AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,37

sur 3715 notes
Dernier opus de la trilogie avec le capitaine Victor Coste.

Un jeune d'origine Corse est arrêté en portant une montre volée et se retrouve enfermé dans la prison la plus malfamée de France : Marveil. Sa soeur va tout faire pour le libérer mais cette action aura des conséquences sur d'autres dossiers dont celui du groupe Crime 1 de Victor Coste.

Que dire ? Comme pour les précédents, je me suis replongée à corps perdu avec le groupe crime 1 dans le 93. La vie en prison, la vie des cités, la vie du SDPJ, tout est criant de réalisme qu'il est très difficile de lâcher ce polar.

Un troisième tome magnifique (malgré sa noirceur).
Commenter  J’apprécie          190
Effectivement, le titre n'est pas usurpé. Car la tension ne cesse de monter tout au long du récit pour finir en apothéose. Et très rapidement, le lecteur se retrouve pris à la gorge.
Pas de temps mort et une pléthore de personnages, tous bien campés, tous dotés de chair, de sentiment et d'âme, qu'il s'agisse des flics, des victimes, ou des autres, les malfrats, petites frappes, braqueurs ou salopards de premier choix !
Et si au départ le récit donne l'impression de partir tous azimuts, bien vite il se resserre jusqu'à former un noeud coulant dans lequel les principaux protagonistes se retrouvent irrémédiablement saisis.
On imagine qu'Olivier Norek, en tant que policier, sait de quoi il parle lorsqu'il évoque la vie du commissariat, les agissements des avocats et surtout l'existence infernale en milieu carcéral, car tout cela nous est conté avec talent et sonne avec un réalisme empreint d'un indéniable accent de vérité.

Au delà d'une intrigue policière particulièrement bien ficelée, Olivier Norek dresse le constat sinistre d'une société malade de toutes ses inégalités, gangrenée par le voyou, du puissant qui veut toujours davantage de pouvoir, au riche qui convoite encore plus d'argent sans oublier l'ordure capable de franchir une marche supplémentaire dans la saloperie.

On voudrait se convaincre que l'auteur noircit le tableau en dépeignant une humanité aussi sordide. Hélas cette remise en cause implacable du fonctionnement de la société où tout apparaît quasi sans espoir, ressemble beaucoup trop à l'actualité de notre civilisation en perte de repères, ce qui fait la force de ce livre, le rend si bouleversant, parfois même si déchirant et laisse au lecteur une impression de profond désenchantement.
Comme chez Baudelaire, pour Coste
"l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur (son) crâne incliné plante son drapeau noir. "

Merci Monsieur Norek pour le regard acéré et sans illusion que vous portez sur les turpitudes de notre monde en déliquescence.
Commenter  J’apprécie          190
Voilà, je prolonge donc, avec Surtensions, la lecture de la série Coste.
Un livre un peu plus gros que les précédents de Norek, Code 93 et Territoires. Cela ne paraît pas l'aspect le plus intéressant pour une critique mais l'intérêt de la remarque se révélera plus loin. de prime abord, parce que j'ai aimé les précédents, je me dis « chouette, un peu plus de temps en bonne compagnie », parce que c'est vrai que 350 pages, c'est vite passé, alors on ne crache pas sur une centaine de pages en plus.

L'histoire est d'abord centrée sur des délinquants et située en prison, pour le début. Les développements nous en feront sortir – de prison, le but restant quand même d'y retourner, puisque leur route – aux délinquants – croisera celle de Coste et de son équipe. D'ailleurs, ils prennent de l'épaisseur, les coéquipiers, Ronan, Sam et Johanna.

Les dialogues restent percutants, comme dans les livres précédents de la « série Coste » et l'écriture m'a semblé mieux maîtrisée qu'avant, plus subtile dans la narration.

De rebondissements en coups d'éclats, les pages se tournent vite et on atteint le dénouement le souffle et les paupières lourdes (c'est un accord en écriture inclusive, permettez), parce que bien sûr on n'a pas réussi à lâcher le livre malgré l'heure qui tourne.

J'ai refermé le livre certes satisfaite, mais avec un petit trop plein de truc un peu too much, peut-être fallait-il en mettre un peu moins et ça aurait fait un peu de moins de pages, tant pis. N'empêche, malgré ce petit problème de dosage, je suis ferrée et j'attends le prochain de la série Coste ; je ne manquerai pas de m'y plonger.

Lien : https://chargedame.wordpress..
Commenter  J’apprécie          190
Je retrouve avec grand plaisir l'équipe de Victor Coste.
Dès le départ, l'auteur nous annonce qu'il va y avoir une perte parmi l'équipe à laquelle je me suis attachée depuis maintenant 2 tomes. Mais très vite, il nous fait basculer dans l'univers carcéral et ça devient assez trash.

Un jeune homme d'un clan Corse se retrouve en prison pour n'avoir pas suivi le conseil de sa soeur, ne jamais garder pour soi le vol d'un butin. Ce dernier va subir la prison de plein fouet. Il va devenir la biche de son co-détenu et bientôt, la biche pour d'autres détenus.
Sa soeur va tout faire pour l'en sortir.
De son côté, Coste et son équipe vont tenter de sauver un jeune homme qui a été kidnappé par trois hommes.

