Leur domaine

Après quinze ans passés aux Etats-Unis, Carl revient sur le domaine familial toujours habité par son frère aîné Roy. Son retour, accompagné par sa jeune épouse et le projet de construire un hôtel de luxe, va raviver de vieilles rancoeurs et réveiller de dangereux secrets de famille.
Le roman lest maîtrisé et abouti mais aussi terriblement long.
On a l'impression d'attendre quelque chose tout le long et lorsque l'horreur s'invite elle est suffisamment lente elle aussi pour que l'on soit exclu de la peur qu'elle pourrait engendrer.

Le billet de Chantal pour Collectif Polar
Voilà une histoire de famille comme on les aime, bien sombre, bien complexe, qu'on ne peut pas lâcher avant d'être arrivé à la dernière ligne… Disons-le d'emblée, c'est une intrigue digne d'une tragédie antique, où les héros foncent vers leur destin sans pouvoir faire grand-chose parfois.
Étant une fidèle lectrice de l'auteur (j'ai pratiquement lu tous ses opus), je savais que j'aurais de belles heures de lecture. Mais parfois, dans la bibliographie d'un auteur, certains titres marquent plus que d'autres. Eh bien, c'est le cas pour celui-ci.
Les frères Opgard se retrouvent après des parcours différents et une réussite inégale. le narrateur est l'aîné, Roy, resté au pays, travaillant dans un garage, féru de mécanique, et vivant dans la maison héritée des parents, dans un village austère de montagne, où tout le monde se connaît et connaît les heurs et malheurs de chacun. Un beau jour, débarque Carl, celui qui a quitté le village pour faire des études au Canada et peut-être vivre une meilleure vie que dans ce village perdu. Il est accompagné de Shannon, son épouse, une jeune architecte, qui bientôt, sans le vouloir forcément, va devenir un coin dans les relations des deux frères, « coin » que va soigneusement cacher Roy. Carl a un grand projet : construire un hôtel de luxe qui attirerait une belle clientèle dans le village et apporterait une certaine richesse à tous les habitants, son idée étant de monter un financement participatif pour ce projet. Mais bien sûr, tout ne va pas se passer comme prévu. La personnalité des frères s'est construite sur une enfance à la violence cachée, recouverte du voile de la normalité au sein d'une famille apparemment banale. Roy protégeait le petit frère comme il pouvait. L'on apprend petit à petit que des morts jalonnent la vie des adolescents puis jeunes adultes. S'ils veulent vivre/survivre, il leur faut éliminer ce qui gêne quand ce n'est plus supportable. Les deux frères ont une aide toute trouvée dans la géographie des lieux : la maison est située sur une hauteur, au bout d'une mauvaise route aux virages dangereux, particulièrement en hiver. D'ailleurs, les parents se sont tués dans ces virages, leur voiture faisant un plongeon vertigineux au fond du ravin…
Ambiance tendue de bout en bout, secrets et de famille et du village, envie acharnée de trouver un équilibre pour Roy, âpreté des rapports humains, jalousie, passion, toute la gamme des sentiments est là, dans ces quelque 620 pages… C'est formidablement addictif, on comprend les personnages, leurs motivations, malgré leur noirceur (à divers degrés, certes), on en sort un peu étourdi, et on se dit « Vivement le prochain titre de Nesbo » !
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Le talent de Jo Nesbø n'est pas en cause. Ce gars est doué. Mais cette histoire est tordue, malsaine, nauséabonde. L'esprit de famille prime le bien et le mal, prévaut sur le reste de l'humanité. Mon être a refusé ce principe de vie. J'ai senti très vite l'embrouille au retour du cadet et de sa jeune femme. Je me suis régalé avec les cent premières pages, peut-être même les cent-vingt premières et puis quand le sordide a pointé son nez, son odeur insidieuse m'a rebuté et m'a soufflé « tu ne peux pas aimer cette lecture. »
Je termine sur un paradoxe : rejeter une histoire bien torchée, oublier le talent à décrire un petit bourg norvégien dépérissant, parce que je refuse d'être un lecteur que l'on sidère avec de la viande avariée (faisandée ?).
J'étais ravi de voir Nesbø délaisser l'inspecteur Harry Hole. Vivement qu'il revienne mener une nouvelle enquête.



