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4,51

sur 1430 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce roman est une lecture coup de poing que je n'oublierai jamais.

Je me suis énormément attaché à Valentine et Nathan.

La lecture de ces 398 pages s'est faite en apnée, le coeur serré, la peur au ventre, les larmes aux yeux...

Ce sujet me touche et me touchera toujours aussi profondément. Car je connais une personne que j'aime énormément qui a subit des violences conjugales pendant de longues années et s'en sortir demande beaucoup de courage...

Ce cauchemar ne cesse que quand la victime prend conscience que la seule issue possible c'est partir et ne jamais revenir (malgré les demandes de pardon à genoux, malgré les menaces, malgré les pleurs ...).

Il me paraît essentiel d'évoquer ces chiffres :

Les services de sécurité ont enregistré 208 000 victimes de violences commises par leur partenaire ou ex-partenaire en 2021, soit une augmentation de 21% par rapport à 2020.

En 2022, 104 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint.

Ces chiffres… je n'ai pas de mots.

Un livre qu'il faut absolument lire.

Ne fermez pas les yeux. Quand vous voyez qu'une personne a besoin d'aide, svp aidez la.

3919 : C'est un numéro d'écoute national destiné :

- aux femmes victimes de violences
- à leur entourage
- aux professionnels concernés

Appel anonyme et gratuit.
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Ce roman est à la fois un coup de poing et un coup de coeur.

Battue, humiliée, quasi séquestrée par son mari, Valentine s'accroche à ses livres et à son travail à temps partiel pour s'évader de la terreur de son quotidien. Elle trouve aussi refuge dans l'écriture de son journal. Mais ce qui la tient debout, c'est Nathan, son petit garçon de six ans à qui elle voue un amour sans borne.

Valentine respire quand son mari part travailler. le reste du temps,
elle est en apnée, à l'affût du moindre changement d'humeur. Coupée du reste du monde, elle accepte les coups dans le silence, pour préserver Nathan.

Mais un jour, un couple de retraités emménage sur le même palier. Peu à peu, leur gentillesse fait tomber les barrières et Valentine et Nathan se mettent à les fréquenter en douce, en priant pour que leur bourreau ne le découvre pas…

Avec beaucoup de justesse, Claire Norton nous emmène sur le terrain de l'emprise et des violences conjugales. Elle dissèque chaque scène, de l'état de tension qui règne, de l'étincelle qui allume la mèche jusqu'à l'escalade infernale de cette violence et son déferlement dans des scènes insupportables.

Elle n'oublie pas dans sa narration le petit Nathan, victime collatérale de la violence de son père, qui n'assiste pas aux coups mais en devine les traces derrière le camouflage d'un fond de teint ou d'un foulard. Nathan qui se réfugie derrière la douceur de son doudou Picotin ou de son petit hamster Flocon. Nathan qui aimerait tellement protéger sa maman.

Honte, culpabilité, peur, déni et résilience traversent le cheminement psychologique de Valentine. J'ai vécu ces étapes en apnée, mes sentiments alternant entre rage, dégoût,peine et empathie.

Un roman exceptionnel sur un sujet qui fait encore bcp trop de victimes. J'espère que les messages de l'autrice toucheront ceux qui savent pour qu'ils ne baissent plus jamais les yeux.
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Il y a des livres qui vous mettent une claque. Celui-ci en fait partie.
Après avoir beaucoup vu passer de critiques très positives par-ci par-là, je me suis décidée à l'acheter.
Lue en 2 jours, l'histoire de Valentine m'a bouleversée.
Bien que romancé, ce récit, qui traite de la violence conjugale mais également de l'histoire de cette jeune mère, devrait être mis entre toutes les mains pour que ce sujet ne soit plus tabou et minimisé.
On n'en ressort pas indemne car au-delà de ce qui se passe dans ce couple, c'est tout l'entourage, proche ou non, qui peut contribuer à aider quelqu'un.
A lire absolument!
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Poignant.