Je me suis demandée au départ, comment l'auteur allait faire pour que les histoires finissent par se rejoindre.
Il y a plusieurs fils à sa pelote et, comme un très bon Michaël Connelly (très beau compliment de ma part !), il finit par nous faire un magnifique roman, époustouflant !
Il y a de la tension, de la peur, de la haine, de l'amour, de l'amitié, de la trahison, de la vengeance, … tout ce qui fait un très bon thriller.

Chance pour moi, je décide de découvrir les livres de l'auteur dans l'ordre.
Je dois dire que je sens la différence au fur et à mesure des romans.
La plume de l'auteur s'affine. Il prend de l'ampleur et de l'assurance dans ses ouvrages.
Moi, j'y prends de plus en plus de plaisir à les lire.
Pour l'instant, il me fait un carton plein Mr Norek !
Vous l'aurez compris, je vous recommande, encore une fois, cet auteur.
Commenter  J’apprécie          180
Dernier tome de la trilogie du 93 et quelle conclusion ! le rythme est effréné, l'intrigue complexe mais accessible, les personnages toujours aussi attachants et profonds...la tension est à son paroxysme, nous sommes bien, nous lecteurs, maintenus en "surtensions". Captivant.
Commenter  J’apprécie          180

Un livre qui confirme mon intérêt pour ce qu'Olivier Norek peut écrire. Je les lis dans leur ordre de parution et jusque là je dois dire qu'il me régale =)

Là encore le scénario est bien ficelé, les personnages toujours aussi intéressants, on ne s'ennuie pas (à vrai dire j'ai même eu la sensation de lire plusieurs livres en un seul tellement celui-ci est complet), c'est toujours aussi réaliste et puis alors les dialogues: un régal !

Si fallait résumer en deux mots: haletant et percutant !
Commenter  J’apprécie          181
Troisième et dernier ( pour le moment ?) des polars d'Olivier Norek consacrés au capitaine Victor Coste et à son équipe, le Groupe crime 1 de la SDPJ 93, Surtensions porte bien son titre !

On apprend dès le prologue qu'il va se produire un évènement terrible. Un de ces évènements qui vous cueillent, vous cassent les genoux, vous coupent le souffle.

Choc !

On passe les quatre-cent-cinquante pages qui suivent à l'appréhender, à se demander si ça peut se produire à tel moment, ou à tel autre... et ça fait bien grimper la pression artérielle !

Mais avant ce drame qui va toucher toute l'équipe, Coste a les plus grandes difficultés à faire son boulot comme il l'entend, en accord avec ses valeurs et sans trop se faire casser les, euh... pieds.
De quoi se décourager franchement.

A peine le Groupe crime 1 ouvre-t-il une enquête à propos d'un kidnapping dont il faut tenter de retrouver la victime vivante, que Paris leur envoie des négociateurs de la BRI par crainte d'une nouvelle affaire Ilan Halimi.

Comme toujours, à cette première intrigue va s'en greffer une autre, conséquence des conditions de détention effroyables de la prison de Marveil, entre violences, agressions sexuelles, saleté, promiscuité, manque d'effectifs criant et surpopulation carcérale, dont les ramifications vont s'étendre sans fin, étranglant toutes les hypothèses, semant la confusion.

Et puis Marie-Charlotte Damiani, le commandant des deux groupes crime, prend sa retraite, et on ne peut pas dire que son successeur soit aussi doué qu'elle pour soutenir les initiatives et accorder une certaine liberté d'action.
Sa phrase clé ? " Je n'aime pas les bons flics. J'aime les flics dévoués à leur hiérarchie."
Tout est dit.

Donc il en a bien marre, Victor Coste, et il se pose bien des questions à propos de son avenir et de ses projets.

Y a-t-il une vie en dehors de la SDPJ ?
Combien coûte une vie entre les murs de la prison de Marveil ?
Est-il possible d'en faire sortir un détenu avant qu'il soit définitivement broyé et sa conscience éteinte à jamais ?
Y a-t-il des innocents en prison, ou bien de toute façon, tout le monde y devient forcément coupable ?

Quatre-cent-soixante-dix pages lues le souffle court, parfois non pas à la limite de l'insupportable mais en plein dedans.
Pire que les ordures qui s'offrent des "parties fines" et des viols avec violence en raflant de jeunes droguées dans Code 93, pire que la graine de psychopathe qui brille de toute sa malfaisance dans Territoires, il y a l'ignoble pédophile de Surtensions qui m'a bien empêchée de dormir ( non, je n'avais jamais pensé "vraiment" à ce que pouvait faire un(e) pédophile, le savoir "techniquement" m'a toujours suffi) tant le peu de mots qu'utilise Olivier Norek pour en parler frappe juste et donne envie de hurler.