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Petits meurtres en famille

« Leur domaine » est LE Nesbø qui sort de l'ordinaire. Il n'est pas une application du mécanisme polard comme le sont les aventures plus ou moins intéressantes d'Harry Hole, ni un exercice de style téléphoné comme Macbeth. Il se déroule mollement dans le paysage grandiose et inhabité de montagne pelée avec vue plongeante sur un lac, qui environne la ferme d'Opgard. C'est le bout du monde : la route qui y conduit serpente au bord du ravin et s'arrête là. Elle part d'un petit bourg appelé Os qui est également un microcosme reculé où l'espionnite, les rivalités, les trahisons et les ragots vont bon train.

J'ai adoré cette ambiance d'huis clos où les protagonistes s'enfoncent dans des solutions de plus en plus radicales qui créent des secrets de plus en plus lourds.

Des méchancetés, voire des horreurs sont dites avec détachement et humour noir. Chaque personnage est fouillé, bien différencié dans sa complexité, ses faiblesses, voire ses vices.

À qui peut-on faire confiance ?

De qui doit-on se méfier ?

Du grand Jo Nesbo qui quitte son domaine de la série policière Harry Hole pour un roman noir que j'ai bien apprécié.
On retrouve le talent du Norvégien pour la mise en intrigue et sa capacité à nous emmener très loin de la situation de départ, multipliant les rebondissements tout au long des six cents pages de son roman.
Le retour d'un petit frère dans ce qui apparaît comme un trou perdu quelque part dans la campagne froide et montagneuse de Norvège, avec une Cadillac et une épouse de la Barbade, venus tout droit de Toronto, Canada.
"Petit frère" car le personnage principal est un grand frère, lequel ressemble assez fortement à Harry Hole héros de la série policière. Un flash back d'entrée de roman présente le reste de la famille, les parents notamment le père. Donc, une histoire de famille compliquée qui sert d'intrigue. Un projet immobilier improbable dont on se demande tout au long du roman s'il aboutira. Un village où les habitants vivent dans une immobilité spatiale et temporelle. Les figures du lensmann (sorte de shérif) fils du précédent lensmann, du maire paternel et influent, de sa fille qui éloigne les prétendants par son intelligence, du vendeur de voitures d'occasion véreux et de son épouse, de la coiffeuse médisante... tout ce (pas très joli) monde vit en circuit fermé comme on peut l'imaginer dans les campagnes isolées des grands pays développés. Il me vient l'image de la série "Twin Peaks", avec un rien d'étrangeté en moins.
Bref, c'est à se demander qui est le moins pervers de tous? A vous de voir.

Je n'aime pas les pavés de lecture et pourtant j'ai voulu lire « leur domaine ». C'est mon premier roman de Jo Nesbo, un auteur norvégien qui a remporté un franc succès avec « l'homme chauve-souris », son premier roman policier en 1997.

Je me suis donc embarquée dans une histoire de 636 pages ! C'était très long je dois le reconnaître. On suit la vie de deux frères dont la fraternité n'a pas de limite. Roy et Carl, le cadet, qui a toujours eu besoin du grand frère dans les coups durs.

Ici pas de faux semblant, c'est net, tranchant et les crimes sont légion. On aime ou pas et on baigne dans le mal-être qui crée de la tension psychologique. L'auteur développe intensément le récit qui est bien argumenté. Une bonne expérience de lecture.

🏨🪚🗞🇨🇦🚜🚘" Leur domaine ", j'ai senti l'écriture de l'auteur plus mature, je dis ça parce que moi Jo Nesbo, c'est mon auteur favori depuis pas mal d'année et que je ne loupe aucune de ses sorties, j'aime son talent d'écriture et j'aime son style. C'est un peu l'auteur que j'espère un jour rencontrer. Je ne désespère pas, j'ai déjà rencontré Paul Cleave.


