Voilà un bon petit polar qui nous entraîne dans le milieu de l'art et celui de la voyoutocratie en col blanc, sans temps mort ni fausse note.
Le commissaire Bastiani en poste à Monaco, enquête sur la mort suspecte de Massena, galeriste internationalement renommé. D'une jolie veuve à des mafieux russes en exil, de Paris à la Suisse, il va se retrouvé confronté aux sales arrière-cours du marché de l'art, à un tableau disparu de Modigliani, à la corruption de ses supérieurs et finalement, à... No spoil !
C'est bien écrit - et donc bien traduit de l'italien, - et plutôt bien ficelé pour un premier essai policier (Massimo Nava est journaliste et plutôt auteur de biographies), avec un rythme assez lent malgré des chapitres souvent courts, qui laisse le temps à l'auteur pour quelques digressions historiques ou artistiques bienvenues.
Je ne serai pas étonné que Bastiani devienne récurrent. Si c'est le cas, vivement la suite !
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Je me faisais un plaisir de lire ce livre acheté en sortant de l'exposition Modigliani, à l'Orangerie.
Le début est prometteur. le cadavre salement mutilé (mutilation plus jamais évoquée, ni justifiée par la suite) d'un collectionneur d'art, Massena, est découvert dans la très chic capitale monégasque. Au centre de l'intrigue, la disparition d'un superbe tableau de Modigliani, qui donne son titre au livre.
Le commissaire Bastiani est chargé de résoudre l'affaire, plus ou moins accompagné par l'élégant juge Labrosse.
On croise quelques femmes, toutes très belles, parfois mortes : russes, d'une beauté stupéfiante, qui jonglent avec l'argent et les belles voitures et au charme desquelles Bastiani n'est pas insensible. Il faut bien quelques scènes de sexe !
Les truands ne sont pas en reste, des méchants, russes le plus souvent mais qui se livrent à des trafics internationaux, de Monte-Carlo à la Suisse, Paris, les USA. On s'y perd un peu dans une intrigue malmenée. Sont dénoncés les trafics de l'art, l'exploitation des femmes qui viennent de l'est... La richesse indécente des protagonistes semble plutôt être là pour exciter le lecteur que pour être remise en cause.
Bref, je n'ai pas beaucoup apprécié ce roman. Je m'en étais fait une toute autre idée, davantage liée à l'histoire de l'art, qui n'est en fin de compte qu'un prétexte.
De plus, je trouve que c'est assez mal écrit et traduit. J'ai trouvé des italianismes traduits littéralement, des phases mal construite et l'intrigue mériterait d'être retravaillée par un éditeur plus exigeant.
À réserver aux amateurs de polars à lire dans le train ?
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C'était le portrait de sa muse, Lunia Czechowska. Leur relation fut brève et tourmentée, comme toutes les histoires d'amour de Modigliani. Luna était brune, avec de grands yeux bleus : une juive polonaise exilée à Paris. Modigliani lui a fait une dédicace : La vie est un don de quelques-uns à beaucoup, de ceux qui savent et possèdent à ceux qui ne savent et ne possèdent.
Un tableau ne peut pas être volé : il appartient à l'humanité !
le climat d'insécurité ne diminua jamais. au contraire une menace terroriste d'une autre nature pesait plus que jamais sur la ville entière. mais les parisiens continuaient à vivre. les nuits étaient bruyantes longues et bondées.
avec les années il avait appris que le travail d'un bon enquêteur est fait de méthode, de vérifications et de détails en apparences insignifiants mais qui finissent par donner une vue d'ensemble et mener à l'assassin.
que dire d'autre après 8 heures de vol déphasé par le décalage horaire et l'inconfort des sièges, dont le standing est de nos jours inversement proportionnel aux restrictions budgétaires des compagnies?