Pour autant, je ne sens rien de gratuit dans ce qu'écrit Norek. Il y a toujours cet objectif sous-jacent de secouer les consciences, de nous mettre le nez dedans, de parler aussi à l'humain, au citoyen, et pas juste de nous distraire.
C'est le petit supplément d'âme de cette équipe, Victor, Ronan, Johanna, Sam, et Léa le médecin légiste, bien posés au fil des trois volumes, qui ne manquent pas d'humour ni de sensibilité dans un environnement dont on a maintenant la certitude qu'il ne s'y prête pas, si jamais on avait un doute...
Commenter  J’apprécie          189
J'ai encore une fois été séduit par le talent d'Olivier Norek. Il reprend les mêmes recettes que pour les deux premiers tomes des aventures de Victor Coste, mais elles marchent toujours aussi bien.
Le réalisme est poussé à l'extrême, dans la descriptions des procédures de police, judiciaires, ou carcérales. Cela confère au récit un aspect tangible et ancré dans la réalité.
Le développement des personnages n'est également pas laissé au hasard, et au bout de trois livres je commence à connaître leurs caractères et ce qui les rend intéressants à suivre.
Toujours aussi fluide mais jamais expéditif, le style est agréable, et j'ai trouvé qu'il était très facile de se laisser porter par l'histoire. Cette dernière a encore une fois un angle sociétal que j'ai beaucoup apprécié. Ici, j'ai trouvé que l'auteur va encore plus loin que dans ses précédents romans, en s'attaquant au vaste domaine de la justice et de l'incarcération. Il souligne parfaitement les failles de notre système judiciaire, sans accabler les membres des forces de l'ordre, condamnés à vivoter entre plusieurs affaires au jour le jour.
Le propos est d'autant plus pertinent qu'il émane d'un ancien membre des forces de police, ce qui donne à Olivier Norek une certaine légitimité dans ses propos.
En tout les cas, j'en redemande!
Commenter  J’apprécie          180
Une enquête magistralement ficelée. Chaque détail est présenté, pour servir plus tard. le texte contient tout ce qu'il faut, si bien qu'il ne manque rien pour monter le film ou le téléfilm. Il faut juste choisir les acteurs, sauf pour Coste : on prendra Olivier Norek, il s'est lui-même décrit dans le livre (la quarantaine séduisante et grisonnante de Coste ne trompe personne !)
Ce livre est très noir et réaliste, notamment sur les prisons. Pour elles, l'auteur ne donne évidemment pas de solutions. Comment faire pour y améliorer les conditions de vie ? La question se pose en lisant le livre.
Mettre un surveillant pour 5 détenus ? Construire des prisons à tout va pour que chacun ait une cellule individuelle ? Supprimer en tous cas les sorties dans la cour, où tout détenu, faible comme fort, peut se faire tuer si l'envie en prend à la meute, qui n'a rien à perdre, ni rien à craindre de pire.
La noirceur décrite est, vous le verrez, très contagieuse.
Commenter  J’apprécie          181
Énorme.

Non mais, vraiment. Parce qu'on pourrait se dire, ok, Olivier Norek fait partie de mes chouchoux, il est drôle, sympa, proche de ses lecteurs,...je vais manquer d'objectivité. Alors en débutant ma lecture, je pensais presque à détester d'avance, histoire aussi de ne pas risquer le divorce avant le mariage.

Et puis je l'ai ouvert, et voilà. Fichue. Commencé hier soir, terminé cet après-midi, et j'ai pourtant fait les courses, lancé le lave-vaisselle, fait une machine et une tarte aux tomates pour le dîner. Mais je m'égare.

Il faut dire que dès les deux premières pages, on comprend qu'on va avoir du mal à faire autre chose que se plonger dans Surtensions. A l'image de cette mise en bouche qui ne manque pas de sel, le reste est un régal pour les amateurs de polar. Un scénario percutant et original, un Victor Coste plus torturé et attachant que jamais, des dialogues jouissifs, le tout ficelé d'une connaissance du milieu policier et de la justice qui apporte indéniablement un grand plus au roman.

J'ai adoré les petites phrases en début de chapitres, qui m'ont rappelé W3 des CamHug, et ce n'est pas leur seul point commun : derrière ces scénarios de fiction se trouvent des auteurs engagés, dont le but n'est pas seulement de nous divertir, mais de dénoncer les dysfonctionnements d'une justice qui va mal. Dans Surtensions, les raisons de se révolter sont innombrables, et même si ça pique les yeux (enfin surtout l'âme), j'aime cette idée d'un polar qui va au-delà de l'enquête ou de la psychologie du tueur, et donne à réfléchir.

Vous l'aurez compris, Surtensions est un grand coup de coeur (pardon à mon chéri), et j'ai déjà grand hâte de lire à nouveau Olivier Norek, dont le style s'affirme dans ce troisième roman, le plus abouti à mes yeux dans le registre du polar intelligent et addictif.
Lien : http://oxybeurresale.canalbl..
Commenter  J’apprécie          180




Lecteurs (7883) Voir plus



Quiz Voir plus

Entre deux mondes - Olivier Norek

Que signifie Youké ?

boxe thailandaise
chanson de Richard Gotainer
discipline de relaxation
UK - L'Angleterre

10 questions
215 lecteurs ont répondu
Thème : Entre deux mondes de Olivier NorekCréer un quiz sur ce livre

{* *}