Le secret de Van Gogh

Je n'ai pas lu les autres romans d'Eric Mercier, je le découvre donc avec cet opus évoquant mon peintre préféré.

Nous suivons donc Frédéric Vicaux, Commandant, et son adjointe Laëtitia. Ils sont chargés de l'affaire Courtois. Cet homme d'affaires a été assassiné chez lui, dans son lit. Aucune trace ne montre que la victime s'est débattue. Mais un fait reste bizarre : il a eu l'oreille gauche tranchée. Evidemment, cela fait penser au célèbre peintre Van Gogh. Et quand Frédéric retrouve dans le coffre-fort un tableau de ce dernier, peint en collaboration avec Gauguin, le mystère s'épaissit…

J'ai aimé l'érudition artistique de l'auteur, délivrée de façon très simple, sans ambages, de façon à s'intégrer pleinement dans ce polar. En revanche, j'ai trouvé quelques longueurs et quelques erreurs de syntaxe. Mais j'ai passé un bon moment et au final, c'est bien cela le plus important.
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Tout ce que j'aime se trouve dans le livre d'Éric Mercier, le secret de van Gogh : une intrigue palpitante sur fond d'histoire, l'amitié houleuse entre Gauguin et Van Gogh. Un excellent divertissement.

Frédéric est policier. Après une fusillade, alors que son équipe tentait d'appréhender un malfrat, un de ses coéquipiers est gravement blessé. Il est dans le coma, un drame qui va courir tout au long du roman, peut-être pour donner un peu d'humanité à notre enquêteur.

Rapidement blanchi par l'IGPN, la police des polices, Frédéric peut maintenant s'atteler à la résolution du crime, plat de résistance du livre. Un homme a été découvert mort, étouffé par un oreiller, il a eu une oreille tranchée. Voilà, nous y sommes, la personnalité la plus célèbre à l'oreille tranchée, c'est Van Gogh bien sûr. Certes, mais quel est le rapport entre le meurtre d'un ancien patron de BTP et le peintre mythique ?

Éric Mercier va vous emporter dans une intrigue pleine de rebondissements, et lorsque j'ai pensé avoir deviné l'assassin et ses raisons, j'avais tout faux. Il y a une ou deux incohérences qui m'ont fait tiquer (mais pas Frédéric). Bref, j'ai passé un bon moment grâce à cette histoire. Et ce n'est pas tout.

Être embarquée dans un roman policier et tout oublier, c'est déjà un bonheur. Quand en plus l'auteur me régale de faits que je ne connaissais pas sur Gauguin et Van Gogh, c'est une explosion de plaisir.

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En 1888, Van Gogh et Gauguin se rencontrent à Arles pour quelques semaines de cohabitation tumultueuses

135 ans plus tard, un homme est retrouvé mort dans son lit avec une oreille sectionné et une photo d'un tableau dans son coffre-fort

Les Arlésiennes en promenade tel est le titre donné à ce fameux tableau qui sera l'objet principal de cette histoire

On suit alors Frédéric, commandant de police, durant son enquête pour retrouver l'assasin

Ainsi qu'Anne, sa compagne travaillant dans le milieu de l'art, qui se chargera de retrouver les précédents propriétaires du tableau à 4 mains de van Gogh et Gaguin

On se retrouve alors avec 2 enquêtes en parallèle, changeant de point de vue d'un chapitre à l'autre, "Anne" étant mes chapitres préférés pour son amour de l'art, l'histoire de van Gogh et parce que le temps d'un instant, on a envie d'y croire à ce tableau

Malgré quelques facilités et trous d'intrigue, je trouve l'écriture agréable et l'histoire passionnante (points bonus pour la couverture, la mise en page et le chapitre "le vrai du faux"

Au-delà de l'enquête et de l'artiste, une des forces du récit, c'est le coté humain des personnages que ce soit par le passé de Frédéric et d'Anne, la relation qu'à Frédéric avec son fils et bien sûr le Monstre qu'est la victime, qu'on apprendra à connaître à travers les pages

Une phrase résume assez bien toute l'histoire d'ailleurs : "Ce serait plus simple si les victimes étaient de belles personnes et les assassins des salauds"

L'enquête de police patauge, nos personnages galèrent et c'est peu de le dire (d'aucuns pourraient trouver que l'histoire est lente, mais je trouve que c'est justement plus plaisant ainsi, si je veux une histoire de police où tout se résout facilement, je vais regarder Scooby-Doo)

J'ai vraiment apprécié le style de l'auteur, et je me hâte à découvrir et mieux comprendre la vie des personnages ; je vais donc lire plus d'Eric Mercier et je vous le recommande chaudement

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Avec "Le Secret de van Gogh", Éric Mercier signe un nouveau polar talentueux à l'intrigue efficace et au dénouement inattendu, où les interrogatoires des différents suspects succèdent à ceux des commissaires-priseurs, des conservateurs de musées et des spécialistes de van Gogh.

Éric Mercier, docteur en histoire de l'art et commissaire d'exposition, manie érudition et suspense avec brio. Après "Dans la peau de Buffet", sur la folie meurtrière d'un fanatique du peintre misérabiliste, et "Fauves", qui explore l'impétuosité de la peinture fauviste, et "Panique à Drouot", qui dévoile la cruauté qui hante le monde du marché de l'art parisien, Éric Mercier revient avec "Le Secret de van Gogh".

