En 2021, autrement dit quinze après «
Je sais »,
Ito Naga réitère l'expérience de cette poésie sémillante & fugace et publie «
Je sens » :
« 1.
Je sens n'est pas
je sais. 2.
Je sens décrit l'autre moitié du monde. »
Le recueil est fondé sur le même principe que «
Je sais. » : 469 bribes poétiques commençant toutes par «
Je sens ». Entre le haïku et l'aphorisme, les «
je sens » naissent du jeu de mot, de l'observation du quotidien, de la mise en concurrence de la physique et des émotions, de la connaissance et de l'intuition, du visible et de l'invisible. du lien qui unit la sensation à l'émotion. " 223.
Je sens que la phrase de
Pessoa " J'ai la dimension de ce que je vois." ne dit pas tout."
Parfois le but est atteint en une ligne. Parfois, la dimension narrative de cette poésie aussi sensible que ludique permet comme une historiette de se développer, comme une fable avant que ne tombe le couperet des mots.
« Depuis
Je sais, son premier livre, on connaît la manière subtile d'
Ito Naga, son art de débusquer sous l'apparence ordinaire de l'évidence, cet entrelacs de sens et de correspondances secrètes que cachent l'événement infime et l'instant banal. Voilà qu'aujourd'hui, l'astrophysicien qu'il est aussi, nous invite à sa façon toujours enjouée, à partager son regard sur ces lois aussi exactes que mystérieuses qui régissent la grande demeure universelle. » écrit
Jean-Pierre Siméon à son propos.
Une question ne trouve pas de réponse : 469. C'est le nombre exact d'aphorismes dans les deux recueils. Je n'ai pas craqué le code. Mais si je peux me permettre un conseil :
470.
Je sais que
Je sais &
Je sens se répondent.
471.
Je sens que lire
Je sais avant
Je sens, apporte une dimension supplémentaire au délice du lecteur, grâce au jeu de l'auteur.
Et pour le plaisir de faire pareil qu'
Ito Naga :
472.
Je sens, que tu sens, qu'il sent, que nous sentons, que vous sentez, qu'ils sentent, que j'ai lu
Je sais &
Je sens avec le même plaisir.