol, la relation sentimentale entre Aurélien et la jeune (et jolie) personne qui l'aide dans ses recherches qui ne gâche rien mais n'apporte rien non plus (à mon humble avis).
Un auteur à découvrir et un très bon polar à lire.
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Certaines vies sont des étangs paisibles, sans drame, sans heurt. D'autres sont traversées par de torrents fougueux ou des secousses sismiques. C'est ce que nous raconte Valentin Musso, agrégé de lettres et petit frère de Guillaume, dans son second roman.

La toile de fond de ce roman est passionnante et particulièrement bien documentée. Enseignant la Seconde Guerre Mondiale, je connaissais l'existence des Lebensborn et leurs principes mais j'ignorais qu'il y en avait eu une en France et une à côté de chez moi. Ce fut un sacré choc. Même si l'auteur prend quelques libertés (qu'il précise d'ailleurs en fin de récit), il veille à respecter la vérité historique tout en s'en servant à merveille pour développer son intrigue. le tout nous offre un récit bien construit et passionnant nous menant de découvertes en découvertes, sur les traces d'un passé douloureux qu'il est important de connaitre.

Mêlant habilement Histoire et secrets de famille et alternant les chapitres contemporains et les épisodes du passé, Valentin Musso nous offre un thriller palpitant servi par une écriture précise au vocabulaire pointu. Pas de temps mort, pas de répétitions, mais une intrigue rythmée et parfaitement orchestrée.

Lien : http://argali.eklablog.fr
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Cela fait un moment que j'ai ce livre en e-book, souhaitant le faire dédicacer je me suis lancée dans le périple de son achat papier, celui-ci n'étant plus édité il est nécessaire de se le procurer d'occasion.

Les sites proposant ce type d'achat étant désormais légion il en fallait plus pour m'arrêter, j'ai donc lu ce récit en numérique le commençant assez tard dans la soirée, pour le terminer en journée le lendemain dans sa version papier.

Dès les premières pages le corps d'une dame âgée Nicole est retrouvé ligoté sur une chaise, le surnom de la victime étant "La Demoiselle". Il ne m'en fallait pas beaucoup plus pour engloutir ce récit ou il est question d'une certaine période historique également.

J'ai aimé suivre le personnage d'Aurélien qui vient de perdre son grand père et qui va trouver des pellicules dans la maison de celui-ci, un de ces films va confronter Aurélien à un sujet dont personne ne parle dans sa famille.

On sent d'ailleurs une petit ressemblance entre le personnage d'Aurélien et celui de Valentin Musso sur certain points d'ailleurs, le fait d'être professeur ou d'aimer le cinéma.

Je dois avouer que je me tourne de plus en plus vers ce type de récit historique/policier qui permet en plus de tourner rapidement les pages de s'instruire en même temps.

Une bonne lecture comme souvent avec l'auteur que j'aime cependant moins sur certains titres.
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Sachant que l'auteur est le frère de Guillaume Musso, j'etais un peu réticente à attaquer Cendres froides car je craignais d'être déçue.
Mais, cela n'a pas été le cas : je me suis vraiment laissée emporter par l'histoire très bien menée, documentée et bien écrite avec, en alternance, des chapitres qui se déroulent à la fin des années 90 et d'autres pendant l'occupation.
Le héros, proche de la quarantaine, apprend que de lourds secrets pèsent sur sa famille (d'où le va et vient entre ces 2 periodes).
Ces secrets ne sont pas sans conséquences sur les vies d'Aurélien et de sa soeur Anna.
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Mais je rêve ! L'action se passe en France (Châlons) ! Les gens se déplacent en Peugeot, ou en Renault 19 ! C'est bien, Valentin, de laisser un peu tomber Cope Cod et autres...
Toujours ce vocabulaire, inattendu dans un thriller, mais que j'adore croiser : emmantelé, arthroplastie, théodolite, pinnules, sinciput, mistelle... et pourtant le style ne semble pas pédant.
La majorité est rédigé à la première personne, rapporté par Aurélien Cochet>> plus d'authenticité au récit.
Un thème a déjà été traité - ou sera traité dans d'autres opus- ce qui est caché dans la famille, les fameux secrets de famille, ne peut qu'apporter des désagréments lorsque un jour ou l'autre ces secrets sont éventés : "Certaines choses sont trop pénibles pour être appréhendées sur le coup. Ce n'est que plus tard, dans la solitude, le souvenir, que pointe la compréhension ; quand les cendres sont froides, qu'on regarde autour de soi pour se retrouver dans un monde entièrement différent. (Donna Tartt)" Cette citation est placée en exergue d'un chapitre, et explique le titre du roman.
D'autre part, le roman porte un éclairage sur un point d'histoire: les lebensborn. Intéressant, et inquiétant.

Comme d'habitude, je ne raconte rien de l'histoire; d'autres s'en chargent, mieux que moi. Ce que je peux en dire, c'est que le livre m'a intéressé. A découvrir
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Aurélien Cochet enseigne les techniques audiovisuelles à l'université. Il est séparé de Laurence qui a emmené leur fils à Rome où elle partage sa vie avec un nouveau compagnon. Quand son grand-père paternel, affectueusement surnommé Abuelo, ex-gynécologue renommé, décède, Aurélien ne s'attend pas à exhumer des paperasses familiales, un vieux film qui montre celui qu'il considère comme une figure intouchable de son enfance, qui lui a inoculé le virus du cinéma, en compagnie d'un haut dignitaire nazi, dans un lebensborn.


Lancé à la suite de cette découverte sur les traces de son passé et de la vérité, Aurélien trouve en Héloïse une alliée précieuse et très documentée puisque la jeune femme prépare une thèse sur ces «fabriques d'enfants parfaits », qui représentent la face cachée de la politique eugéniste nazie. Et pendant ce temps, Nicole Brachet, octogénaire misanthrope, est retrouvée assassinée chez elle, à quelques encablures de la maison des Cochet... Ces deux événements sont-ils liés, et si oui, comment ?


« Les lebensborn, "fontaines de vie ", ont été fondés en 1935 en Allemagne, sous le contrôle du RuSHA, un organisme créé pour la protection de la femme et de l'enfant mais qui se chargeait aussi de vérifier la pureté raciale des membres de la Schutzstaffel, les SS donc. Concrètement, il s'agissait de cliniques accueillant les femmes ou amies des hommes de la SS ou de la police. le lebensborn devait donner la possibilité aux mères "racialement valables" d'accoucher puis d'offrir leur enfant à la SS qui s'occuperait de sa protection et de son adoption. C'était là un moyen de relever la natalité et de fortifier la " race aryenne ". Beaucoup de filles, souvent victimes de la propagande, intégrèrent ces lebensborn pour avoir la chance de donner un enfant au Führer » (p. 80).


A partir d'un fait historique rarement évoqué, la création par les nazis à Lamorlaye dans l'Oise, de l'une de ces effrayantes maternités, Valentin Musso réalise un roman brillant et puissant, dans lequel la grande Histoire fait irruption dans une petite histoire familiale qui apparaît au gré des révélations bien plus complexe que les apparences le laissent croire. Grâce à d'habiles flash-backs, le lecteur partage en alternance, la vie quotidienne de la famille Weil durant la seconde guerre mondiale, ostracisée, spoliée, victime des lois anti-juives puis d'une police française zélée et soumise, avide de plaire à l'occupant en anticipant ses exigences.


D'une crédibilité irréprochable, historiquement très documentée, l'intrigue complexe et passionnante est servie par le style élégant, riche, mais non pesant de l'auteur. Une très grande réussite.
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