En 1888, Paul Gauguin rejoint Van Gogh à Arles, dans la maison qu'il a louée, pour y fonder l'Atelier du Midi. Mais leur amitié est de courte durée. Un soir de décembre, pris d'une crise de folie, Van Gogh se coupe l'oreille et Gauguin fuit la ville.

Près de deux siècles plus tard, un homme d'affaires est retrouvé assassiné chez lui… l'oreille tranchée. Dans son coffre-fort, la police met la main sur la photo d'un tableau représentant des Arlésiennes en promenade. La toile est expertisée et se révèle alors être une oeuvre peinte par Van Gogh et Gauguin lors de leur cohabitation. le commandant Frédéric Vicaux et son adjointe Laetitia Roux, de la brigade criminelle de Paris, sont chargés de l'enquête. le tableau, introuvable, cacherait-il les clés de cette mystérieuse affaire ?

Je remercie les @Editionsdelamartiniere et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir ce roman captivant.

Malgré quelques longueurs qui ralentissent le rythme de l'intrigue, j'ai bien aimé ce roman policier qui mélange en quête et art. Comme les ennemis potentiels de la victime sont nombreux, les mobiles du crime se multiplient aussi, tout comme les alibis !

L'auteur sait communiquer sa passion pour l'art à ses lecteurs car, même si vous n'êtes pas amateur d'art, les mots ou situations plus techniques nous sont expliquées simplement. Dommage que certains détails sur la vie du commandant de police semblent un peu superflus et inutiles à la compréhension de l'intrigue !

Je ne connaissais pas du tout ce romancier, historien d'art, jusqu'à ce que le titre m'interpelle sur la plateforme Netgalley, à laquelle je viens de m'inscrire afin d'écouter les livres audio du jury Audiolib 2024.

C'est une plateforme pour les professionnels du livre et également pour les rédactrices, comme moi. On peut y lire des livres en avance ou dès leur sortie, à condition de donner notre avis, utile pour les éditeurs.

Et j'ai bien fait de "solliciter" le secret de van Gogh de Eric Mercier, car je viens de passer une bien bonne journée à le lire d'une traite.

L'histoire :

Elle se situe à deux niveaux, bien imbriqués.

Le commandant Frédéric Vicaux de la Brigade criminelle de Paris nous raconte son enquête à la 1ère personne (j'aime bien ce procédé narratif), avec la capitaine Laetitia Roux et son équipe, pour élucider le meurtre de Maxime Courtois. Un personnage abject, chef d'entreprise richissime de 68 ans, à la retraite, qu'on retrouve chez lui mort, assassiné au Taser et étouffé, et avec une oreille en moins... coupée à la Van Gogh !

Cette comparaison n'a rien de fortuite, on découvre assez vite que l'homme détient dans son coffre-fort la photo d'un tableau qui, on l'apprend ensuite, aurait été peint conjointement par Van Gogh et Gauguin lors de leur séjour commun à l'atelier du Midi en 1888 !
Le mobile pourrait donc être le vol de ce tableau, dont on ne sait pas encore s'il est en bon état et si on pourra le retrouver.

Entre autres mobiles, car l'homme ne se faisait que des ennemis, en famille ou à l'extérieur, ce n'était pas les raisons qui manquaient pour l'assassiner, croyez-moi !

En parallèle, Anne Naudin, la compagne avec qui Frédéric entretient une relation à distance puisqu'elle habite Berlin, se rapproche de lui en revenant à Paris pour le travail, et va mener l'enquête sur le tableau manquant.
Car son métier à elle, associée dans un cabinet d'art berlinois, c'est de pouvoir restituer aux familles les oeuvres d'art volées par les nazis, même si celles-ci, confisquées ensuite aux nazis, "appartiennent" dorénavant à des musées.

C'est donc la personne la plus à même de comprendre qui ont été les différents acheteurs depuis la création du tableau, cela pourrait aussi ajouter des pistes pour l'enquête policière, ou les écarter définitivement.

Frédéric et Anne étaient déjà des personnages de romans précédents, et pourtant sans les avoir lus, on comprend leur histoire. Ils auraient dû être parents, mais le tragique de l'existence en a décidé autrement, ils doivent apprendre à vivre avec. Cette enquête semble les rapprocher.

On découvre au fur et à mesure la personnalité extrêmement sombre de Courtois, on fait connaissance avec ses enfants et son frère, et l'enquête donne du fil à retordre au commandant, elle est complexe, mais un cold-case pourrait bien faire avancer l'instruction en cours.

Il y a tout au long du roman des histoires secondaires que j'ai appréciées : histoires de famille pour les uns et les autres, un collègue dans le coma depuis le début du roman, plein d'infos sur le Musée d'Orsay et le monde de l'histoire de l'art.

Le roman faisant 360 pages, l'auteur a bien sûr eu le temps de camper ses personnages, et d'amener les situations, et il l'a fait avec méticulosité et de façon plaisante pour les lecteurs.

La forme :

Tout au long du roman j'ai aimé l'écriture fluide et élégante, les pointes d'humour sans jamais en faire trop, un style vraiment agréable.

J'ai beaucoup apprécié d'apprendre sur les deux peintres, sur leur histoire commune, et l'enquête menée par Anne était bien intéressante.
Le monde de l'art avec ses differents protagonistes, permettait de faire un contrepoint bienvenu, avec l'investigation en cours, et la personnalité étouffante de Courtois !

Tout était clair et facile à comprendre, y compris l'enquête policière, amenée avec rigueur et clarté, sans lourdeur comme parfois on peut trouver dans certains polars.

Un auteur nouveau pour moi, et à suivre !