Les Aphrodites, Tome 1 : Intrigante Agathe

Les Aphrodites n'ont pas exercé sur moi le charme qu'on était pourtant en droit d'attendre s'agissant d'une bd un peu libertine et sensuelle. Il faut dire que le dessin certes élégant ressemble à des esquisses et que le scénario semble se baser sur un vieux roman digne du marquis de Sade.

On aura droit à un verbiage façon XVII ème siècle ce qui rend la lecture d'une pénibilité remarquable. On aura tout de même appris que la franc-Maçonnerie avait également ses sociétés secrètes façon version érotique.

Une bd dans l'ensemble trop bavarde qui ne laisse aucune place à l'action. du coup, ce manque de fluidité aura raison de notre patience.

Ce premier tome de la série des "Aphrodites" permet de découvrir en partie le roman de Nerciat (que je n'ai pas encore lu).
On y retrouve le style libertin, joyeux, heureux d'autres oeuvres de Nerciat comme "Félicia".

Coté dessin, on retrouve le style de Emmanuel Murzeau dans "L'académie des Dames" qui lui illustre un roman de Nicolas Chorier.
A l'inverse des BDs habituelles, Murzeau utilise l'aquarelle, et cette fois-ci en noir et blanc.
Du coup, il y a un bon équilibre entre le dessin et le texte, qui se complètent harmonieusement.

Dans le préambule il est indiqué que l'ordre ou la Fraternité des Aphrodites, aussi nommés Morosophes, se forma dès la Régence de Philippe d'Orléans, à la fois homme d'Etat et homme de plaisir.

Un jeune Chevalier arrive dans un château isolé, y retrouve Mme Durut (concierge de l'hospice des Aphrodites) et les retrouvailles sont très chaudes .....
A l'étage Mme la Duchesse prend son bain ...et va aussi faire la connaissance du Chevalier ...
Arrive aussi Mr le Comte, qui va d'abord folâtrer avec Célestine ...
Puis tout ce beau monde va se retrouver ensemble ...

Donc un travail agréable de Murzeau, qui donne envie à la fois de découvrir les tomes suivants de la BD, mais aussi le roman original de Nerciat :-)

Premier tome de la série des Aphrodites. le retour du fils prodigue dans une maison close de luxe à la fin du XVIIIème. le langage de cette époque sied bien à ce genre de scènes libertines. Les femmes accueillent l'Apollon et le goutent... L'usage du dessin monochrome est un peu risqué et atténue la sensualité des images.