Ce livre est éprouvant. C'est une porte ouverte sur deux vies en détresse qui m'ont profondément touchée, pour ne pas dire chamboulée.

Valentine et son fils de 6 ans, Nathan, vivent chaque jour avec la peur au ventre. La peur de Daniel. Un mari, un père colérique, jaloux, violent, véritable ordure qui donne le change au reste de la société.

Valentine n'a plus que son travail de libraire à temps partiel, les livres et son journal intime pour se distraire. Il contrôle, surveille ses moindres faits et gestes, la moindre contrariété peut déclencher sa colère.

Heureusement, Suzette, sa nouvelle voisine va lui apporter une amitié réconfortante, lorsqu'elles se voient en cachette. Et plus encore.

Il y a aussi tant d'amour entre cette maman battue et son petit garçon, ce qui rend le tout encore plus poignant.

Nous sommes là spectateurs impuissants de scènes terribles d'un réalisme saisissant, oppressant.

Rage, tristesse, incompréhension, compassion, dégoût, je suis passée par toutes les émotions, avec un espoir lancinant : vite, qu'une main se tende, que Valentine sorte de la léthargie dans laquelle la maintient sa pourriture de mari, qu'elle les sorte, son fils et elle, de cet enfer, avant qu'il ne soit trop tard...

Mais ce n'est pas si simple. Et l'auteure à travers ce récit nous donne à réfléchir sur la complexité de ces situations tragiques, sur les mécanismes psychologiques de l'emprise, sur l'absence de réactions de ceux qui se doutent, qui entendent, l'impuissance des proches.

Impossible de rester indifférents sur ce bien triste sujet de société, magnifiquement romancé par Claire Norton, mais qui délivre aussi un message : " Après le verbe aimer, aider est le plus beau verbe du monde" Bertha von Suttner



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Après les deux romans de cette auteure que j'avais lus, "Malgré nous" et "Ces petits riens qui nous animent", j'avais pensé arrêter de suivre Claire Norton car je les trouvais trop "gentillets", avec trop de clichés et de bons sentiments.
Mais la couverture de "Celle que je suis" m'a aimantée : j'ai été touchée par cette photo noir et blanc d'une mère dont la tête repose sur les genoux d'un petit garçon, qu'on suppose être son fils, qui la regarde avec amour et semble la protéger.
J'ai donc changé d'avis et me suis plongée dans la lecture de ce roman dont le thème principal sont les violences conjugales.
Valentine subit depuis 15 ans les coups, les humiliations, la privation de liberté, l'isolement que lui inflige son mari; depuis 6 ans et la naissance de Nathan, sa seule idée est de protéger son fils de toute cette violence, de faire comme si tout allait bien, de ne pas crier sous les coups pour que son fils n'entende rien. Elle se coupe de tout son entourage par honte, culpabilité, peur, dévalorisation d'elle-même jusqu'à ce que Suzette, 65 ans, vienne s'installer dans l'appartement en face sur le même palier. Les digues qu'elle a érigées toutes ces années commencent alors à se fissurer.
Ce roman est percutant; c'est de la fiction mais on sait que cette violence conjugale abjecte existe, que des femmes en chair et en os en sont victimes, que des enfants en subissent les dommages collatéraux quand ils n'en sont pas directement les victimes.
Claire Norton campe des personnages très réalistes, psychologiquement fouillés; le processus d'emprisonnement psychologique, d'emprise, qui conduit l'extérieur à se demander pourquoi ces femmes ne fuient pas est magnifiquement décrit. Les scènes de violence sont crues, difficiles à lire mais nécessaires car ces horreurs existent.
Le roman insiste aussi sur la façon dont Nathan, le petit garçon vit cette violence : peur, envie de se cacher, de disparaître mais aussi désespoir de ne pouvoir défendre sa mère, haine du père. Enfance saccagée.
D'autres thèmes importants sont aussi évoqués : l'indifférence ou la lâcheté de ceux qui savent mais ne font rien, le rôle essentiel des associations d'aide aux femmes violentées, le rôle salvateur de la parole, le besoin d'écrire pour transmettre, la lecture comme exutoire.
Un roman extrêmement dur, qui n'élude rien des violences conjugales, mais qui fait mieux ressentir au tréfonds de soi qu'un article de presse ou un reportage, l'horreur que vivent les femmes qui subissent les violences de leur conjoint. Claire Norton nous incite, par ce roman, à ne pas juger mais à essayer de comprendre.
Cependant, "Celle que je suis" n'est ni un témoignage, ni un essai mais bien un roman avec une belle histoire de relations humaines et d'amour. Un roman qui déclenche un flot d'émotions : colère, écoeurement, peine, espoir... bref, un roman qui fait vibrer.

