Les enquêtes de Roderick Alleyn : Photo d'adieu

Les romans policiers de Ngaio Marsh ressemblent un peu à ceux d'Agatha Christie et de Patricia Wentworth, ils datent tous des années 30 et ont la particularité d'être sans hémoglobine.
Il y a bien des meurtres mais très peu de violence, ce qui est assez reposant parfois.

Dans cette histoire, l'inspecteur Alleyn est invité en Nouvelle-Zélande avec son épouse, ce qui n'est pas tout près de Scotland Yard, où il travaille d'habitude.
Son épouse est une peintre célèbre et on lui a commandé un portrait d'une diva, Isabella Sommita, laquelle séjourne actuellement sur une île à l'autre bout du monde, en compagnie de tout un tas d'invités prestigieux.
Cette dernière reçoit depuis quelques temps des photos déplaisantes et le supérieur d' Alleyn aimerait bien que celui-ci s'intéresse à cette affaire, avant que ça ne devienne sérieux.
Un meurtre va soudain avoir lieu sur cette île et une sérieuse tempête isole les protagonistes du continent pendant quelques jours, Alleyn va donc devoir enquêter alors qu'il n'a aucun pouvoir légal en ce lieu.

L'enquête est un brin longue, les témoins ne font que répéter sans cesse ce qu'ils ont fait, ce qu'ils ont vu et entendu etc...et au bout d'une centaine de pages de questions-réponses incessantes, je commençais un peu à me lasser.
La fin apporte assez peu de surprises, des éléments permettant de tout comprendre ayant été semés tout au long de l'histoire.
Une enquête pas déplaisante à lire mais pas très palpitante non plus.

Pour moi ça a fait « pschitt »

Me voilà replongée 20 ans après ma (supposée) première lecture dans ce roman policier, mettant en scène l'inspecteur Roderick Alleyn de Scotland Yard dont le talent est reconnu même jusqu'en Nouvelle Zélande apparemment, et son éminente épouse Troy artiste peintre très prisée des gens de la bonne société à travers la planète.
Cette enquête m'a parue quelque peu alambiquée, et bizarrement je n'ai gardé absolument aucun souvenir même pas l'ombre d'une image mentale (à tel point que je me dis peut-être ne l'ai-je pas lu à l'époque de mes incursions addictives dans ce genre de littérature... un oublié de la PAL sans doute). Pourquoi ai-je choisi celui-ci plutôt qu'un autre ? parce que ce roman écrit par une Néo-Zélandaise se passe en Nouvelle Zélande et que c'était l'opportunité pour moi de valider un pays dans ce merveilleux challenge Globe-trotteur, que je recommande à tous car il fait découvrir des auteurs de la planète entière, même les plus improbables et me permet ainsi de me lancer à moi-même des petits défis personnels.

Bref revenons à nos moutons néo-Z:
Nous avons affaire à une diva capricieuse, un jeune secrétaire falot, un jeune musicien-compositeur protégé de la diva, un richissime « protecteur » de la diva (chez lequel Alleyn et Troy sont invités à séjourner, chacun pour sa spécialité) un maitre de chant, une femme de chambre, un perturbateur anonyme et mystérieux qui prend des photos destinées à nuire à l'image de la diva dans la presse, une villa isolée et immense tout récemment bâtie sur une ile néo-zélandaise, une vague histoire de trafics de drogues, une autre d'ancienne vendetta mafieuse, une tempête qui isole tout ce petit monde le temps qu'un meurtre soit commis bien sûr. Bien sûr parce qu'évidemment, si nous sommes là, c'est pour le meurtre.