Pour beaucoup c'est trop lent et pour beaucoup trop descriptif mais Jo Nesbo il est comme sa c'est son style , sa petite marque de fabrique , et comme je l'expliquais plus haut j'ai lu tout ses romans , ses one-shot et avec l'inspecteur que  j'affectionne beaucoup Hary Hole et c'est pour sa que la , j'ai sentie que l'auteur à pris de l'âge , que l'écriture et plus riche , plus forte , plus noir , ce roman et différent des autres , comme si l'auteur avais vécu plein de chose et que sa vision de la vie changeait .


Dans ce roman, c'est l'histoire deux frères Roy et Carl, très unie, une belle histoire d'amour familial, où les deux ont un lien très fort et ils sont hyper fidèles l'un à l'autre, ils sont hyper connectés, comme des frères jumeaux, ils se comprennent, partage, échange. Même si Roy et l'ainé et Carl le petit frère qui doit être protégé coûte que coûte.


Il y a, tout de même entre eux un véritable esprit de compétition et de jalousie et à mon sens cela arrive quand les sentiments des deux prennent le dessus. 

Comme la résonnance à l'histoire de Caïn et Abel dans la Bible où ici, on ne sait pas vraiment en réalité qui des deux et Caïn, ou qui des deux et Abel, et c'est magnifique et extraordinairement ambigu.


Tout se passe au fin fond de la Norvège, lorsque Carl et Roy ont seize et dix-sept ans lorsque que la sublime cadillac des parents tombe dans un ravin.


Roy s'installe en tant que mécanicien dans une station-service du bourg voisin pour subvenir au besoin des deux, tandis Carl aussitôt sa scolarité finie, il file vers le Canada pour poursuivre ses études et tenter sa chance.

Mais quelques années plus tard, il revient au pays avec à son bras une trop jolie épouse et surtout avec un ambitieux projet pour le modeste domaine familial construire un hôtel spa de luxe qui fera leur fortune et celle de la communauté.

Le truc... C'est que rien n'est clair ... Problème il y a ...

Shannon la femme de Carl celle qui la ramène au village et bien trop belle et mystérieuse, quant à Carl avec son projet de construction trop abracadabrant dans une ville archi paume, et surtout avec son retour les vielles rancoeurs et les secrets de famille remonte à la surface et l'hôtel peine à s'ériger et les cadavres s'entasse.

Plus j'ai avancé dans ce roman, plus je me suis dit ça va péter à un moment donné, l'atmosphère de ce roman et irrespirable.

Quant aux deux frères, tu sens qu'il se cherche des noises, qu'ils se mentent se cache des trucs, mais en même temps qui s'entraide, comme un combat de coqs et à deux chacun de leurs côtés, ils font leurs petites affaires.


Avec ses deux phénomènes, on s'enfonce dans la noirceur humaine.


Il y a de la tension , il y a du sang versé, il y a le sexe non comme un acte d'un amour, mais plutôt comme de la bagarre , les erreurs de famille , un petit village où tout le monde se connaît et par moment commete des actes inpensable et se dise bien sous tout rapport.

Atmosphère du roman qui se raréfie peu à peu et où j'ai senti, les rancoeurs les secrets de famille, les mensonges, la trahison, la jalousie.

Roy et Carl deux frères non unis pour la vie, mais pour la mort.


Il est là le talent d'écriture de l'auteur, on est dans un roman noir rural, dans une histoire brutal où les sentiments et émotions sont troubles et inquiétants.


Leur domaine et un roman dérangeant et pertubant dans le fait que certaine personnes bien sous tout rapport cache pas mal de secrets inavoue et qui au grand jours passerais pour de très vilain psychopathe .🪚🏨🚗🗞🚜🇨🇦


Un des meilleurs que j'ai lu 📖 de lui ce roman 💜.