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Valentine est victime de violences conjugales aussi bien physique que psychologique.
Son mari jaloux la prive de liberté, la dévalorise, la menace, la surveille.
Valentine vit dans l'angoisse la peur au ventre qu'un jour, il s'en prenne à leur petit garçon Nathan, alors elle se tait...

C'est un énorme coup de coeur !
Un roman bouleversant.
Claire Norton rend hommage à toutes ces femmes battues et violentées.
J'ai été très touché Valentine et son fils. J'ai beaucoup apprécié Suzette la voisine qui essaye de l'aider, une femme formidable.
J'ai été frustré de ne pourvoir rien faire pour l'aider à s'en sortir.
C'est plus qu'un roman, c'est un récit très fort et poignant, mais nécessaire pour comprendre ce que vivent ces femmes.
Une vraie pépite.
On ne ressort pas indemne de cette lecture.
Bravo
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Le moins que l'on puisse dire c'est que cette lecture fut intense. Immédiatement happée par le quotidien de Valentine, j'ai lu ce roman en apnée. L'autrice ne laisse rien au hasard et nous livre avec brio la psychologie de son héroïne. Nous partageons ses pensées les plus intimes, ses réflexions et son cheminement personnel. Au fil des pages, l'atmosphère devient insoutenable, oppressante et l'air irrespirable. L'histoire de Valentine fait état de ce déchaînement de violence auquel elle est confrontée, de son impuissance face à cette situation et de la passivité de son entourage. Chez les autres, elle inspire la pitié chez les uns, le dégoût chez les autres. Les mots sont choisis avec soin, les sentiments sont parfaitement retranscrits. Aucun répit n'est laissé au lecteur face à cet enfer. Une scène particulièrement marquante m'a été très difficle à lire jusqu'au bout. Au cours de ma lecture, j'ai grincé des dents, retenu ma respiration et versé des larmes. Un roman poignant, plein d'espoir qui nous rappelle l'horreur que vivent toutes les victimes de violence conjugales. Je le garderai longtemps en mémoire.

Ce livre a remporté le #grandprixdeslecteurspocket 2022 et j'avais voté en ce sens. Je ne peux que vous le recommander.
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Roman bouleversant qui traite avec beaucoup de finesse des violences conjugales, Celle que je suis fait partie des histoires que l'on ne peut oublier.

Claire Norton a cette faculté de nous immerger totalement dans son histoire et nous partageons avec Valentine, ses peurs, son angoisse permanente, sa solitude, son amour de la lecture et son amour inconditionnel pour son petit garçon 🧡
La parentalité, la résilience et l'abnégation sont parfaitement décrits et chaque chapitre nous prend aux tripes.

Que d'émotions ressenties ! de la tristesse, une sensation d'isolement, de la colère, du dégoût, de l'amour, mais aussi de l'espoir.

La tension monte crescendo, les serres de la folie du mari de Valentine se referment inexorablement et il est très difficile de rester spectatrice des événements sans pouvoir intervenir.

Si je reste plus mesurée sur la fin, je comprends totalement son objectif.