Le temps que tous les protagonistes nous soient présentés, les tenants et les aboutissants mis en place, les petits détails destinés à nous mettre sur des pistes bonnes ou mauvaises… Bref il faut attendre plus du tiers du livre pour savoir enfin qui est la victime ; quant à savoir « who done it » et pourquoi ce meurtre a été perpétré… les hypothèses ne manquent pas comme il se doit dans un tel roman.
Vous l'aurez compris, d'abord toute à ma joie d'avoir (re)mis la main sur ce roman policier, et me délectant d'avance d'une lecture nostalgico-feelgood, mon enthousiasme s'est petit à petit délité mais, incorrigible optimiste, j'ai tenu bon jusqu'à a dernière page, qui ne m'a pas vraiment fait jubiler si ce n'est la joie d'y lire le mot « fin ».
Challenge Globe-trotteur Océanie-Nouvelle Zélande

Un des derniers livres de l'auteur, écrit à la fin des années 70. j'ai sursauté en voyant citer Yves saint Laurent, parce qu'avec cette auteure vous vous croyez toujours dans les années 30.
Le livre est un peu exotique : il se déroule en Nouvelle Zélande, le pays de Ngaio Marsh et l'héroïne est une cantatrice italienne. Est-ce que toutes les divas sont italiennes, est-ce que toutes les divas italiennes sont hystériques ? On ne sait pas...
Troy Alleyn, peintre portraitiste renommée a été chargée d' immortaliser la chanteuse, et son mari, un as de Scotland Yard part avec elle, un peu à la suite d'un malentendu. le milliardaire ami de la cantatrice l'a "engagé" un peu comme on le ferait d'un détective privé pour démasquer un photographe qui poursuit la jeune femme et fait publier des photos où elle n'est vraiment pas à son avantage. Ses chefs lui ont dit d'y aller parce qu'ils soupçonnent que de la drogue circule dans son entourage : elle va d'un opéra à un autre, d'un continent à un autre...
Les voila donc à l'autre bout du monde dans une île bientôt isolée par la tempête et bien sûr un drame va se produire.
Comme il s'agit d'italiens on nous parle de la Mafia et de l'omerta, puis de la Corse et des vendetta : vous pensez qu'il n'y a pas de rapport, mais si c'est le sud de l'Europe !
Comme l'a écrit Pamplemousse, tout cela traîne un peu.
Un moment m'a quand même bien amusée : celui où les domestiques choqués se terrent dans leurs chambres, les domestiques italiens ayant peur des néozélandais et les néozélandais des italiens . Alors qui va donc faire les lits ? Apparemment les selects invités en sont bien incapables;
Heureusement le cuisinier veut bien se débrouiller pour servir un buffet ou on aurait retrouvé tout le monde mort de faim...
La tempête va se calmer et Roderick Alleyn, qui bien sûr n'était pas censé enquêter dans un pays qui n'est pas le sien pourra désigner le coupable à la police locale.
Je crois que vous l'avez compris, pour moi ce n'est pas le meilleur livre de cette auteure...

Troy est conviée sur une petite île perdue au milieu d'un lac en Nouvelle Zélande. L'invitation cache un autre motif : le maitre des lieux, Morty Reece, souhaite en effet qu'elle réalise un tableau de sa compagne, la Sommita, diva du moment. Conquise, Troy accepte. Avec elle, Alleyn, plus ou moins mandaté pour démasquer un photographe un peu trop zélé qui depuis quelques années ridiculise la star.
Sur place, le cadre est enchanteur, les paysages à couper le souffle. Mais la tension est palpable, car un nouvel opéra s'apprête à être jouer. Écrit par le jeune amant de la diva, il s'annonce catastrophique, mais amour, orgueil et conscience ne sont pas toujours compatibles. L’œuvre sera jouée!
Le séjour prometteur, devient infernal.
Entre persécution, jalousie, rancune familiale..., le drame est inévitable.
Un petit livre qui se lit bien, mais j'ai été un peu déçue par la fin, vite expédiée...

Que retiens-je (^-^) de cette lecture ? Un inspecteur anglais, une diva d'origine italienne, une épouse d'inspecteur peintre, un milliardaire en Nouvelle-Zélande. Ah! j'oubliais, un jeune compositeur sus la coupe de la diva... et une expression de mafioso paraît-il : "Désormais son ombre ne portera plus."