Je ne savais trop comment définir ce roman de Jo Nesbo. Il n'y a ni inspecteur, ni détective, il y a un suspense, des retournements de situation, il y a meurtres ou suicides, tout cela on le découvre peu à peu …. tout cela se dévoile afin qu'on comprenne la psychologie du ou des protagonistes.

L'intrigue est bien amenée, il y a des endroits dans le roman ou, je crois, qu'il manque certains mots (coquilles), mais en général ça se tient. C'est peut être un peu long …. Je crois préférer Nesbo lorsqu'il nous raconte les enquêtes de son inspecteur Harry Hole.

Dans ce thriller, deux frères, Carl le cadet et Roy l'aînée deviennent orphelins lorsque la voiture de leur parent tombe au fond d'un ravin. Pourquoi se seraient-ils suicidés ? Une relation très particulière est tissée entre les frères et un schème de comportements s'installe. Je ne veux pas en révéler davantage … à vous de découvrir.

Jo Nesbo est un auteur phare à la Série Noire avec une quinzaine de romans.
Tous ceux qui suivent cet auteur connaissent son fameux inspecteur Norvégien : Harry Hole.
Leur Domaine est un « one-shot » sans l'inspecteur et surtout il s'agit là d'un roman noir et non d'un roman policier.
Le seul point commun pourrait se retrouver dans le personnage principal, également narrateur de l'histoire, Roy Opgard. Lui non plus n'a pas beaucoup d'amis, lui aussi est un accro au tabac, lui aussi est un peu brut de décoffrage.
Roy tient une station-service dans un village et vit seul dans la maison de ses parents, tous deux tués dans un accident de voiture près de vingt ans auparavant.
Son frère cadet Carl, après des études et un début de carrière au Canada, revient à la ferme familiale avec sa belle et jeune épouse ainsi qu'un projet : construire un hôtel-spa sur les terres de ses parents et en espérant convaincre tous les habitants du village de mettre la main à la poche pour financer son hôtel.
Même si le roman, avec plus de 600 pages est relativement dodu, l'auteur ne relâche pas ni la tension, ni l'intérêt, du début à la fin. On plonge dans l'histoire et on a envie de faire durer comme rarement un texte arrive à le faire en ce qui me concerne.
L'auteur nous laisse le temps de faire connaissance avec Shannon, Carl et Roy. Ensuite, il va nous injecter de l'empathie, nous persuader qu'on se trouve du bon côté. Pendant que les souvenirs reviennent et les secrets se révèlent, un engrenage mortel redémarre.
Jo Nesbo arrive sans problème à leurrer son lecteur, même le plus aguerri. La fin du récit n'est pas non plus celle que l'on pressent, ni celle que l'on voudrait.
En ce qui concerne le style, il est bien loin de celui des autres auteurs « nordiques ». C'est une écriture qui ressemble davantage à celles des auteurs anglo-saxons. Les prénoms des personnages sont très américains et l'auteur le justifie par une pseudo passion du père de Roy et de Carl pour tout ce qui vient des USA, à commencer par la Cadillac dans laquelle lui et la mère des garçons ont trouvé la mort, dans un virage à trois pas de leur ferme.
Quoi qu'il en soit, c'est un roman noir majestueux avec un trio de personnages bluffant et qui va démontrer que l'amour familial est beaucoup plus compliqué qu'il n'y parait, que parfois les choix s'imposent et qu'une fois l'engrenage lancé, il est impossible de l'arrêter.

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Deux frères : Carl le gentleman instruit qui revient au pays, après une longue période oute-atlantique, avec une femme et un projet hôtelier, Roy le bourru n'a jamais quitté le canton et ne vit que pour la station-service qu'il dirige.
Autour de ce projet hôtelier, nous découvrons les habitants qui sont très particuliers ainsi que les terribles secrets familiaux de ce duo.
Très bien écrit, bien ficelé, beaucoup d'idées originales, l'auteur nous transporte dans ce petit village de montagne coupé du monde et nous balade dans nos théories ou pronostics.
Mon premier thriller norvégien, ma première lecture de Jo Nesbø, et ce ne sera sûrement pas le dernière !