Écrit avec beaucoup de justesse, de bienveillance tout en étant très réaliste, l'histoire de Valentine et de Nathan me restera en tête longtemps.

Ne pas fermer les yeux, ne pas juger, tendre la main, être à l'écoute et ne jamais accepter le geste de trop.

Bouleversant
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Lecture du 5 au 6 juin 2022

💗COUP DE COEUR 💗

Comment ne pas aimer Celle que je suis ?! C'est tout bonnement impossible. Impossible de rester insensible au sort de Valentine et de son fils Nathan. Impossible de ne pas aimer Suzette, Guy et Vincent. Impossible...

Valentine et son fils de 6 ans, Nathan vivent avec un monstre. Un monstre qui, au nom de l'amour, s'autorise tous les droits et surtout celui de cogner. Il fait régner la peur dans son foyer, il terrorise, il manipule, il humilie...et il cogne Valentine. Il cogne de plus en plus fort. Jamais Nathan, mais le pauvre petit bout d'chou est terrorisé à chacune des crises de son père et il s'inquiète terriblement pour sa maman qu'il aime si fort.

Claire Norton décrit un calvaire vécu par des millions de femmes. En France, ce sont près de 220 000 femmes qui subissent des violences physiques chaque année.
Ce roman bouleverse autant qu'il enrage. J'ai eu tellement peur pour le petit Nathan, je me suis tellement sentie nauséeuse face aux violences physiques et psychologiques que subit Valentine. A chaque pages, je redoutais certaines scènes qui se produisaient...pauvre Flocon.

On ne ressort pas indemne d'une telle lecture. Ca vous marque.
Je me suis mise également à la place de ces voisins qui étaient témoins des bruits et des cris et qui se sentaient coupables de ne rien pouvoir faire. Parce que la question se pose bien entendu : que peut-on faire ? Doit-on intervenir ? Et si oui, cela ne va t-il pas agraver la situation de cette pauvre femme ? Et l'enfant ? Lorsqu'on lit ce roman, on comprends qu'il est compliqué de faire quoique ce soit. Valentine elle-même refuse d'être aidée par peur des représailles.

D'autres thèmes sont abordés également tels que l'alcoolisme et l'enfermement psychologique face à certaines croyances.

Je suis tellement heureuse d'avoir été gagnante au concours des éditions Pocket et d'avoir reçu ce merveilleux roman et encore merci à Claire Norton 🥰
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👩‍👦MON AVIS : J'ai terminé de lire ce roman, il y a quelques heures et je suis encore bouleversée. L'autrice m'avait pourtant prévenue !
Claire Norton y raconte l'histoire de Valentine, une femme battue par son mari. Elle y décrit le quotidien de cette mère entre les mains de son bourreau. Je n'ai pas envie de vous en dévoiler davantage, car ce roman DOIT ÊTRE LU par tous !
Ce livre est révoltant et très dure à lire à certains moment. Il montre ce que subisse les femmes maltraités par celui qui est sensé les rendre heureuse et qui les détruisent. Ces hommes sont des pervers narcissiques qui isole et manipule leur proie. Les victimes de cette violence gratuite trouve généralement des excuses à leur agresseurs et croient qu'elle méritent leur sort !
Et c'est ce qui me révolte le plus : que les rôles soient inversés.
C'est un fait de société, tristement banal malheureusement au vue du nombre de femmes (et d'hommes) battues en France.
L'autrice a très bien su me faire passer son message. Et même si j'ai détesté l'histoire de Valentine, ce roman est un coup de 💜. Il est une nécessité, qui m'a profondément troublée et émue. L'histoire m'a, à plusieurs reprises, couper le souffle !
Ce roman est aussi un hommage à ces victimes qu'il est important de ne pas juger, et qu'il faut aider quoi qu'il en coûte !
C'est un livre qui devrait être lu par toutes les femmes qui souffrent et dont la vie ne tient qu'à un fil.
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